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Emart Gilbert

SOLS ACIDES ET AGRICULTURE



\ud83d\udc68\ud83c\udffe‍\ud83c\udfeb Connaître l' #acidité de son sol est important pour l'agriculteur. Tous les #végétaux n'ont pas les mêmes besoins et ne poussent pas tous dans les mêmes conditions environnementales. L'acidité du sol a une influence sur leur développement et leur productivité. Il est donc important de choisir des espèces #végétales adaptées à la nature de son sol pour le bien être de la #plante



QUAND DIT-ON QU'UN SOL EST ACIDE \u2049\ufe0f



\ud83d\udc68\ud83c\udffe‍\ud83c\udfeb On parle de sol acide lorsque le pH du sol est en dessous de 7.



COMMENT RECONNAÎTRE UN SOL ACIDE \u2049\ufe0f



\ud83d\udc68\ud83c\udffe‍\ud83c\udfeb L'analyse d'un échantillon de #terre par un laboratoire est la méthode la plus précise pour connaître l'acidité d'un sol. Toutefois, l'observation de la #végétation spontanée peut aussi donner des indices ! \u2618\ufe0fLes bruyères, les fougères, les genêts à balais, \ud83c\udf3fl'oseille des prés, les châtaigniers, les pins, les myrtilles, les renoncules rampantes,\ud83c\udf31 les orties sont des plantes « acidophiles », qui aiment les milieux acides. Les terrains acides sont généralement de couleur plus sombre, le type même du sol acide est la terre de bruyère mais les sols sableux sont eux aussi majoritairement acides.



QU'EST CE QUI REND UN SOL PLUS ACIDE \u2049\ufe0f



\ud83d\udc68\ud83c\udffe‍\ud83c\udfeb Trois éléments principaux sont à l'origine d'une acidification progressive d'un sol :

\ud83d\udc69\ud83c\udffe‍\ud83c\udf3e La matière organique et minérale,

\ud83d\udc69\ud83c\udffe‍\ud83c\udf3e Le lessivage par des pluies fortes ou l'excès d'irrigation

\ud83d\udc69\ud83c\udffe‍\ud83c\udf3e Les fertilisants à base d'ammoniaque.



CULTURES APPROPRIÉES AUX SOLS ACIDES \u2049\ufe0f



\ud83d\udc68\ud83c\udffe‍\ud83c\udf3e Fruits et légumes : artichauts, carottes, piments, ciboulette, panais, rhubarbe, échalotes, épinards, framboises, mûres, myrtilles, canneberge\ud83e\udd55\ud83c\udf36\ufe0f...Les pommes de terre et les courges affectionnent tout particulièrement les milieux acides.

\ud83d\udc68\ud83c\udffe‍\ud83c\udf3e Herbes aromatiques : Fenouil, persil, oseille...\ud83c\udf3f

\ud83d\udc68\ud83c\udffe‍\ud83c\udf3e Fleurs : Coreopsis, cosmos, iris...\ud83c\udf40



NB\u26a0\ufe0f : On évitera les choux pommés, le thym, les pavots, les géraniums, les lavandes, les moutardes, les centaurées, les primevères et les hellébores qui ne s'y plairaient pas.



#Gestion_des_sols #Conseil_agronomique





KalinÏc Thibaut

La technique du test bêche : simple et facile à réaliser

Le test bêche consiste à prélever un bloc de sol à l’aide d’une bêche afin d’établir un diagnostic rapide de l’état physique et biologique du sol. Ce test bêche est adapté pour aider les agriculteurs avec leurs conseillers à évaluer cette action de restructuration naturelle et, sur le long terme, à adapter leurs pratiques en conséquence. Cette méthode est rapide à mettre en œuvre et demande peu d’expertise. Elle est donc adaptée à une utilisation par un public large (conseillers, agriculteurs…). Le test à la bêche est moins destructif que le profil cultural et le mini-profil 3D, mais il ne permet pas d’observer la structure et l’enracinement dans les horizons profonds (en dessous de 25 cm), comme les deux autres méthodes.



La méthode du test bêche permet de répondre aux questions suivantes :



• Est-il nécessaire de restructurer mécaniquement le sol avant l’implantation d’une culture ?

• Quel a été l’impact d’un chantier sur la structure des premiers centimètres de sol et les possibilités de restructuration naturelle ?

• Quel a été l’effet d’un couvert végétal, d’un travail du sol sur la structure du sol et l’activité biologique ?

• Quel est l’impact d’un changement de pratiques culturales sur la structure du sol et l’activité biologique ?





Un diagnostic en 4 étapes



Pour réaliser ce test, il faut s’équiper d’une bêche, d’une bâche pour poser la bêchée, d’un couteau et d’un mètre. Le test s’effectue sur un sol correctement ressuyé et en dehors des passages de roues. Il prend environ 20 minutes et se déroule en quatre grandes étapes.



1/ Observer la surface du sol :

Il s’agit ici de noter la proportion de sol couverte par des résidus, le taux de cailloux, la présence de turricules (déjections) de vers de terre ou de croûte de battance.



2/ Extraire un échantillon de sol :

Pour cela, il convient de creuser une pré tranchée d’environ 30 cm de profondeur qui facilitera l’extraction de la bêchée proprement dite. Le bloc de terre prélevé est d’environ 20 cm de côté et 25 cm de profondeur ou plus, selon les possibilités. Il est nécessaire d’agir délicatement pour préserver la structure de l’échantillon.



3/ Observer le bloc sur la bêche :

Il s’agit de mesurer le bloc et l’épaisseur des horizons présents, c'est-à-dire des différentes couches de terre qui se distinguent par leur structure ou leur couleur, leur texture, etc.



4/ Observer le bloc sur une bâche :

Le bloc de terre est ensuite déposé sur une bâche. Là, il faut noter la tenue du bloc et le nombre de sous-blocs qui se créent, puis trier toutes les mottes de la bêchée en fonction de leur état interne : mottes poreuses, mottes tassées ou mottes tassées mais en cours de régénération par l’activité biologique.



Sur la base de ces observations, la grille d’interprétations permet de situer l’état structural du sol sur une échelle de 5 classes : de 1 (structure du sol ouverte, très poreuse et sans aucun tassement) à 5 (tassement sévère avec très peu de porosité).



Lorsque le tassement est avéré, il est alors recommandé de réaliser un profil cultural pour approfondir le diagnostic, identifier la cause du tassement et déterminer les actions correctives adaptées.





Quatre bonnes raisons d'effectuer un test bêche



Plusieurs raisons peuvent conduire à faire un test bêche :



- En cas d’accident de culture, le test permet de déterminer si celui-ci est lié à un problème de structure du sol. Dans ce cas, le test bêche sera fait dans la zone atteinte et dans une zone non touchée, pour les comparer, et de préférence dès le constat de l’accident, car la structure peut ensuite évoluer.



- A l’interculture, observer l’état de la structure du sol peut s’imposer pour définir un itinéraire de travail du sol : un semis direct est envisageable lorsque la structure du sol est de classe 1, mais ne l’est plus si elle est de classe 3 ou plus, surtout s’il s’agit d’une culture sensible au tassement.



- Une fois le travail du sol réalisé, le test permet de valider l’atteinte de l’objectif de restructuration du sol.



- En expérimentation, c’est un outil utile pour comparer des techniques de travail du sol ou des systèmes de culture. Il définit une méthode commune d’observation pour toutes les modalités et les observations sont traduites sous forme de score.



Cependant, le test bêche présente certaines limites :



- Le diagnostic n’est établi que sur la profondeur de la bêchée, qui se limite généralement à 25 cm. Ce n’est pas suffisant pour déceler un tassement profond. Il faudra alors recourir à d’autres méthodes complémentaires : pénétrométrie, miniprofil 3D ou profil cultural.



- La réalisation et l’interprétation du test bêche sont difficiles dans les sols caillouteux, mais aussi lorsque le sol est trop sec ou très humide.





Test_bêche



#Fertilisation_des_sols #Analyse_du_sol_agricole #Gestion_des_sols





Bonnet Aurélien

Reconnaître et maîtriser l'acidité du sol

Des sols trop acides peuvent être à l’origine de pertes de rendement significatives pour des cultures sensibles, comme l’orge, les légumes ou la luzerne. Une analyse de terre est incontournable pour assurer le diagnostic et bâtir une stratégie de chaulage adaptée. Explications en vidéo avec Eric Masson, ingénieur régional Bretagne chez Arvalis.





Source : www.terre-net.fr



#Gestion_des_sols

www.terre-net.fr




Europe Team TalkAG

PLUSIEURS METHODES COMPLEMENTAIRES POUR DIAGNOSTIQUER LA STRUCTURE DES SOLS : QUELLES SONT-ELLES ?

Prévenir et éviter les tassements du sol, sont des préoccupations essentielles des agriculteurs en ces temps de récoltes. De ce fait, un diagnostic de la structure du sol s’avère primordial après les moissons 2021. Cela servira entre autres à évaluer l’ampleur des tassements. Ils disposent de plusieurs techniques dont un profil cultural permettant d'obtenir un diagnostic approfondi en surface et en profondeur. Cette pratique peut s’avérer relativement lourde à mettre en place. Trois méthodes simplifiées peuvent également la remplacer. Elles peuvent même être combinées pour aboutir à un diagnostic précis.



Que ce soit pour évaluer la nécessité de travailler le sol avant l’implantation d’une culture, pour observer l’hétérogénéité dans le développement des cultures ou bien pour évaluer la profondeur d’un tassement, chaque méthode de diagnostic de la structure du sol va apporter des informations importantes à l'agriculteur.



Les méthodes utilisées individuellement peuvent s’avérer peu efficaces dans le diagnostic complet à l’échelle d’une parcelle. Il convient donc de combiner ces différentes méthodes en fonction de l’objectif recherché.



Le test bêche va permettre un diagnostic rapide de la structure des 25 premiers cm du sol, mais n’autorise pas l’observation en profondeur. De son côté, la tige "pénétro" va permettre de « détecter des tassements profonds, non repérés avec la bêche, mais ne renseigne pas sur le type de porosité présente ». Pour un diagnostic plus approfondi, un mini-profil 3D peut également être réalisé. L’objectif : déterminer le type de porosité sur les différents horizons de la couche travaillée et de la couche non travaillée. Par contre, « la zone étudiée reste limitée du fait du faible nombre de prélèvements ».



L’autre solution à envisager consiste à effectuer un profil cultural complet. Toutefois c’est une méthode lourde à réaliser et difficilement répétable ni dans le temps, ni sur la surface d’une parcelle.



#Structure_du_sol #Gestion_des_sols

Source image : France Agricole





Bonnet Aurélien

PLUSIEURS METHODES COMPLEMENTAIRES POUR DIAGNOSTIQUER LA STRUCTURE DES SOLS : QUELLES SONT-ELLES ?

Prévenir et éviter les tassements du sol, sont des préoccupations essentielles des agriculteurs en ces temps de récoltes. De ce fait, un diagnostic de la structure du sol s’avère primordial après les moissons 2021. Cela servira entre autres à évaluer l’ampleur des tassements. Ils disposent de plusieurs techniques dont un profil cultural permettant d'obtenir un diagnostic approfondi en surface et en profondeur. Cette pratique peut s’avérer relativement lourde à mettre en place. Trois méthodes simplifiées peuvent également la remplacer. Elles peuvent même être combinées pour aboutir à un diagnostic précis.



Que ce soit pour évaluer la nécessité de travailler le sol avant l’implantation d’une culture, pour observer l’hétérogénéité dans le développement des cultures ou bien pour évaluer la profondeur d’un tassement, chaque méthode de diagnostic de la structure du sol va apporter des informations importantes à l'agriculteur.



Les méthodes utilisées individuellement peuvent s’avérer peu efficaces dans le diagnostic complet à l’échelle d’une parcelle. Il convient donc de combiner ces différentes méthodes en fonction de l’objectif recherché.



Le test bêche va permettre un diagnostic rapide de la structure des 25 premiers cm du sol, mais n’autorise pas l’observation en profondeur. De son côté, la tige "pénétro" va permettre de « détecter des tassements profonds, non repérés avec la bêche, mais ne renseigne pas sur le type de porosité présente ». Pour un diagnostic plus approfondi, un mini-profil 3D peut également être réalisé. L’objectif : déterminer le type de porosité sur les différents horizons de la couche travaillée et de la couche non travaillée. Par contre, « la zone étudiée reste limitée du fait du faible nombre de prélèvements ».



L’autre solution à envisager consiste à effectuer un profil cultural complet. Toutefois c’est une méthode lourde à réaliser et difficilement répétable ni dans le temps, ni sur la surface d’une parcelle.



#Structure_du_sol #Gestion_des_sols

Source image : France Agricole





Europe Team TalkAG

STRUCTURE DU SOL : QUE FAUT-IL FAIRE POUR CORRIGER DES TASSEMENTS DE SOL ?

La structure du sol correspond au mode d’assemblage des particules du sol en agrégats. Le volume d’un sol bien structuré est formé à 50 % environ de pores, occupés par de l’air et/ou de l’eau. Le tassement du sol correspond à une diminution de la porosité suite à l’application d’une pression sur le sol. Les interventions culturales en conditions humides peuvent dégrader la structure du sol. Un tassement se produit lorsque la résistance du sol ne permet plus de supporter le passage des engins sans dégrader profondément la qualité structurale du sol.





Définition et conséquences des tassements sur les cultures



Il est important de distinguer deux types de tassements : les tassements superficiels, qui vont concerner les 10 premiers centimètres de sol, et les tassements plus profonds, localisés à 20-30 cm de profondeur voire au-delà. Les premiers sont surtout provoqués par la succession de nombreux passages, et sont beaucoup plus présents lorsque des pneus étroits sont utilisés ou lorsque la pression exercée sur le sol est élevée. Ils sont préjudiciables à la culture en cours, particulièrement lors des années très humides et des années très sèches, principalement lorsqu’ils n’ont pas été repris par un travail du sol avant l’implantation de cette culture. Ces tassements apparaissent dans deux cas de figure : implantation de la culture ; et lors de la récolte du précédent, ou lors d’un épandage, non suivi d’un travail profond.



Pour les tassements profonds, c’est l’humidité du sol qui entre d’abord en jeu, puis le poids total de la machine. Plus le poids est important, plus le tassement se propagera en profondeur. Les tassements en profondeur, sous l’horizon habituellement travaillé, sont préjudiciables principalement au cas d’années sèches. Ces tassements sont le plus souvent hérités de l’historique cultural : accumulation d’effets des chantiers lourds en conditions humides.



Le tassement, ou compaction du sol, peut apparaître à l’occasion de phénomènes naturels (pluies intenses en sols battants par exemple), et lors de passages plus ou moins nombreux des engins agricoles. Il réduit l’aération du sol et l’infiltration de l’eau. Ces altérations pénalisent globalement le fonctionnement du sol. Le système racinaire devient inefficace à cause d’une moindre exploitation du sol, à la fois en volume et en profondeur. D’autres facteurs biologiques, tels que la faune lombricienne, peuvent être perturbés, voire bloqués dans leur activité, avec une réduction des effectifs. Or, les galeries de vers de terre notamment sont importantes pour le cheminement des racines dans les horizons profonds, sources d’alimentation hydrique entre autres.





Comment prévenir les tassements ?



La contrainte appliquée sur le sol est liée à la charge, c’est-à-dire au poids soutenu par chaque essieu, et à la surface de contact sur laquelle elle est répartie. L’équipement du tracteur devient alors prépondérant pour répartir cette charge sur la plus grande surface possible. Il faut donc augmenter le nombre d’essieux pour diminuer la charge par roue et donc la profondeur atteinte par le tassement. La régénération des tassements de surface étant plus facile.



Le choix des pneumatiques et de leur pression va surtout influencer les tassements de surface : les équipements tels que les pneus basse-pressions, les pneus larges, les roues jumelées ou les chenilles limitent la formation d’ornière. Par contre, ils ne peuvent pas empêcher le tassement de se produire en profondeur si le matériel est trop lourd. Or au-delà de 20 cm, il est plus compliqué d’aller récupérer les tassements.



Il faut donc rester dans une certaine limite de charge même avec des pneumatiques performants, quitte à passer plusieurs fois avec une charge plus légère ; pour réduire ainsi au minimum la circulation des matériels lourds dans les parcelles pour éviter, à tout prix, les tassements profonds.





La correction d’un tassement de sol



Avant toute action corrective, un bon diagnostic de la situation est indispensable pour évaluer l’ampleur des tassements. Attention toutefois, l’interprétation peut être difficile lorsque le sol est très sec. Selon la profondeur d’apparition des résistances à la tige pénétro, des prélèvements à la bêche ou au mini-profil 3D doivent être effectués. Pour juger de l’opportunité d’une intervention de restructuration mécanique, appliquer les règles de décision, exposées dans les guides de chaque méthode, en tenant compte de la sensibilité au tassement de la culture suivante et de la présence de galeries et/ ou fissures au sein des zones tassées.



Lorsque l’intervention mécanique est jugée utile, il faut vérifier : la profondeur à atteindre : dans l’idéal, pointe de la dent 3 à 5 cm sous la zone tassée ; si l’humidité du sol est propice au décompactage ; pas trop sec pour atteindre la profondeur de la zone tassée et éviter la création de terre fine ; pas trop humide pour éviter le lissage. Il faut également veiller à éviter de décompacter en profondeur avant l’intervention d’un chantier lourd.

Lorsque le tassement du sol est trop important, c’est-à-dire lorsque des pertes de rendement sont observées ou que le sol devient asphyxiant, il est nécessaire d’entreprendre une remise en état. Les tassements sur l’horizon 0-10 cm peuvent être corrigés rapidement avec un travail superficiel du sol. Vers 15-20 cm, il faudra se tourner vers un labour, un décompactage ou un pseudo-labour pour restructurer ces horizons-là. En revanche, pour des tassements entre 30-50 cm, il n’y a pas de moyens d’intervenir mécaniquement. Il faut alors compter uniquement sur l’activité biologique du sol ; cette régénération naturelle demande alors plusieurs années avant un retour à l’état initial.



#Structure_du_sol #Tassement_du_sol #Gestion_des_sols

Source : ARVALIS-Info





Bonnet Aurélien

STRUCTURE DU SOL : QUE FAUT-IL FAIRE POUR CORRIGER DES TASSEMENTS DE SOL ?

La structure du sol correspond au mode d’assemblage des particules du sol en agrégats. Le volume d’un sol bien structuré est formé à 50 % environ de pores, occupés par de l’air et/ou de l’eau. Le tassement du sol correspond à une diminution de la porosité suite à l’application d’une pression sur le sol. Les interventions culturales en conditions humides peuvent dégrader la structure du sol. Un tassement se produit lorsque la résistance du sol ne permet plus de supporter le passage des engins sans dégrader profondément la qualité structurale du sol.





Définition et conséquences des tassements sur les cultures



Il est important de distinguer deux types de tassements : les tassements superficiels, qui vont concerner les 10 premiers centimètres de sol, et les tassements plus profonds, localisés à 20-30 cm de profondeur voire au-delà. Les premiers sont surtout provoqués par la succession de nombreux passages, et sont beaucoup plus présents lorsque des pneus étroits sont utilisés ou lorsque la pression exercée sur le sol est élevée. Ils sont préjudiciables à la culture en cours, particulièrement lors des années très humides et des années très sèches, principalement lorsqu’ils n’ont pas été repris par un travail du sol avant l’implantation de cette culture. Ces tassements apparaissent dans deux cas de figure : implantation de la culture ; et lors de la récolte du précédent, ou lors d’un épandage, non suivi d’un travail profond.



Pour les tassements profonds, c’est l’humidité du sol qui entre d’abord en jeu, puis le poids total de la machine. Plus le poids est important, plus le tassement se propagera en profondeur. Les tassements en profondeur, sous l’horizon habituellement travaillé, sont préjudiciables principalement au cas d’années sèches. Ces tassements sont le plus souvent hérités de l’historique cultural : accumulation d’effets des chantiers lourds en conditions humides.



Le tassement, ou compaction du sol, peut apparaître à l’occasion de phénomènes naturels (pluies intenses en sols battants par exemple), et lors de passages plus ou moins nombreux des engins agricoles. Il réduit l’aération du sol et l’infiltration de l’eau. Ces altérations pénalisent globalement le fonctionnement du sol. Le système racinaire devient inefficace à cause d’une moindre exploitation du sol, à la fois en volume et en profondeur. D’autres facteurs biologiques, tels que la faune lombricienne, peuvent être perturbés, voire bloqués dans leur activité, avec une réduction des effectifs. Or, les galeries de vers de terre notamment sont importantes pour le cheminement des racines dans les horizons profonds, sources d’alimentation hydrique entre autres.





Comment prévenir les tassements ?



La contrainte appliquée sur le sol est liée à la charge, c’est-à-dire au poids soutenu par chaque essieu, et à la surface de contact sur laquelle elle est répartie. L’équipement du tracteur devient alors prépondérant pour répartir cette charge sur la plus grande surface possible. Il faut donc augmenter le nombre d’essieux pour diminuer la charge par roue et donc la profondeur atteinte par le tassement. La régénération des tassements de surface étant plus facile.



Le choix des pneumatiques et de leur pression va surtout influencer les tassements de surface : les équipements tels que les pneus basse-pressions, les pneus larges, les roues jumelées ou les chenilles limitent la formation d’ornière. Par contre, ils ne peuvent pas empêcher le tassement de se produire en profondeur si le matériel est trop lourd. Or au-delà de 20 cm, il est plus compliqué d’aller récupérer les tassements.



Il faut donc rester dans une certaine limite de charge même avec des pneumatiques performants, quitte à passer plusieurs fois avec une charge plus légère ; pour réduire ainsi au minimum la circulation des matériels lourds dans les parcelles pour éviter, à tout prix, les tassements profonds.





La correction d’un tassement de sol



Avant toute action corrective, un bon diagnostic de la situation est indispensable pour évaluer l’ampleur des tassements. Attention toutefois, l’interprétation peut être difficile lorsque le sol est très sec. Selon la profondeur d’apparition des résistances à la tige pénétro, des prélèvements à la bêche ou au mini-profil 3D doivent être effectués. Pour juger de l’opportunité d’une intervention de restructuration mécanique, appliquer les règles de décision, exposées dans les guides de chaque méthode, en tenant compte de la sensibilité au tassement de la culture suivante et de la présence de galeries et/ ou fissures au sein des zones tassées.



Lorsque l’intervention mécanique est jugée utile, il faut vérifier : la profondeur à atteindre : dans l’idéal, pointe de la dent 3 à 5 cm sous la zone tassée ; si l’humidité du sol est propice au décompactage ; pas trop sec pour atteindre la profondeur de la zone tassée et éviter la création de terre fine ; pas trop humide pour éviter le lissage. Il faut également veiller à éviter de décompacter en profondeur avant l’intervention d’un chantier lourd.

Lorsque le tassement du sol est trop important, c’est-à-dire lorsque des pertes de rendement sont observées ou que le sol devient asphyxiant, il est nécessaire d’entreprendre une remise en état. Les tassements sur l’horizon 0-10 cm peuvent être corrigés rapidement avec un travail superficiel du sol. Vers 15-20 cm, il faudra se tourner vers un labour, un décompactage ou un pseudo-labour pour restructurer ces horizons-là. En revanche, pour des tassements entre 30-50 cm, il n’y a pas de moyens d’intervenir mécaniquement. Il faut alors compter uniquement sur l’activité biologique du sol ; cette régénération naturelle demande alors plusieurs années avant un retour à l’état initial.



#Structure_du_sol #Tassement_du_sol #Gestion_des_sols

Source : ARVALIS-Info





Bonnet Aurélien

SÉCHERESSE ET AGRICULTURE : QUELS SONT LES EFFETS DE LA SÉCHERESSE SUR LA PRODUCTION AGRICOLE ?

Les épisodes de sécheresse sont de plus en plus récurrents ces dernières années. Dans ce contexte, marqué par des tensions entre utilisations concurrentes de l'eau, la question de l’utilisation de l’eau par l’agriculture n’a pas manqué d’être posée, notamment pour l’irrigation dans les situations géographiques les plus critiques. Il faut donc pour les pouvoirs publics préserver les capacités de production et de compétitivité d'une agriculture pour qui l'eau constitue un facteur de production majeur, et veiller à ce que l'eau, patrimoine commun de la nation, demeure accessible dans des conditions d'équité à l'ensemble de la collectivité. Quels sont les effets de la sécheresse sur la production agricole ?



Les effets sur la croissance et le développement des cultures



La croissance et le développement de la plante au sein du peuplement cultivé sont directement affectés par la sécheresse édaphique. Des arrières effets peuvent également pénaliser la culture suivante. Ces effets sont plus marqués dès lors qu’il s’agit d’espèces pérennes : effets sur la fructification des ligneux l’année suivant la sécheresse, évolution de la composition floristique des prairies… En grande culture, les effets le plus souvent observés au champ sont : une levée retardée, incomplète, irrégulière, qui crée un peuplement défectueux et hétérogène jusqu’à la récolte ; une implantation racinaire médiocre et superficielle ; une mauvaise utilisation des engrais azotés, due à des défauts de mise en solution des engrais puis de prélèvement par la plante ; une réduction du développement foliaire puis du nombre de grains due aux régulations internes de la plante ; une sénescence accélérée et un défaut de remplissage du grain. Les conséquences sont diverses pour le sol et le peuplement selon la période d’occurrence de la sécheresse.



En cultures pérennes fruitières, la période de sécheresse affecte : au printemps, la mise en place des organes végétatifs et l’élaboration du nombre de fruits ; en été, la croissance des fruits et l’élaboration de leur qualité, ainsi que l’induction florale qui détermine la fructification de l'année suivante ; à l’automne, l’activité de l’appareil végétatif et donc la reconstitution des réserves carbonées et azotées utiles au démarrage du cycle végétatif suivant.



Les conséquences sur la production des grandes cultures



La sensibilité des cultures à la sécheresse dépend de leur sensibilité intrinsèque mais aussi des conditions de culture qui leur sont appliquées et des choix variétaux opérés. La perte de rendement résulte in fine du stade où survient le déficit hydrique. Si de nombreux travaux expérimentaux ont renseigné la sensibilité intrinsèque des principales espèces cultivées à la contrainte hydrique, l’évaluation des conséquences réelles de la sécheresse dans les conditions agricoles françaises n’a pas fait l’objet d’études très détaillées. Les séries statistiques permettent de classer les cultures selon leur sensibilité à la sécheresse, en tenant compte des systèmes de culture pratiqués : le colza et le tournesol apparaissent peu sensibles, le blé moyennement sensible, le sorgho et le maïs assez sensibles. Notons que le sorgho est plus sensible si la sécheresse se manifeste tôt car l’implantation est alors pénalisée ; par contre, le sorgho tolère bien une sécheresse au cours du remplissage des graines. Le sorgho est souvent cultivé sur des sols plus superficiels que le maïs, ce qui le pénalise d’autant dans les statistiques. La sensibilité à la sécheresse évolue avec le déplacement des cultures vers certains sols ou avec l’adoption de l’irrigation.



#Sécheresse #Gestion_des_sols #Agriculture_durable





Bonnet Aurélien

LES AMÉNAGEMENTS HYDRAULIQUES ANTI-ÉROSIFS ET AUTRES ACTIONS POUR LUTTER CONTRE L'ÉROSION DES SOLS

Au-delà des mesures agronomiques décrites plus haut qui peuvent efficacement réduire les problèmes d’érosion, certains aménagements sont parfois nécessaires pour empêcher l’érosion en cas de fortes pluies. Ces aménagements sont le plus souvent des dispositifs paysagers qui permettent, quand ils sont bien implantés et en fonction du type d’aménagement retenu, de limiter les volumes de ruissellement et la concentration des eaux, et de mieux maîtriser l’écoulement des eaux à l’échelle du bassin versant. La connaissance précise du terrain et des problèmes rencontrés est un préalable aux choix des aménagements ainsi que de leur localisation. L’action de ces aménagements doit rester préventive. L’organisation spatiale de ces aménagements d’amont vers l’aval est un gage de leur efficacité





La haie basse, la fascine, le clayon et les diguettes végétales : Qu’est ce que c’est ?



La haie est un élément du paysage qui présente en plus de son intérêt écologique, un réel intérêt hydraulique. Elle ralentit les ruissellements, retient les sédiments et les matières actives. Son système racinaire favorise l’infiltration. La haie doit être placée le plus en amont possible dans le bassin versant ainsi que dans les fonds de vallons très plats où l’eau s’étale. La haie a plus d’efficacité si elle est plantée sur un talus ou accompagnée d’un fossé. La haie peut également être couplée à une bande enherbée ou à une fascine en cas d’érosion concentrée.



La fascine est un ouvrage léger qui permet le ralentissement des écoulements et le dépôt des sédiments entraînés. Pour une meilleure efficacité, il est indispensable de créer un réseau de fascines qui se complètent sur un même versant. La fascine doit être placée perpendiculairement à l’axe des talwegs : en mitoyenneté ou inter-parcelle ; dans une même parcelle; et en coin de parcelle afin de retenir la terre et freiner l’eau. Les fascines doivent être taillées régulièrement en fonction de la reprise de la végétation pour ne pas occuper trop d’espace.



Le clayon, quant à lui, sert de barrage lors de phénomènes de ruissellement concentré et de coulées boueuses. C' est un frein hydraulique similaire à une fascine mais de conception différente. Il est placé perpendiculairement à l’axe des talwegs : en mitoyenneté inter parcellaire ; dans une même parcelle ; et en coin de parcelle. Le clayon doit être taillé régulièrement en fonction de la reprise de la végétation pour ne pas occuper trop d’espace.



Les diguettes végétales sont des aménagements d’hydraulique douce qui filtrent et servent de barrage lors de phénomènes de ruissellements concentrés et de coulées boueuses. Elles sont des alternatives aux fascines vivantes dans les terrains drainés. Comme les fascines, les diguettes sont placées perpendiculairement à l’axe des talwegs. Attention tout de même aux nuisibles comme les rats qui peuvent se cacher dans les diguettes et former des galeries.





La bande enherbée, pour limiter les vitesses et les volumes de ruissellement



La bande enherbée constitue une couverture végétale du sol pouvant assurer une grande protection contre l’érosion :

elle permet d’améliorer l’infiltration des eaux de ruissellement grâce au système racinaire des graminées :

elle protège le sol contre l’impact des gouttes de pluies (l’effet splash) grâce au feuillage ;

elle protège le sol contre l’arrachement des particules de terre grâce à l’armature racinaire ;

Elle permet la sédimentation des particules de terre grâce à la rugosité de l’herbe, et donc limite le transfert des sédiments et des polluants vers les cours d’eau.



Pour être efficace, la bande enherbée doit être assez large, et d’autant plus quand les conditions naturelles ne sont pas favorables et quand la surface de la parcelle est grande. Notons qu’elle peut être considérée comme jachère permanente si elle mesure au moins 20 mètres de large et si sa superficie est d’au moins de 30 ares (10 m et 10 ares en bord de rivière).



Les aménagements hydrauliques, il y en a plusieurs. On peut citer : chenal enherbé et noue, un fossé, la mare, la digue et la zone de rétention des ruissellements, etc. Les aménagements généralement proposés sont prévus pour lutter contre les phénomènes chroniques. Ils font partie intégrantes des actions à mettre en œuvre pour lutter contre l’érosion. Au final, on ne retiendra que toutes ces actions permettant de favoriser la biodiversité agricole.





Les actions de lutte contre l’érosion favorisent la biodiversité



La création de haies, bandes enherbées et fascines participe au développement de corridors écologiques dans le cadre de la trame verte et bleue. Les haies jouent un grand rôle dans la préservation de la qualité de l’eau à l’échelle d’un bassin versant mais aussi pour le maintien de la biodiversité (oiseaux, batraciens, mammifères). Il est indispensable que les haies soient composées d’essences locales afin de faciliter leur intégration. Les fascines comme les haies fournissent d’excellents abris pour la petite faune locale. Les fascines vivantes en saule sont des sources de nourriture car le saule est une espèce mellifère. Les bandes enherbées abritent le petit gibier : faisan, perdrix notamment pour la période de couvaison. Les insectes et oiseaux apprécient la biodiversité des haies, fascines et bandes enherbées. Certaines parcelles fortement touchées par l’érosion peuvent être remises en prairie et notamment en prairies mellifères qui accueilleront les abeilles et favoriseront l’apiculture. Les mares permanentes s’intègrent facilement au paysage. Elles peuvent servir pour l’abreuvement du bétail, des mammifères et des oiseaux. Elles ont un réel intérêt cynégétique. Les réseaux de mares constituent une importante source de biodiversité.



Les pratiques culturales n’ont pas seulement un impact sur les rendements des cultures. La mise en place d’interculture et l’amélioration du travail du sol vont accroître sa qualité tant au niveau de la structure que de la vie biologique. Les aménagements les plus efficaces pour lutter contre l'érosion sont à mettre en place lors du remembrement. Un principe général doit être respecté : les aménagements doivent représenter une contrainte minimale pour les exploitants. Ainsi ils seront toujours disposés parallèlement au sens du travail du sol.



#Gestion_des_sols





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LE PHÉNOMÈNE DE L'ÉROSION DES TERRES AGRICOLES ET SES ENJEUX

L’érosion des sols est un phénomène complexe dans lequel de nombreux facteurs entrent en jeu. Prenant naissance sur les parcelles agricoles, l’érosion peut avoir des conséquences importantes tant sur ces terrains que sur les secteurs urbanisés situés en aval. L’érosion des sols est un phénomène naturel qui se déroule en deux étapes : le détachement de particules et petits agrégats par l’impact des gouttes de pluie ; puis l'entraînement de ce sol vers l’aval par le ruissellement.





Les facteurs de l’érosion



Le terme ÉROSION recouvre tous les processus physiques, chimiques et anthropiques qui concourent à la désagrégation, à l'altération des roches affleurantes et au transport des produits issus de ces processus, produits qui sont de toutes tailles. Les processus d'érosion sont provoqués par des agents biotiques {animaux, actions humaines, plantes) ou abiotiques {éléments du climat {eau et vent) et dynamique interne du globe terrestre) réagissant sur les propriétés physico-chimiques des roches.



On appelle facteur d'érosion ce qui facilite ou prédispose la surface du sol à l'action des agents d'érosion (pluie ou vent) . Il n'y a pas de schéma général pour affirmer que tel ou tel facteur prédomine sur les autres : il s'agit presque toujours, par région, de cas particuliers, où certains facteurs sont plus importants que d'autres. Le ruissellement se déclenche lorsque la croûte de battance est formée ou lorsque le sol est saturé. Ce phénomène est amplifié lors de pluies de forte intensité. On distingue deux périodes d’érosion : l’érosion hivernale, avec des pluies continues et peu intenses; l’érosion printanière, avec des pluies courtes, intenses et des orages. Les sols limoneux et sablo-limoneux sont particulièrement sensibles à l’érosion, notamment lorsqu’ils sont pauvres en humus. Il croît lorsque les pentes sont longues ou assez fortes.



Certaines pratiques culturales augmentent la sensibilité du sol à l’érosion, tel l’accroissement du poids des machines qui favorise le tassement. Certains systèmes de cultures restituent peu de matière organique alors qu’elle constitue un facteur de protection des sols.





Les enjeux de l’érosion des sols agricoles



L’érosion des sols peut avoir des conséquences non négligeables. L’érosion des sols a un impact sur la qualité des cours d’eau et des zones humides. Elle emporte de nombreuses particules qui peuvent être néfastes. L’érosion provoque également le colmatage des rivières et des zones marécageuses par les limons entraînant une diminution de la biodiversité. L’érosion peut également provoquer d’importantes pertes de terre, fertilisants et amendements au niveau d’une parcelle. Disparaissant définitivement de la parcelle, cette terre érodée est bien souvent la plus fertile, ce qui peut engendrer une perte des potentialités agronomiques. L’érosion peut endommager les cultures et ainsi diminuer les niveaux de rendements.



Les eaux de ruissellement peuvent occasionner de nombreux dommages aux infrastructures. Les dégâts sont d’autant plus importants que les eaux de ruissellements sont chargées en sédiments. Il est important de relever que l’érosion des sols est une menace pour la durabilité des agroécosystèmes et la productivité des terres dans le monde entier. Les premiers dégâts causés par l’érosion des sols concernent directement les agriculteurs.



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Bonnet Aurélien

LES ACTIONS DE LUTTE CONTRE L'ÉROSION : ADAPTER LES TECHNIQUES CULTURALES

L’érosion des sols est un phénomène encore peu pris en compte. Pourtant la préservation des ressources en eau et du sol impactés par ce phénomène apparaît comme un enjeu majeur pour les générations futures. Le travail du sol et les choix culturaux sont à la base des actions de diminution du ruissellement et de l’érosion des sols. Des pratiques adaptées au positionnement de la parcelle et au type de sol augmentent l’efficacité de la gestion hydraulique du bassin versant. La lutte contre l’érosion est donc un enjeu à multiples intérêts.





Limiter les ruissellements en diminuant l'impact des gouttes de pluies



L'effet des pratiques culturales n'est pas facile à calculer. Néanmoins, tous les experts s'accordent à dire qu'il est possible de réduire d'au moins 1 mm les volumes de ruissellement sur les terres labourées, ceci rapporté à la surface du bassin versant peut être considérable. Le travail mécanique est un moyen de réduire le compactage du sol. Les travaux de labour, de décompactage et de sous- solage permettent l’ameublissement du sol à différentes profondeurs. L’objectif est d’éviter le tassement en diminuant la pression du matériel agricole au sol. L’implantation d’un couvert végétal permet de protéger le sol de la dégradation par les pluies. L’infiltration et la résistance du sol à l’arrachement sont augmentées grâce à la présence du système racinaire. Un travail du sol grossier permet d’obtenir un maximum de mottes, d’éviter la formation d’une croûte de battance et donc de stocker l’eau en excès.





Augmenter la capacité d'infiltration et de stockage à la surface du sol



Cet objectif est réalisable à travers un travail du sol propice. Le déchaumage ne doit intervenir que pour les grandes parcelles à sol compact susceptibles de concentrer l'eau. Contrairement au non déchaumage, il sert avant tout à faciliter la décomposition des résidus de récolte et à détruire les graines et les adventices laissés sur le sol. L'application du déchaumage et du non-déchaumage dépend beaucoup du type de sol, de la culture implantée et des conditions météorologiques. Le sous solage encore appelé décompactage sert à éclater la semelle de labour et/ou les zones de tassement pour créer une zone de fissuration et d'infiltration de l'eau, et ainsi retarder l'apparition du ruissellement.



Il faut une utilisation d'équipements permettant de répartir les charges des engins. Le tassement du sol par les engins agricoles est un facteur défavorable, les traces servent fréquemment de réseau de collecteur des eaux de ruissellement. L'importance des tassements et des ornières varie selon le matériel utilisé. Il faut également favoriser les céréales d'hiver aux cultures de printemps. Elles permettent d'obtenir un couvert végétal susceptible de freiner l'impact des précipitations fréquentes en hiver, et d'absorber le surplus d'azote susceptible de ruisseler vers les cours d'eau. L'alternance des cultures, le sens de travail du sol ainsi qu’un bon positionnement des entrées de champ permettent aussi de limiter les ruissellements. Mais la rentabilité reste l'une des préoccupations majeures des agriculteurs et constitue souvent un frein à leur mise en place.

La consolidation des sols



L'apport de matières organiques favorise l'agrégation des particules entre elles et améliore la stabilité structurale en agissant sur la mouillabilité, et en limitant la battance et la prise en masse des couches labourées. La consolidation des sols se fait également par l'amendement calcique, nécessaire à la floculation du complexe argilo-humique. Il faut maintenir un taux de calcaire d'au moins 3 % et un pH entre 7,5 et 7,8 sachant que la consommation annuelle est d'environ 0,5 à 1 tonne par hectare de carbonate de calcium. Il donne au sol une structure plus stable, moins apte à produire une croûte de battance. Favoriser le tassement sur les zones de passage d'eau pour constituer une bande de sol compact et ainsi augmenter la résistance du sol et la largeur d'étalement de l'écoulement. La limite de cette méthode dépend de la pente qui doit être inférieure à 2-3 % et des débits qui doivent être faibles. Éviter l'affinement excessif pour limiter la formation de la croûte de battance en travaillant sur sol bien ressuyé, en limitant les passages et en regroupant les outils.





Dans les talwegs peu pentus, il est possible de sursemer dans l’axe d’écoulement pour limiter l’arrachement des particules du sol. L’ensemble des éléments paysagers existants (haie, talus, bois) jouent un rôle essentiel dans la gestion des ruissellements. L’ensemble de ces éléments naturels constitue un maillage qui peut être important à l’échelle d’un bassin versant. Leur maintien est essentiel dans les zones de passage d’eau.



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Bonnet Aurélien

LE PHÉNOMÈNE DE L'ÉROSION DES TERRES AGRICOLES ET SES ENJEUX

L’érosion des sols est un phénomène complexe dans lequel de nombreux facteurs entrent en jeu. Prenant naissance sur les parcelles agricoles, l’érosion peut avoir des conséquences importantes tant sur ces terrains que sur les secteurs urbanisés situés en aval. L’érosion des sols est un phénomène naturel qui se déroule en deux étapes : le détachement de particules et petits agrégats par l’impact des gouttes de pluie ; puis l'entraînement de ce sol vers l’aval par le ruissellement.





Les facteurs de l’érosion



Le terme ÉROSION recouvre tous les processus physiques, chimiques et anthropiques qui concourent à la désagrégation, à l'altération des roches affleurantes et au transport des produits issus de ces processus, produits qui sont de toutes tailles. Les processus d'érosion sont provoqués par des agents biotiques {animaux, actions humaines, plantes) ou abiotiques {éléments du climat {eau et vent) et dynamique interne du globe terrestre) réagissant sur les propriétés physico-chimiques des roches.



On appelle facteur d'érosion ce qui facilite ou prédispose la surface du sol à l'action des agents d'érosion (pluie ou vent) . Il n'y a pas de schéma général pour affirmer que tel ou tel facteur prédomine sur les autres : il s'agit presque toujours, par région, de cas particuliers, où certains facteurs sont plus importants que d'autres. Le ruissellement se déclenche lorsque la croûte de battance est formée ou lorsque le sol est saturé. Ce phénomène est amplifié lors de pluies de forte intensité. On distingue deux périodes d’érosion : l’érosion hivernale, avec des pluies continues et peu intenses; l’érosion printanière, avec des pluies courtes, intenses et des orages. Les sols limoneux et sablo-limoneux sont particulièrement sensibles à l’érosion, notamment lorsqu’ils sont pauvres en humus. Il croît lorsque les pentes sont longues ou assez fortes.



Certaines pratiques culturales augmentent la sensibilité du sol à l’érosion, tel l’accroissement du poids des machines qui favorise le tassement. Certains systèmes de cultures restituent peu de matière organique alors qu’elle constitue un facteur de protection des sols.





Les enjeux de l’érosion des sols agricoles



L’érosion des sols peut avoir des conséquences non négligeables. L’érosion des sols a un impact sur la qualité des cours d’eau et des zones humides. Elle emporte de nombreuses particules qui peuvent être néfastes. L’érosion provoque également le colmatage des rivières et des zones marécageuses par les limons entraînant une diminution de la biodiversité. L’érosion peut également provoquer d’importantes pertes de terre, fertilisants et amendements au niveau d’une parcelle. Disparaissant définitivement de la parcelle, cette terre érodée est bien souvent la plus fertile, ce qui peut engendrer une perte des potentialités agronomiques. L’érosion peut endommager les cultures et ainsi diminuer les niveaux de rendements.



Les eaux de ruissellement peuvent occasionner de nombreux dommages aux infrastructures. Les dégâts sont d’autant plus importants que les eaux de ruissellements sont chargées en sédiments. Il est important de relever que l’érosion des sols est une menace pour la durabilité des agroécosystèmes et la productivité des terres dans le monde entier. Les premiers dégâts causés par l’érosion des sols concernent directement les agriculteurs.



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Bonnet Aurélien

LA PRÉSERVATION ET L’AMÉLIORATION DE L'ÉTAT DES SOLS AGRICOLES, UN ENJEU DE SOCIÉTÉ

Les matières organiques et l’activité biologique sont intimement liées et ces deux composantes sont au cœur de la qualité des sols. Toutes les pratiques apportant des matières organiques au sol et rendant celles-ci disponibles pour nourrir les microorganismes sont à favoriser. On dénote le retour au sol des résidus de culture, apport de fumiers et d’autres matières organiques résiduaires, culture d’engrais verts, couverts végétaux. En effet, pour préserver et améliorer l’état des sols agricoles, il faut avant toute chose développer la recherche et l’expérimentation sur les pratiques agronomiques favorables à la qualité des sols.





Développement de la recherche et l’expérimentation sur les pratiques agronomiques favorables à la qualité des sols



Pour préserver et améliorer les sols, il ne suffit pas cependant d’augmenter les entrées de matières organiques. Il est parallèlement souhaitable d’en limiter les pertes par minéralisation trop rapide. Pour cela, les chercheurs s’accordent sur l’intérêt d’éviter les perturbations physiques ; le non-labour concentre les matières organiques en surface par exemple, ce qui présente un grand intérêt pour les vers de terre ou en termes de résistance des sols à la battance. Diminuer l’intensité et la fréquence du travail du sol, optimiser le recours à l’irrigation qui peut provoquer une minéralisation estivale trop rapide, installer des inter-cultures, favoriser l’agroforesterie, organiser le compostage de tous les déchets fermentescibles, diminuer la fréquence de cultures qui exportent la plus grande partie de la matière organique, allonger les rotations, privilégier les cultures adaptées au contexte pédoclimatique et celles qui apportent du carbone au sol. C’est autant de pratiques agronomiques qui permettent de préserver et améliorer la qualité des sols agricoles. C’est l’occasion d’encourager leur développement car elles présentent plusieurs intérêts à savoir : elles valorisent des gisements potentiels de matières organiques ainsi apportées aux sols ; elles nourrissent la biodiversité qui y vit ; elles augmentent le stockage du carbone et améliorent la structure du sol notamment en matière de rétention d’eau.



La diversité végétale réintroduite par les haies, les arbres et les plantes de couvert, encourage toutes les synergies et les symbioses qui se déroulent dans un sol riche en biodiversité. De plus, ces végétaux favorisent le biocontrôle et nourrissent les insectes pollinisateurs. Les couverts végétaux, les arbres et les haies limitent l’érosion des sols ainsi que les phénomènes de battance ; ils présentent un intérêt général significatif en captant le carbone et, par ailleurs, sont sources de productions alternatives complémentaires. Toutes ces pratiques peuvent être compatibles avec la productivité agricole. Elles sont néanmoins le fruit des recherches et de l’expérimentation qui ne cessent, dans le but d’améliorer et préserver les sols. Autant de pratiques qui ne demandent qu’à être améliorées.





Développement des stratégies d’interaction et d’implication des différents acteurs



La préservation et l’amélioration de l’état des sols passe également par le développement des stratégies et d’implication des différents acteurs. Les agriculteurs sont souvent les premiers à même d’imaginer les solutions qui conviennent pour assurer la pérennité de leurs sols et donc la viabilité et la pérennité de leurs exploitations. Et ils réussissent d’autant mieux qu’ils échangent sur le sujet et partagent leurs savoirs et leurs expériences. Il est donc important d’encourager l’implication des agriculteurs dans le processus d’innovation et de recherche et le développement des stratégies d’interaction entre les agriculteurs et les chercheurs.



Constatant la diminution des matières organiques dans leurs terres et parfois leur dégradation du fait de l’érosion, qui induisent une baisse de la fertilité et à terme des revenus, mais aussi face à l’augmentation du coût des intrants minéraux, un nombre croissant d’agriculteurs revoient leurs pratiques, allongent les périodes de couverture des sols et s’évertuent à régénérer et protéger leur outil de travail. Ce faisant, ils souhaitent redonner du sens à leur métier et être en phase avec les attentes de la société et leur vision de l’agriculture. Des coopératives agricoles ont aussi développé des outils de connaissance, d’aide à la décision et d’accompagnement des agriculteurs sur la bonne qualité des sols.



In fine, les pratiques favorables à la bonne qualité des sols doivent être soutenues. Elles permettent une fertilité biologique, physique et chimique et sont favorables à la lutte contre l’érosion et le changement climatique. Au regard de l’enjeu que représente la fertilité des sols, ces mesures et pratiques doivent devenir un axe des futures politiques agricoles. Il faut également inciter les agriculteurs à développer les pratiques de couverture des sols, d’assolements et de création de bandes enherbées.



#Gestion_des_sols #Conseil_agronomique





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GESTION DU SOL : COMMENT SE FAIT LA SÉLECTION DES CHAMPS EN VU DU SEMIS DE LA POMME DE TERRE ?

Parler de la gestion du sol sous entend l’ensemble des mesures prises annuellement et à long terme pour améliorer et maintenir la productivité du sol. Ces différentes mesures se complètent et se lient au mode d’exploitation. Qu’en est-il de la culture de la pomme de terre? Planifier et appliquer attentivement les méthodes agronomiques assurent un rendement élevé de la tubercule. Cela réduit également son impact négatif sur l’environnement.



Impact de la culture de pomme de terre sur le sol



Les pommes de terre prélèvent de grandes quantités d'éléments nutritifs dans le sol. Les travaux du sol et le passage des machines sont fréquents, et peu de résidus sont laissés dans les champs après la récolte. Ce qui rend la surface du sol sensible à l'érosion. Raison pour laquelle ce tubercule est considéré comme une culture très exigeante pour le sol. L'utilisation excessive de lourdes machines dans les champs trop humides est également un facteur de dégradation du sol. Le manque de mesures convenables d’amélioration des sols peut causer l’épuisement des matières organiques, une érosion hydrique excessive, le compactage et la détérioration de la structure et de la capacité d’égouttement du sol. Pour une bonne production de pommes de terre de qualité, quatre éléments de gestion du sol sont importants. Parmi eux, on retrouve la sélection des champs. Comment la planifier et l’exécuter ?



La sélection des champs dans la gestion des sols



La productivité des cultures dépend des propriétés physiques et chimiques des sols. La sélection des champs est donc très importante. La maîtrise des propriétés physiques consiste à faire un choix en fonction des caractéristiques physiques du champ et des exigences des cultures. Les instruments nécessaires pour y arriver sont : les rapports d'analyse du sol, les cartes, les examens sur place de profils du sol et les essais des producteurs sont de bons instruments à cet égard.



Épaisseur et texture des sols



Les pommes de terre affectionnent des sols poreux et non compacts qui renferment des quantités optimales d’eau, d’éléments nutritifs et d’oxygène. Le meilleur sol doit avoir une épaisseur de 90 cm au-dessus de l'assise rocheuse ou de la couche de sous-sol compacte. Cette épaisseur de sol est rarement trouvée dans la région de l'Atlantique, mais il importe de choisir des champs ayant un sol épais pour la culture des pommes de terre ; car plus le sol est épais, plus sa capacité de rétention d'eau est grande.



La texture du sol est la proportion de particules d'argile, de limon et de sable présentes dans le sol. Les loams sableux et les loams conviennent le mieux pour la culture des pommes de terre. Ils ont une capacité de rétention d'eau assez bien équilibrée, leur structure est stable. Ils sont également bien aérés et ont une bonne conductibilité thermique. Les sols plus sableux ou graveleux risquent davantage de s'assécher, tandis que les sols plus limoneux ou argileux ont tendance à se compacter et à former une croûte, ce qui augmente les risques de mauvais drainage et d'érosion hydrique.



Les pentes et le drainage



Cultiver les pommes de terre sur de fortes pentes peut s’avérer risqué et trop coûteux. Plus les champs ont une inclinaison prononcée, moins ils conviennent aux pommes de terre. Les sols se restaurent naturellement jusqu'à un certain point, mais le ruissellement sur une forte pente emporte plus de sol fertile que le champ peut remplacer.



La production des pommes de terre supporte mal le mauvais drainage. Un excès d’eau dans le sol réduit la capacité d’absorption des éléments nutritifs , et augmente ainsi les maladies cryptogamiques, retarde le travail du sol et la plantation au printemps, et accroît le risque de compactage.



La compacité et les matière organiques des sols



La plupart des sols de la région de l'Atlantique ont un sous-sol naturellement compact. L'épaisseur de sol au-dessus de la couche compacte détermine la profondeur d'enracinement maximale de la culture, la capacité du sol à emmagasiner et à évacuer l'eau, et la dégradation probable du sol causée par le compactage, le mauvais drainage et l'érosion. Notons que les grosses pierres sont des obstacles majeurs pour la préparation du sol et la récolte ; il faut donc les retirer.



La teneur en matières organiques est un facteur important à la fois pour l’activité physique que chimique et biologique du sol. La capacité de production d’un sol est généralement proportionnelle à sa teneur en matières organiques. Il faut donc chercher à maintenir un taux de matières organiques supérieur à 3%. La présence de matières organiques améliore la structure, l'humidité, l'aération, la qualité thermique et le taux d'éléments nutritifs du sol, et elle diminue les risques d'érosion. Les matières organiques sont une importante réserve d'éléments nutritifs, et principalement d'oligo-éléments. La sélection des champs est donc le premier élément de gestion des sols. Une fois maîtrisée, il faut passer au second élément qui est la fertilisation du sol et le chaulage.



#Gestion_des_sols #Pommes_de_terre





Bonnet Aurélien

GESTION DU SOL : COMMENT SE FAIT LA SÉLECTION DES CHAMPS EN VU DU SEMIS DE LA POMME DE TERRE ?

Parler de la gestion du sol sous entend l’ensemble des mesures prises annuellement et à long terme pour améliorer et maintenir la productivité du sol. Ces différentes mesures se complètent et se lient au mode d’exploitation. Qu’en est-il de la culture de la pomme de terre? Planifier et appliquer attentivement les méthodes agronomiques assurent un rendement élevé de la tubercule. Cela réduit également son impact négatif sur l’environnement.



Impact de la culture de pomme de terre sur le sol



Les pommes de terre prélèvent de grandes quantités d'éléments nutritifs dans le sol. Les travaux du sol et le passage des machines sont fréquents, et peu de résidus sont laissés dans les champs après la récolte. Ce qui rend la surface du sol sensible à l'érosion. Raison pour laquelle ce tubercule est considéré comme une culture très exigeante pour le sol. L'utilisation excessive de lourdes machines dans les champs trop humides est également un facteur de dégradation du sol. Le manque de mesures convenables d’amélioration des sols peut causer l’épuisement des matières organiques, une érosion hydrique excessive, le compactage et la détérioration de la structure et de la capacité d’égouttement du sol. Pour une bonne production de pommes de terre de qualité, quatre éléments de gestion du sol sont importants. Parmi eux, on retrouve la sélection des champs. Comment la planifier et l’exécuter ?



La sélection des champs dans la gestion des sols



La productivité des cultures dépend des propriétés physiques et chimiques des sols. La sélection des champs est donc très importante. La maîtrise des propriétés physiques consiste à faire un choix en fonction des caractéristiques physiques du champ et des exigences des cultures. Les instruments nécessaires pour y arriver sont : les rapports d'analyse du sol, les cartes, les examens sur place de profils du sol et les essais des producteurs sont de bons instruments à cet égard.



Épaisseur et texture des sols



Les pommes de terre affectionnent des sols poreux et non compacts qui renferment des quantités optimales d’eau, d’éléments nutritifs et d’oxygène. Le meilleur sol doit avoir une épaisseur de 90 cm au-dessus de l'assise rocheuse ou de la couche de sous-sol compacte. Cette épaisseur de sol est rarement trouvée dans la région de l'Atlantique, mais il importe de choisir des champs ayant un sol épais pour la culture des pommes de terre ; car plus le sol est épais, plus sa capacité de rétention d'eau est grande.



La texture du sol est la proportion de particules d'argile, de limon et de sable présentes dans le sol. Les loams sableux et les loams conviennent le mieux pour la culture des pommes de terre. Ils ont une capacité de rétention d'eau assez bien équilibrée, leur structure est stable. Ils sont également bien aérés et ont une bonne conductibilité thermique. Les sols plus sableux ou graveleux risquent davantage de s'assécher, tandis que les sols plus limoneux ou argileux ont tendance à se compacter et à former une croûte, ce qui augmente les risques de mauvais drainage et d'érosion hydrique.



Les pentes et le drainage



Cultiver les pommes de terre sur de fortes pentes peut s’avérer risqué et trop coûteux. Plus les champs ont une inclinaison prononcée, moins ils conviennent aux pommes de terre. Les sols se restaurent naturellement jusqu'à un certain point, mais le ruissellement sur une forte pente emporte plus de sol fertile que le champ peut remplacer.



La production des pommes de terre supporte mal le mauvais drainage. Un excès d’eau dans le sol réduit la capacité d’absorption des éléments nutritifs , et augmente ainsi les maladies cryptogamiques, retarde le travail du sol et la plantation au printemps, et accroît le risque de compactage.



La compacité et les matière organiques des sols



La plupart des sols de la région de l'Atlantique ont un sous-sol naturellement compact. L'épaisseur de sol au-dessus de la couche compacte détermine la profondeur d'enracinement maximale de la culture, la capacité du sol à emmagasiner et à évacuer l'eau, et la dégradation probable du sol causée par le compactage, le mauvais drainage et l'érosion. Notons que les grosses pierres sont des obstacles majeurs pour la préparation du sol et la récolte ; il faut donc les retirer.



La teneur en matières organiques est un facteur important à la fois pour l’activité physique que chimique et biologique du sol. La capacité de production d’un sol est généralement proportionnelle à sa teneur en matières organiques. Il faut donc chercher à maintenir un taux de matières organiques supérieur à 3%. La présence de matières organiques améliore la structure, l'humidité, l'aération, la qualité thermique et le taux d'éléments nutritifs du sol, et elle diminue les risques d'érosion. Les matières organiques sont une importante réserve d'éléments nutritifs, et principalement d'oligo-éléments. La sélection des champs est donc le premier élément de gestion des sols. Une fois maîtrisée, il faut passer au second élément qui est la fertilisation du sol et le chaulage.



#Gestion_des_sols #Pommes_de_terre





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LES ENJEUX D’UNE BONNE GESTION DURABLE DES SOLS AGRICOLES

La dégradation des sols est un défi majeur d’un point de vue écologique, social, économique et culturel. Elle touche particulièrement les zones arides, semi-arides et subhumides, collectivement désignées « zones arides ». Ces zones couvrent 40 % de la surface terrestre de la planète et hébergent des écosystèmes uniques qui abritent des habitats importants pour de nombreuses espèces végétales et animales. De nombreuses formules de gestion durable des sols sont appliquées quotidiennement par des personnes pour combattre la dégradation des sols. Quels sont donc les enjeux liés à une bonne gestion des sols agricoles ?





Gestion durable des sols



La gestion durable des sols est un processus fondé sur des connaissances spécialisées qui permet de gérer de manière intégrée l’environnement, la biodiversité et les ressources en sols et en eau pour répondre à une demande croissante d’aliments et de fibres, tout en assurant la viabilité des modes de subsistance et des services écosystémiques. En d’autres mots la gestion du sol est l'ensemble des mesures prises annuellement et à long terme pour améliorer et maintenir la productivité du sol ; elles se complètent et sont liées au mode d'exploitation.



La Gestion Durable des Sols (GDS) est à la base même de l’agriculture et de l’utilisation écologiquement viable des sols, et a de ce fait un rôle important à jouer dans la réduction de la pauvreté. Les modes de GDS prennent en compte l’intensification du développement économique et social tout en préservant et renforçant les fonctions écologiques et les systèmes de perpétuation de la vie des ressources terrestres de la planète, deux objectifs souvent contradictoires. La GDS concilie également les aspects environnementaux et le développement économique et social en permettant d’améliorer les politiques, la planification et la gestion des sols. Des interventions ciblées et bien conçues sont le meilleur moyen de lutter contre la dégradation des sols. L’une des rares solutions dont nous disposons, en particulier les petits agriculteurs et pasteurs, est d’appliquer les principes de la GDS pour assurer ou accroître la productivité des écosystèmes agricoles sans détruire les sols, causer l’érosion de la surface de la terre ni mettre en péril les services écosystémiques.



En dépit de ces difficultés, un mouvement vers une plus grande reconnaissance de l’importance des enjeux nombreux du sol semble bien se dessiner. Intéressons-nous davantage aux enjeux globaux actuels entourant les sols agricoles.





Les principaux enjeux actuels



Les grands enjeux relatifs aux sols agricoles français, métropolitains ou ultramarins, recouvrent les deux dimensions, au demeurant complémentaires : la protection de la destination productrice des sols et le maintien de leur qualité. Ces deux volets doivent permettre aux sols de jouer pleinement les rôles écosystémiques vitaux évoqués plus haut. Ces enjeux sont exacerbés par les impacts du changement climatique. Les choix politiques et sociétaux des dernières décennies, contribuent à l’accroissement des besoins en termes de logements, d’infrastructures, de zones d’activités économiques, commerciales et de loisirs, d’espaces naturels de ressourcement et, bien sûr, d’alimentation. Or, pour satisfaire cette dernière, l’agriculture requiert des terres agricoles en quantité suffisante. Il s’agit par conséquent de parvenir à trouver un équilibre entre ces différents usages du sol, tout en s’appliquant à protéger les espaces naturels et forestiers. Ainsi lutter contre le gaspillage des surfaces agricoles, dont on a pu dans le passé considérer qu’elles constituaient un réservoir dans lequel on pouvait puiser sans limite, apparaît dorénavant indispensable.



Le changement de destination de terres initialement consacrées à l’agriculture en vue de leur urbanisation par exemple, ne constitue pas le seul problème observé actuellement. La déprise agricole, qu’elle soit temporaire, notamment dans les espaces périurbains, dans l’attente, par le propriétaire du sol, d’un classement en zone constructible ou définitive faute de repreneur pour des terres moins fertiles en particulier dans des régions en voie de désertification, est une cause non négligeable de diminution des surfaces exploitées.



Face à ces menaces qui pèsent sur les terres agricoles, des outils législatifs et réglementaires ont été mis en place. Le premier grand enjeu consiste à mettre en œuvre des pratiques culturales respectueuses de l’environnement, et, d’autre part, des décisions en matière d’urbanisation et de construction d’infrastructures, qui peuvent être beaucoup plus rapides. Le second grand enjeu porte sur la préservation, voire l’amélioration là où cela est nécessaire, de la qualité des sols qui dépend en grande partie du taux de matière organique et de la présence d’une biodiversité riche et variée. Cet aspect s’avère d’autant plus important qu’il conditionne le maintien des services, notamment éco-systémiques, rendus par les sols. Il s’agit ainsi de garantir la fertilité indispensable au maintien de la productivité agricole ; et pour faire face à l’augmentation de la demande alimentaire ; d’assurer l’épuration des eaux et la régulation hydrique ; de limiter les risques d’érosion et enfin de lutter contre le changement climatique.



#Gestion_des_sols #Agriculture_de_conservation _durable #Agriculture_de_conservation





Bonnet Aurélien

LES ENJEUX D’UNE BONNE GESTION DURABLE DES SOLS AGRICOLES

La dégradation des sols est un défi majeur d’un point de vue écologique, social, économique et culturel. Elle touche particulièrement les zones arides, semi-arides et subhumides, collectivement désignées « zones arides ». Ces zones couvrent 40 % de la surface terrestre de la planète et hébergent des écosystèmes uniques qui abritent des habitats importants pour de nombreuses espèces végétales et animales. De nombreuses formules de gestion durable des sols sont appliquées quotidiennement par des personnes pour combattre la dégradation des sols. Quels sont donc les enjeux liés à une bonne gestion des sols agricoles ?





Gestion durable des sols



La gestion durable des sols est un processus fondé sur des connaissances spécialisées qui permet de gérer de manière intégrée l’environnement, la biodiversité et les ressources en sols et en eau pour répondre à une demande croissante d’aliments et de fibres, tout en assurant la viabilité des modes de subsistance et des services écosystémiques. En d’autres mots la gestion du sol est l'ensemble des mesures prises annuellement et à long terme pour améliorer et maintenir la productivité du sol ; elles se complètent et sont liées au mode d'exploitation.



La Gestion Durable des Sols (GDS) est à la base même de l’agriculture et de l’utilisation écologiquement viable des sols, et a de ce fait un rôle important à jouer dans la réduction de la pauvreté. Les modes de GDS prennent en compte l’intensification du développement économique et social tout en préservant et renforçant les fonctions écologiques et les systèmes de perpétuation de la vie des ressources terrestres de la planète, deux objectifs souvent contradictoires. La GDS concilie également les aspects environnementaux et le développement économique et social en permettant d’améliorer les politiques, la planification et la gestion des sols. Des interventions ciblées et bien conçues sont le meilleur moyen de lutter contre la dégradation des sols. L’une des rares solutions dont nous disposons, en particulier les petits agriculteurs et pasteurs, est d’appliquer les principes de la GDS pour assurer ou accroître la productivité des écosystèmes agricoles sans détruire les sols, causer l’érosion de la surface de la terre ni mettre en péril les services écosystémiques.



En dépit de ces difficultés, un mouvement vers une plus grande reconnaissance de l’importance des enjeux nombreux du sol semble bien se dessiner. Intéressons-nous davantage aux enjeux globaux actuels entourant les sols agricoles.





Les principaux enjeux actuels



Les grands enjeux relatifs aux sols agricoles français, métropolitains ou ultramarins, recouvrent les deux dimensions, au demeurant complémentaires : la protection de la destination productrice des sols et le maintien de leur qualité. Ces deux volets doivent permettre aux sols de jouer pleinement les rôles écosystémiques vitaux évoqués plus haut. Ces enjeux sont exacerbés par les impacts du changement climatique. Les choix politiques et sociétaux des dernières décennies, contribuent à l’accroissement des besoins en termes de logements, d’infrastructures, de zones d’activités économiques, commerciales et de loisirs, d’espaces naturels de ressourcement et, bien sûr, d’alimentation. Or, pour satisfaire cette dernière, l’agriculture requiert des terres agricoles en quantité suffisante. Il s’agit par conséquent de parvenir à trouver un équilibre entre ces différents usages du sol, tout en s’appliquant à protéger les espaces naturels et forestiers. Ainsi lutter contre le gaspillage des surfaces agricoles, dont on a pu dans le passé considérer qu’elles constituaient un réservoir dans lequel on pouvait puiser sans limite, apparaît dorénavant indispensable.



Le changement de destination de terres initialement consacrées à l’agriculture en vue de leur urbanisation par exemple, ne constitue pas le seul problème observé actuellement. La déprise agricole, qu’elle soit temporaire, notamment dans les espaces périurbains, dans l’attente, par le propriétaire du sol, d’un classement en zone constructible ou définitive faute de repreneur pour des terres moins fertiles en particulier dans des régions en voie de désertification, est une cause non négligeable de diminution des surfaces exploitées.



Face à ces menaces qui pèsent sur les terres agricoles, des outils législatifs et réglementaires ont été mis en place. Le premier grand enjeu consiste à mettre en œuvre des pratiques culturales respectueuses de l’environnement, et, d’autre part, des décisions en matière d’urbanisation et de construction d’infrastructures, qui peuvent être beaucoup plus rapides. Le second grand enjeu porte sur la préservation, voire l’amélioration là où cela est nécessaire, de la qualité des sols qui dépend en grande partie du taux de matière organique et de la présence d’une biodiversité riche et variée. Cet aspect s’avère d’autant plus important qu’il conditionne le maintien des services, notamment éco-systémiques, rendus par les sols. Il s’agit ainsi de garantir la fertilité indispensable au maintien de la productivité agricole ; et pour faire face à l’augmentation de la demande alimentaire ; d’assurer l’épuration des eaux et la régulation hydrique ; de limiter les risques d’érosion et enfin de lutter contre le changement climatique.



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