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RÉUSSIR SON IMPLANTATION DES COUVERTS VÉGÉTAUX POUR EN TIRER LE MEILLEUR DE CES DERNIERS

Faire le mélange des couverts végétaux pour en tirer profit, c’est bien. Cependant, l’un des critères les plus importants dans la plantation des couverts, c’est la réussite de l’implantation. Une fois l’espèce choisie, il faut soigner son implantation afin d’avoir tous les bénéfices escomptés. Ici, le premier point auquel il faut veiller, c’est la date de semis. Pas que… Cet article nous donnera plus de précisions sur les critères à prendre en compte afin de réussir son implantation.



Choisir la date de semis, critère très important à ne pas négliger



Le choix d’une date de semis se fait en fonction de l’espèce choisie, de la disponibilité en eau et de la situation de la parcelle.



Pour les semis d’été : On conseille un semis précoce, juste après les récoltes afin de bénéficier de l’humidité résiduelle et de donner à la plante le temps de se développer et de produire une biomasse suffisante avant une destruction du couvert dans de bonnes conditions.

Toutefois, le semis juste après moisson n’est pas toujours possible, en présence de vivaces ou de risque d’apparition important d’adventices annuelles. Ainsi, on préconise de faire les travaux nécessaires pour lutter contre les adventices. Il faut plutôt semer fin août en attendant les pluies d’été. Cette période de semis peut néanmoins être un peu trop tardive pour quelques espèces qui sont sensibles aux jours courts et qui gèlent facilement. Par exemple, le moha, sarrasin, nyger… sont plus adaptées à des semis de juillet. Certaines légumineuses à petites graines comme les trèfles ont besoin d’être semées avant le 15 août pour un développement suffisant. Par contre, certaines espèces demandent des semis plus tardifs. C’est le cas de la moutarde. Il s’agit des recommandations en fonction des conditions de chaque région.



Pour les semis sous couvert : Ils permettent d’éviter une période pendant laquelle la terre est nue et favorise la levée d’adventices. Cette technique présente beaucoup d’avantages. Toutefois, seules les espèces à développement lent et qui ne montent pas dans la culture sont adaptées à ce type de semis. De plus, cette technique n’est possible que pour des espèces à petites graines qui n’ont pas besoin d’être enfouies profondément pour germer. Les semis sous couvert dans des cultures telles que l’orge ou le triticale se réalisent moins bien ; un semis précoce au stade début tallage de la céréale est donc conseillé.



Selon les objectifs de l’agriculteur : Les dates de semis doivent aussi être adaptées selon les objectifs que l’agriculteur souhaite donner au couvert. Ainsi, si l’objectif est de fournir de l’azote à la culture suivante, de conserver la matière organique des sols ou encore de lutter contre les adventices, il est préférable d’implanter le couvert relativement tôt pour assurer un développement suffisant.





La préparation du semis, une autre étape cruciale pour réussir son implantation



Au printemps, le semis sous couvert dans une céréale en place n’est pas recommandé car il fait souvent, il fait suite aux opérations de désherbage mécanique de printemps. En ce moment, le sol est suffisamment meuble pour permettre une implantation des graines en les recouvrant légèrement de terre. En revanche, les semis après moisson demandent un travail du sol plus important. Les conditions de développement des couverts dépendent de la présence des pailles de céréales et de leur gestion. En semis sur préparation superficielle, les lits de paille quelques fois conséquents ont un effet retardateur du développement des couverts dont il faut tenir compte. Pour les grosses graines, le semis sur une terre où les pailles sont enlevées est un plus ou, à défaut, il faut recourir au labour. Ce travail du sol est à raisonner selon les besoins des différentes espèces, de la rotation et du type de sol.



Différentes techniques de semis de couverts



Il faut noter que la technique de semis diffère selon l’espèce choisie. Elle peut être faible (semis à la volée, germination des graines à la surface du sol) ou fortes (nécessité d’enfouissement, positionnement correct dans le sol). Les semis sous couvert de céréales se font à la volée ou en ligne, on peut implanter le couvert en même temps que la céréale ou au stade tallage début montaison.



Semis des grosses graines : Les grosses graines nécessitent d’être enterrées à environ 3 - 4 cm de profondeur et d’être bien recouvertes pour germer dans de bonnes conditions. L’utilisation d’un matériel de semis direct est idéale pour maîtriser la profondeur d’implantation mais un semis réalisé à l’aide d’un distributeur pneumatique d'engrais suivi d’un simple enfouissement (déchaumage) donne aussi des résultats satisfaisants.



Semis des petites graines : Le semis à la volée à l’aide d’un distributeur centrifuge reste la méthode la plus rapide et la moins coûteuse à mettre en œuvre. Le passage d’un rouleau après le semis peut améliorer l’implantation du couvert en assurant le contact terre-graine.



En définitive, pour ceux qui ne le savent pas encore, il est possible d’apporter des engrais de ferme sur le couvert. Pour les régions où l’irrigation est possible, un léger passage peut favoriser le démarrage du couvert. Pour éviter l’effet dépressif d'un couvert végétal au printemps suivant, le couvert ne doit pas se lignifier. Un couvert précoce et/ou trop vigoureux peut être fauché chaque fois qu’il atteint le stade bourgeon ou première fleur afin d’éviter la montée en graine.



Lire aussi L’INTÉRÊT DES MÉLANGES DES COUVERTS VÉGÉTAUX à l’adresse www.talkag.com

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