Le printemps arrive et vous commencez à penser à conduire vos animaux au pâturage. Une mise à l’herbe, ça se prépare. Évidemment on ne se lève pas un matin pour mettre à l’herbe ses animaux sans une petite préparation. Il faut donc au préalable préparer les parcelles, le déprimage, la transition alimentaire, le planning de pâturage, etc. Le moment est propice pour lister les quelques points essentiels pour réussir une bonne saison de pâturage.
Comment préparer sa mise à l’herbe ?
Le lancement de la saison de pâturage 2021 est déjà effectif dans certaines régions de France (le Grand Ouest). D’autres par contre sont encore dans la préparation des parcelles en vue du lancement. Si les 200°C jours ont été atteints quasiment partout, ce qui signifie que la levée de dormance de l’herbe est activée, chacun va à son rythme guidé par les conditions météorologiques de son territoire.
Anticiper la mise à l’herbe des animaux est une chose primordiale. En effet, il s’agit d’un grand chamboulement d’environnement et d’alimentation pour eux. De plus, c’est une activité qui leur demande plus d’effort physique. Leurs onglons doivent donc être parés. Il faut ensuite vérifier que les chemins et clôtures, ainsi que les points d’eau soient opérationnels. Évaluer également la portance du sol (en règle générale, on dit qu’un coup de talon dans la prairie ne devrait pas laisser une trace de plus d’1,5 cm de profondeur). Un tour des parcelles s'impose alors.
Le premier tour servira au déprimage. En effet, l’objectif serait de retirer la végétation morte de l’hiver ; et faire taller ensuite les graminées pour l'obtention de repousses vigoureuses. Il faudra alors respecter les hauteurs d’entrée et de sortie de parcelle. On parle alors de 8 cm en moyenne pour l’entrée contre 5 cm en sortie. En dessous de ce seuil, le pâturage sera trop ras et ralentira la croissance pour le prochain tour.
Pourquoi un planning de pâturage ?
La planification est importante pour éviter de se retrouver sans herbe à l 'été. La durée de rotation est un facteur primordial à prendre en compte. Cette rotation (le temps nécessaire avant de refaire pâturer une parcelle) ne doit pas se faire au détriment du besoin des animaux. Ces deux éléments permettent alors de déterminer le nombre et la taille des paddocks dans un système de pâturage tournant.
Contrôler la transition alimentaire
La transition alimentaire doit permettre aux bactéries de s’acclimater au changement. En effet, l’herbe étant un aliment plus humide et plus riche en sucre et en azote que leur ration habituelle, les animaux auront un transit plus rapide au pâturage et les excès pourraient causer des diarrhées. Il faut donc apporter une quantité d’herbe progressive sur trois semaines. Au cours de ces premières semaines, il suffira d’une sortie de 2h 30 maximum. Cela doit se faire tout en réduisant la ration à l’auge de quelques parts uniquement. Plus la part d’herbe augmente dans la ration, plus l’éleveur peut réduire sa quantité de céréales. Au fur et à mesure que les jours passent, la plage horaire de pâturage sera augmentée progressivement jusqu’à atteindre l’objectif fixé.
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