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POIS DE PRINTEMPS : COMMENT ÉVITER LES CONTRE PERFORMANCES ?

Les avantages liés au pois de printemps ne sont plus à présenter. Les débouchés en alimentation humaine et comme ingrédient des pois en général sont en pleine croissance. Semé entre mi-décembre et fin mars et récolté en juin juillet, le pois de printemps est l’un des meilleurs précédents du blé et du colza, il favorise la régulation des maladies des cultures dominantes et aide au contrôle des adventices à l’échelle de la rotation. Lire < www.talkag.com >. Pourtant les contre performances liées à cette culture sont nombreuses et découragent de plus en plus d’agriculteurs. Comment éviter les risques ? Et surtout quelles en sont les causes?





La culture de pois de printemps de plus en plus délaissée



Les intérêts agronomiques liés à la culture de pois de printemps sont nombreux. Raison pour laquelle elle est souvent mise en avant surtout quand il s'agit de la rotation de cultures (avec du blé et du colza). Entre autres, elle permet de lutter contre la prolifération des adventices. Comme les autres légumineuses, le pois de printemps a la capacité de capter l’azote de l’air et permet ainsi de limiter le recours aux engrais azotés. Les experts de Terres Inovia constatent que malgré tous ces atouts, « les contre performances de la culture découragent certains producteurs ». « Le rendement du pois protéagineux affiche, en effet, une tendance à la baisse depuis les années 2000 ».



Les différents aléas climatiques liés aux maladies et ravageurs sont les causes majeures de cette situation. La pression de pucerons en est bien l’exemple. Elle a particulièrement touché les pois en 2020, fortement et difficilement, entraînant ainsi beaucoup de problèmes de viroses. L’institut technique rappelle donc l'importance de réaliser une analyse de vos graines « si vous prévoyez de semer votre récolte 2020, car certains peuvent se transmettre par la semence ».



Pour éviter les maladies, il est primordial de bien choisir une parcelle exempte d’aphanomyces. « Ce pathogène persistant du sol peut entraîner de lourds dégâts en cas de printemps doux et humides » nous dit Terres Inovia. Les phénomènes de stress hydrique récurrents peuvent également expliquer les baisses de rendements régulières constatées. Terres Inovia explique également que cela est possible surtout dans les zones intermédiaires qui « pénalisent la croissance de la plante et limitent l’installation des nodosités pendant la phase végétative ».





Comment réduire le risque de stress hydrique ?



Or « c’est justement le nombre de nodosités mises en place avant le début de la floraison qui va conditionner la nutrition azotée et donc pour partie le rendement. Un stress hydrique au cours de la floraison et de la phase de remplissage aura, lui, une incidence sur le nombre de grains par plante et le poids de mille grains ». Pour éviter ce risque, les experts conseillent, dans la mesure du possible, de faire un choix de parcelles ayant une réserve hydrique suffisante. Il faut également éviter les sols argileux lourds.



Il faut ensuite s'apprêter à semer tôt. L’implantation ne doit pas être négligée car c’est elle qui permet un sol suffisamment réssuyé. Les jours après le semis doivent éviter des températures proches de 0° C. Les prévisions météo doivent donc être bien scrutées au préalable parce que « le pois de printemps est particulièrement sensible au gel pendant la phase de germination ».



Les semis trop denses sont également à éviter. Hormis le fait que cela soit favorable au développement des maladies, la forte densité peut également favoriser une compétition entre les plantes pour la ressource en éléments du sol et en eau. Cela est propice pour augmenter la sensibilité de la culture aux carences et au stress hydrique.



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