Voir plus de contenu
ou




Ogboni Ignace

ITINÉRAIRE TECHNIQUE DE LA CULTURE D'ORANGE

# CHOIX_DES_TERRAINS_ET_DES_PARCELLES

# Antécédents_culturaux :

Les antécédents culturaux peuvent avoir une répercussion sanitaire sur la culture

des agrumes par la présence possible d'agents pathogènes dans le sol. De ce fait, nous pouvons établir le classement des antécédents culturaux par ordre décroissant des vocations agrumicoles comme suit :

- Plantation sur jachère après déforestation ancienne :

C'est la situation la plus favorable sur le plan sanitaire du sol dans la mesure où les restes de souches ont été correctement retirés ou si elles ont eu le temps de se décomposer.

- Plantation après une culture fruitière ou une déforestation récente :

Cette situation peut entraîner, si la parcelle n'est pas convenablement dessouchée, un risque de développement d’une pourriture des racines et du collet (pourridié) jusqu'à 3 à 4 ans après plantation du verger. L'indisponibilité d'un porte-greffe tolérant à la fois à ce pourridié et au virus de la Tristeza des agrumes impose donc une préparation minutieuse de la parcelle avant plantation. Des traitements phytosanitaires sont possibles mais

extrêmement difficiles à mettre en oeuvre pour être efficaces. Une jachère d'un an est

souhaitable avant la plantation en agrumes.

- Replantation agrumes après agrumes:

Pour les mêmes raisons, des risques de développement de pourridiés existent,

amplifiés par le fait que des pathogènes spécifiques (nématodes) peuvent être présents.

L'exploitant devra donc:

- arracher les arbres existants en ayant soin de ne pas décaper le sol ;

- former des andains et obligatoirement brûler les arbres abattus ;

- extirper les parties souterraines, les rajouter sur les andains et les brûler également.

Une jachère d'un an est souhaitable avant la replantation en agrumes. Ces préconisations sont à respecter à la lettre si le verger arraché est ancien et atteint de gommose.

# Qualités_des_sols :

Les agrumes possèdent un système radiculaire important et nécessitent des sols profonds. La large gamme de porte-greffes disponibles permet, par un choix judicieux,

d'implanter les agrumes dans des sols très variables en termes de pH, de texture et d'équilibre chimique. Les sols dont le pH est compris entre 5,5 et 6,5 conviennent en général bien.Sur le plan physique, on retiendra préférentiellement les terrains répondant aux critères suivants:

- sol meuble et aéré,

- sol à texture dominante grossière : éviter les sols trop argileux ou battants (riches en éléments fins)

- sol homogène et profond (1 m au minimum),

- à drainage externe et interne satisfaisant (absence d'hydromorphie : taches rouille révélant des asphyxies passagères)

- nappe phréatique à plus d'un mètre.

# Drainage :

L’'état de drainage du terrain est un point particulièrement important qui est lié à la

texture du sol mais également à la position topographique. Ainsi, on préférera des parcelles situées en haut ou en milieu de versant ou sur un plateau plutôt que celles situées en bas de

versant ou dans une dépression. Dans tous les cas on facilitera les écoulements d’eau pour

éviter toute stagnation. Le creusement de fossés d’écoulement ou drains est recommandé avant plantation.

L’approvisionnement en eau :

Les besoins des agrumes en eau sont estimés à environ 100 mm de pluie par mois (1 000 m3/ha/mois). Il faut cependant éviter les zones à pluviométrie excessive qui rendent difficiles l’induction florale et le

contrôle de la situation sanitaire du verger. Inversement, les zones trop sèches devront pouvoir bénéficier d’une irrigation d’appoint. Dans ce cas il sera utile, avant plantation, de s’assurer d’une ressource en eau

suffisante.

Schématiquement, dès que la période déficitaire est supérieure à 3

mois, il faudra prévoir l’irrigation. Suivant les conditions de culture et la nature des sols, on estime que la ressource en eau doit être comprise entre 0,5 et 1 litre/seconde et par hectare.



#Agriculture_durable