LES ÉLEVEURS DE POULETS DE CHAIR RESTERONT PAUVRES
L’élevage des poulets de chairs est une activité à fort potentiel de croissance en Afrique mais nous constatons qu’après de nombreuses années d’exercices nos éleveurs restent constants contrairement aux éleveurs occidentaux dont on observe le chiffre d’affaires croître de manière exponentielle.
Nombreux se posent la question à savoir « pourquoi nos éleveurs de poulets de chair en Afrique sont si pauvres par rapport aux éleveurs occidentaux ? » Sa peut être surprenant mais la réponse est basique: L’élevage des poulets de chair demande au préalable un savoir-faire. En Afrique, plusieurs enquêtes effectuées récemment montrent que les faibles performances obtenues dans la plupart des élevages résultent du manque d’informations ou de formations. L’alimentation et l’approvisionnement en poussin d’un jour sont très souvent les principaux facteurs onéreux dans la production de volaille. De ce fait ce sont les éléments les plus importants et représentent respectivement 70% et 20% du coût de production de poulet. En lisant ce qui précède nous pouvons très vite comprendre les erreurs de nos fermiers locaux à savoir :
~La première erreur vient du fait que les éleveurs de poulets de chair en Afrique achètent des poussins d’un jour
Nos éleveurs locaux achètent des poussins d’un jour à 550f contrairement aux fermiers occidentaux qui produisent eux même leur poussins en faisant incuber les œufs fécondés. Produire les poussins d’un jour soit même permet d’économiser 150f à 250f par sujet. Donc en achetant les poussins d’un jour nos fermiers locaux perdent déjà 250f par sujets avant de commencer l’élevage. Ainsi, un fermier qui lance une bande de 500 poulets en Afrique perds déjà 125000f (250f*500poulets) avant de produire.
~la deuxième erreur vient du fait que Les éleveurs de poulets de chair en Afrique achètent en majorité l’aliment de leur poulets dans des provenderies.
Ces sacs d’aliments qu’ils achètent à plus de 16.000 FCFA sont composée de 70% de maïs +20% de soja et 10%de nutriment. Pourtant, ils peuvent gagner beaucoup plus en produisant eux même tout ces éléments dans des champs, les broyer, mélanger et fabriquer leur propre aliments pour poulets de chair. Acheter les sacs d’aliments dans des provenderies constitue déjà une grosse perte tout en enrichissant d'avantage les cultivateurs de maïs et de soja. Contrairement à ceux-ci, les éleveurs de poulets de chair occidentaux produisent eux même leur provende (aliments qu'ils produisent dans leurs plantations sur plusieurs hectares et qu'ils transforment par la suite en provende pour poulet de chair à l'aide de broyeur-mélangeur) ce qui leurs permet de rentabiliser au maximum leur production.
N’ayons pas honte d’imiter ce qui est bien, Il faudrait qu'en Afrique on revoie nos différentes méthodes de production pour s'enrichir d'avantage.
#Conseils_en_Elevage