L’urbanisation et la pression démographique à bien des égards participent directement ou indirectement à la dégradation des terres ; avec pour cause directe la surexploitation des sols. En effet, l’on assiste à la réduction de la durée des jachères naturelles ; impliquant la perte des principales fonctions utilitaires des sols. Cependant, l’application de la jachère améliorée est une lueur d’espoir dans la recherche active d’une panacée à cette problématique.
EFFETS DE LA PRESSION DÉMOGRAPHIQUE SUR LES RESSOURCES AGRICOLES
Loin d’entrer dans le débat controversé des courants de pensée "malthusien" et "boserupien" ; il s’agit de mettre en évidence les implications de la corrélation entre la pression démographique et la production agricole. De fait, l’effet de ce facteur sur le développement agricole est loin de donner lieu à une analyse unanimement partagée.
En somme, à l’analyse des situations agraires en Afrique de l’ouest ; certaines de ces situations rencontrées reflètent la thèse malthusienne, tandis que d’autres relèvent incontestablement d’une logique boserupienne.
Ainsi, il y a des régions où la densité élevée de population a favorisé une intensification de l’agriculture et une gestion durable des capacités productives du milieu ; plutôt qu'a entraîné une dégradation de l’environnement.
De toutes les façons, le constat est posé ; les terres agricoles sont de plus en plus dégradées. Ceci , dû peut être à la surexploitation ; générant une diminution des rendements des cultures et donc une baisse de la production agricole disponible.
De façon objective, il faut reconnaitre que ; la croissance démographique et la pression foncière ne sont pas sans conséquence sur la production agricole ; par ricochet sur l’état des sols. Il suffira peut être de créer des conditions permettant aux agriculteurs de développer l’agriculture durable.
PRATIQUES AGRICOLES DE CONSERVATION DES TERRES : JACHÈRE AMÉLIORÉE, LA TECHNOLOGIE AGROFORESTIÈRE RESTAURATRICE DE LA FERTILITÉ DES SOLS
En dépit des arguments sus avancés ; admettons que les fortes pressions démographiques et foncières couplées au changement climatique perturbent de nos jours les anciennes règles d’organisation et d’utilisation de l’espace rural. L’on assiste à des ruptures très marquées dans les équilibres de l’écosystème.
En fait, l 'espace cultivé, pâturé et de cueillette coïncident. Par conséquent la jachère telle qu’elle se concevait et se pratiquait jadis mute. Il faut de nouvelles alternatives pour arriver à contrer cette mutation et toutes ses implications.
À ce sujet, l’arbre, en interaction avec d’autres composantes végétales et/ou animales du milieu, se retrouve au centre des principaux dispositifs de substitution au guéret traditionnelle. C’est donc là qu’intervient la jachère améliorée. À cet effet, dans un système rotatif, des espèces d’arbres ou d’arbustes sont judicieusement choisies et utilisées comme espèces de jachère en rotation avec les cultures ; dans le but d’améliorer la fertilité du sol.
Cependant, rappelons que pour qu’une technologie agroforestière soit adoptée par le producteur ; il faut au moins qu’elle soit reproductible techniquement, socialement acceptable, économiquement rentable et porteuse d’un impact écologique rapidement remarquable.
Finalement, disons que la jachère améliorée est la technologie agroforestière séquentielle qui se rapproche le plus de la jachère naturelle. Elle cherche en un temps réduit, à restaurer voire relever le niveau de fertilité du sol. Elle fournit accessoirement des produits et d’autres services. Tout de même, il est important idéotype d’espèces à introduire.
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