La politique agricole commune (PAC) est une politique mise en place par l'Union européenne afin de venir en aide aux agriculteurs de ses États membres. Cependant, la nouvelle réforme prévue pour 2023-2027 ne fait pas l’unanimité. Les agriculteurs bio se sentent lésés.
Consolider une production qualitative, accompagner la transition agroécologique, investir dans l’agriculture de demain, sortir des différentes dépendances, se tourner vers la création de valeur sur les territoires ; telles sont les grandes lignes de la nouvelle PAC à venir. Aussi séduisant que cela paraisse sur papier, elle n’est tout de même pas pertinente aux yeux d’un grand nombre. À noter que la France est le premier bénéficiaire de cette politique européenne avec environ neuf milliards d’euros de subventions annuelles. Seul bémol, le bio se voit un peu crispé.
L’agriculture biologique dans la future PAC
Dans la future Pac, les agriculteurs déjà convertis au bio ne bénéficieront plus d’aides spécifiques ; le ministère jugeant que le marché est déjà suffisamment rémunérateur. Seules les conversions vers le bio seront subventionnées, pour 340 millions d’euros par an. Le ministre, qui estime que 12 à 13 % de la surface agricole utile française sera cultivée en bio en 2022 (sur un objectif de 15 % fixé par Emmanuel Macron) veut désormais atteindre 18 % en 2027.
Des agriculteurs, en particulier des céréaliers affiliés à la FNSEA, redoutaient qu’un trop grand nombre d’entre eux ne puissent toucher une partie des aides directes, désormais subordonnées à des pratiques plus exigeantes en faveur de l’environnement (l’écorégime). Dans le schéma prévu par le ministre, 79 % des grandes cultures sont déjà éligibles à cet écorégime, et 13 % pourront le devenir en modifiant une petite partie de leur choix de cultures.
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