Fiche technique lentille de terre
DOYIWÉ Lentille de terre [Macrotyloma geocarpum (Harms) Maréchal & Baudet]
Une légumineuse à usages multiples, sous-exploitée des climats subhumides
💡GUIDE PRATIQUE DU PRODUCTEUR
La lentille de terre est une plante herbacée touffue et étalée avec de nombreuses branches pouvant atteindre jusqu’à 24 branches par plante et ayant entre 20 et 30 cm de hauteur. Elle porte des gousses souterraines qui contiennent chacune une ou deux et rarement trois graines. Les gousses ont une forme elliptique ou allongée, de 7 à 20 mm de long et de l5 à 9 mm de large (Chodaton et al., 2020). Le tégument des graines a des couleurs variables, il peut être blanc ou crème, noir, marron clair ou foncé, ou mosaïque ou bigarré (marron avec des points ou des stries noirs). Le hile peut être soit blanc, noir ou rougeâtre, avec des formes triangulaire, papillon ou irrégulière. La graine à tégument blanc/crème est la plus appréciée, utilisée et commercialisée au Bénin.
🌷CHOIX DU SITE
Le choix du site est une étape cruciale et décisive pour une meilleure production du doyiwé, en ce sens que la culture exprime bien son potentiel lorsqu’ elle est installée sur des jachères ou friches. Les friches et vieilles jachères de chiendents (Imperata cylindrica) et autres graminées telles que le napier (Pennisetum purpureum), l’herbe de Guinée (Panicum maximum Jacq) et (Megathyrsus maximus), etc. sont les plus recommandées.
🌷SOLS
La culture de doyiwé ne tolère pas les sols inondés, humides ou peu drainés. De préférence, les sols sableux et tropicaux ferrallitiques ou ferrugineux profonds bien drainés sont plus propices à la production du doyiwé. Le doyiwé peut pousser sur des sols limoneux, cependant un tel choix rend difficiles les opérations agricoles, notamment le labour, le sarclo-buttage et surtout la récolte; ce qui peut engendrer d’énormes baisses de rendements. Le doyiwé ne tolère pas les sols acides infertiles, où il a du mal à fixer l’azote atmosphérique. Le pH optimal se situe entre 5,5 et 6,5.
🌷PREPARATION DES CHAMPS
La terre destinée à la production du doyiwé doit être préparée tôt, avant le début des pluies, afin que les semis puissent se faire dès l’installation des pluies. Une fois qu’une bonne jachère a été trouvée, il est conseillé de procéder à un labour en coupant les herbes au niveau des racines et en retournant le sol de façon suffisamment profonde pour enfouir toutes les herbes et les résidus. Cette opération doit être effectuée deux ou trois semaines avant le semis, à l’aide d’une daba, un tracteur ou une charrue attelée. Ceci, pour permettre une bonne décomposition des matières organiques avant le semis. Juste avant le semis, il convient de faire des billons pour s’assurer que les matières organiques sont complètement enfouies et fournir un lit de semence uniforme avec une profondeur et un espacement suffisant pour permettre le bon développement et croissance de la plante. L’espacement recommandé est de 75-80 cm entre les axes centraux de deux billons, avec une profondeur de 30-40 cm pour assurer le drainage de l’eau et permettre une récolte facile. Une bonne profondeur du lit de semence facilite la fixation au sol de l’extension florale appelé peg et la formation des gousses.
🌷CHOIX DES SEMENCES
Les semences provenant des marchés locaux ou des stocks de producteurs ne doivent pas avoir été stockées pendant plus de 12 mois. Les semences doivent être bien séchées et conservées dans un endroit sec, dans des matériels de stockage hermétiques. Avant d’être semées, les semences doivent être triées pour débarrasser les matières inertes, les graines cassées, les graines malades et ou infestées et les graines d’autres spéculations. Pour obtenir une maturation uniforme et faciliter la récolte, la pureté variétale doit être maintenue en semant séparément les graines de différentes variétés. Il est conseillé de traiter convenablement les semences avec des fongicides pour éviter une mauvaise germination et le flétrissement des jeunes plants causé par des attaques fongiques et aussi pour améliorer la densité des plantes dans le champ.
🌷PERIODE DE SEMIS
Le semis de la lentille de terre doit être effectué lorsque les pluies sont bien établies. Il faut toutefois veiller à ce que la maturité coïncide avec la saison sèche. Lorsque la maturité du doyiwé survient sur sol humide, cela entraîne la pourriture des gousses et la re-germination des graines dans le champ. Au Bénin, pour faire face aux variations climatiques, le semis du doyiwé peut se faire de juillet à septembre selon la zone de production. Les semis précoces se font en juillet, généralement au cours du dernier tiers du mois. Les périodes moyennes de semis se situent dans les deux premiers tiers du mois d’août, tandis que les semis tardifs peuvent être effectués au-delà du 20 août jusqu’au début (premier tiers) du mois de septembre (cela a été fait avec succès à Djidja et à Kétou).
🌷DENSITE DE SEMIS
Les écartements de semis à observer au champ dépendent du taux de germination des graines dans le lot de semences considéré. Les écartements recommandés sont de 75-80 cm entre deux billons pour permettre aux billons d’avoir une base assez large et de 15-30 cm sur la ligne (entre plants) en fonction du recouvrement de la variété en culture. En général, la densité de semis varie entre 60000 et 120000 plants à l’hectare.
🌷GESTION DES ADVENTICES
Les adventices sont des ennemis des cultures qui peuvent provoquer une perte totale de production, car elles sont en concurrence permanente avec les plantes pour l’espace, la lumière, l’eau et les nutriments du sol. La lutte contre les adventices est donc très importante pour assurer le succès dans la culture du doyiwé. Une lutte efficace contre les adventices permet un bon développement des plants, une bonne croissance et des rendements plus élevés. Dans le cas du doyiwé, les adventices peuvent être éliminés à l’aide d’une houe, des machines ou de produits chimiques.
🌷FERTILISANTS
Le doyiwé peut prospérer sur des sols peu fertiles. L’amendement par fumure organique est préféré à la fertilisation directe. Si une jachère précède la culture de doyiwé, il n’est pas nécessaire de procéder à un amendement du sol. Dans le cas où il n’y a pas de jachère, le doyiwé peut être semé après d’autres cultures. Dans ce cas, une application d’engrais en fumure de fond peut aider à améliorer les rendements. La meilleure pratique consiste à déterminer les teneurs en minéraux du sol. Ceci permet de savoir quels minéraux apporter et en quelle quantité. Un amendement en fumure de fond peut être appliqué en cas d’absence de données d’analyse de sol. Les doses suivantes peuvent être appliquées : NPK (16-16-16) à 100 kg par hectare (Kouélo et al., 2020).
🌷RECOLTE AU CHAMP
La lentille de terre est récoltée de préférence en saison sèche. Pour éviter les pertes de gousses pendant la récolte, les plantes sont soigneusement déterrées à l’aide d’une houe, puis étalées au-dessus des billons pour permettre aux gousses de sécher pour être détachées facilement. Deux ou trois jours après le déterrement des plants, lorsque l’humidité des gousses est jugée suffisamment réduite et que les gousses sont facilement détachables, les plantes sont ramassées et les gousses sont soigneusement retirées à main levée. Cette opération doit être effectuée avec le plus grand soin, car les gousses sont petites, donc susceptibles d’être perdues, ce qui entraînerait une baisse des rendements.
#Lentillesle
Une légumineuse à usages multiples, sous-exploitée des climats subhumides
💡GUIDE PRATIQUE DU PRODUCTEUR
La lentille de terre est une plante herbacée touffue et étalée avec de nombreuses branches pouvant atteindre jusqu’à 24 branches par plante et ayant entre 20 et 30 cm de hauteur. Elle porte des gousses souterraines qui contiennent chacune une ou deux et rarement trois graines. Les gousses ont une forme elliptique ou allongée, de 7 à 20 mm de long et de l5 à 9 mm de large (Chodaton et al., 2020). Le tégument des graines a des couleurs variables, il peut être blanc ou crème, noir, marron clair ou foncé, ou mosaïque ou bigarré (marron avec des points ou des stries noirs). Le hile peut être soit blanc, noir ou rougeâtre, avec des formes triangulaire, papillon ou irrégulière. La graine à tégument blanc/crème est la plus appréciée, utilisée et commercialisée au Bénin.
🌷CHOIX DU SITE
Le choix du site est une étape cruciale et décisive pour une meilleure production du doyiwé, en ce sens que la culture exprime bien son potentiel lorsqu’ elle est installée sur des jachères ou friches. Les friches et vieilles jachères de chiendents (Imperata cylindrica) et autres graminées telles que le napier (Pennisetum purpureum), l’herbe de Guinée (Panicum maximum Jacq) et (Megathyrsus maximus), etc. sont les plus recommandées.
🌷SOLS
La culture de doyiwé ne tolère pas les sols inondés, humides ou peu drainés. De préférence, les sols sableux et tropicaux ferrallitiques ou ferrugineux profonds bien drainés sont plus propices à la production du doyiwé. Le doyiwé peut pousser sur des sols limoneux, cependant un tel choix rend difficiles les opérations agricoles, notamment le labour, le sarclo-buttage et surtout la récolte; ce qui peut engendrer d’énormes baisses de rendements. Le doyiwé ne tolère pas les sols acides infertiles, où il a du mal à fixer l’azote atmosphérique. Le pH optimal se situe entre 5,5 et 6,5.
🌷PREPARATION DES CHAMPS
La terre destinée à la production du doyiwé doit être préparée tôt, avant le début des pluies, afin que les semis puissent se faire dès l’installation des pluies. Une fois qu’une bonne jachère a été trouvée, il est conseillé de procéder à un labour en coupant les herbes au niveau des racines et en retournant le sol de façon suffisamment profonde pour enfouir toutes les herbes et les résidus. Cette opération doit être effectuée deux ou trois semaines avant le semis, à l’aide d’une daba, un tracteur ou une charrue attelée. Ceci, pour permettre une bonne décomposition des matières organiques avant le semis. Juste avant le semis, il convient de faire des billons pour s’assurer que les matières organiques sont complètement enfouies et fournir un lit de semence uniforme avec une profondeur et un espacement suffisant pour permettre le bon développement et croissance de la plante. L’espacement recommandé est de 75-80 cm entre les axes centraux de deux billons, avec une profondeur de 30-40 cm pour assurer le drainage de l’eau et permettre une récolte facile. Une bonne profondeur du lit de semence facilite la fixation au sol de l’extension florale appelé peg et la formation des gousses.
🌷CHOIX DES SEMENCES
Les semences provenant des marchés locaux ou des stocks de producteurs ne doivent pas avoir été stockées pendant plus de 12 mois. Les semences doivent être bien séchées et conservées dans un endroit sec, dans des matériels de stockage hermétiques. Avant d’être semées, les semences doivent être triées pour débarrasser les matières inertes, les graines cassées, les graines malades et ou infestées et les graines d’autres spéculations. Pour obtenir une maturation uniforme et faciliter la récolte, la pureté variétale doit être maintenue en semant séparément les graines de différentes variétés. Il est conseillé de traiter convenablement les semences avec des fongicides pour éviter une mauvaise germination et le flétrissement des jeunes plants causé par des attaques fongiques et aussi pour améliorer la densité des plantes dans le champ.
🌷PERIODE DE SEMIS
Le semis de la lentille de terre doit être effectué lorsque les pluies sont bien établies. Il faut toutefois veiller à ce que la maturité coïncide avec la saison sèche. Lorsque la maturité du doyiwé survient sur sol humide, cela entraîne la pourriture des gousses et la re-germination des graines dans le champ. Au Bénin, pour faire face aux variations climatiques, le semis du doyiwé peut se faire de juillet à septembre selon la zone de production. Les semis précoces se font en juillet, généralement au cours du dernier tiers du mois. Les périodes moyennes de semis se situent dans les deux premiers tiers du mois d’août, tandis que les semis tardifs peuvent être effectués au-delà du 20 août jusqu’au début (premier tiers) du mois de septembre (cela a été fait avec succès à Djidja et à Kétou).
🌷DENSITE DE SEMIS
Les écartements de semis à observer au champ dépendent du taux de germination des graines dans le lot de semences considéré. Les écartements recommandés sont de 75-80 cm entre deux billons pour permettre aux billons d’avoir une base assez large et de 15-30 cm sur la ligne (entre plants) en fonction du recouvrement de la variété en culture. En général, la densité de semis varie entre 60000 et 120000 plants à l’hectare.
🌷GESTION DES ADVENTICES
Les adventices sont des ennemis des cultures qui peuvent provoquer une perte totale de production, car elles sont en concurrence permanente avec les plantes pour l’espace, la lumière, l’eau et les nutriments du sol. La lutte contre les adventices est donc très importante pour assurer le succès dans la culture du doyiwé. Une lutte efficace contre les adventices permet un bon développement des plants, une bonne croissance et des rendements plus élevés. Dans le cas du doyiwé, les adventices peuvent être éliminés à l’aide d’une houe, des machines ou de produits chimiques.
🌷FERTILISANTS
Le doyiwé peut prospérer sur des sols peu fertiles. L’amendement par fumure organique est préféré à la fertilisation directe. Si une jachère précède la culture de doyiwé, il n’est pas nécessaire de procéder à un amendement du sol. Dans le cas où il n’y a pas de jachère, le doyiwé peut être semé après d’autres cultures. Dans ce cas, une application d’engrais en fumure de fond peut aider à améliorer les rendements. La meilleure pratique consiste à déterminer les teneurs en minéraux du sol. Ceci permet de savoir quels minéraux apporter et en quelle quantité. Un amendement en fumure de fond peut être appliqué en cas d’absence de données d’analyse de sol. Les doses suivantes peuvent être appliquées : NPK (16-16-16) à 100 kg par hectare (Kouélo et al., 2020).
🌷RECOLTE AU CHAMP
La lentille de terre est récoltée de préférence en saison sèche. Pour éviter les pertes de gousses pendant la récolte, les plantes sont soigneusement déterrées à l’aide d’une houe, puis étalées au-dessus des billons pour permettre aux gousses de sécher pour être détachées facilement. Deux ou trois jours après le déterrement des plants, lorsque l’humidité des gousses est jugée suffisamment réduite et que les gousses sont facilement détachables, les plantes sont ramassées et les gousses sont soigneusement retirées à main levée. Cette opération doit être effectuée avec le plus grand soin, car les gousses sont petites, donc susceptibles d’être perdues, ce qui entraînerait une baisse des rendements.
#Lentillesle