Avec des rendements de moins en moins bon en céréales, des impasses agronomiques en betteraves et colza, et une production de lin, maintenir un assolement diversifié et un chiffre d'affaires relève du casse-têtes pour les producteurs à la recherche de nouvelles productions à intégrer dans leurs systèmes de cultures. Le lupin, prisé pour sa teneur en protéines, s'avère être une piste intéressante pour les agriculteurs qui souhaitent préserver leur rentabilité et améliorer leur impact environnemental. L’implantation est donc l’étape clé de la culture du lupin. Quelques conseils vous sont donnés dans les lignes qui suivent.
Comment faire le choix de la parcelle ?
Pour réussir la culture de lupin, le choix de la parcelle s’avère être primordial. C’est la première étape à ne pas du tout bâcler. Elle conditionne la suite de la culture. Selon Terres Inovia, il faut donc éviter :
les parcelles hydromorphes – le lupin est très sensible aux excès d’eau, beaucoup plus que le pois ou la féverole ;
les parcelles présentant un taux de calcaires actifs supérieur à 2,5 % - le calcaire actif bloque le développement du lupin, qui jaunit, reste nain et finit par disparaître ;
les parcelles présentant un fort risque de salissement – peu de solutions sont homologuées sur lupin, la gestion de l’enherbement est un point sensible de l’itinéraire technique de la culture.
Vous devez donc choisir une parcelle saine, à pH à tendance acide, afin de favoriser le bon développement de la culture.
Anticiper le risque mouche des semis
La mouche des semis est un des principaux ravageurs du lupin. Attirée par les gaz émis par les pailles fraîches en décomposition, la femelle y pond plusieurs centaines d’œufs. Durant les 3 semaines qui suivent, la larve, très attirée par les graines en germination, peut s’attaquer aux jeunes pousses de lupin. Elle creuse ainsi des galeries dans les cotylédons, les tigelles et les jeunes pousses, détruisant le germe et provoquant le pourrissement des tissus. La période de risque pour le lupin se situe avant le stade 4 feuilles ; au-delà, les tissus sont assez durs pour résister.
Afin de prévenir le risque mouche, 3 leviers doivent être actionnés :
gestion des pailles : sitôt la récolte terminée, exporter au maximum les pailles afin de limiter la présence de résidus végétaux frais sur la parcelle ;
préparer le sol 1 mois avant le semis, afin d’enfouir au maximum les pailles restantes, puis ne touchez plus au sol ;
semer en bougeant au minimum le sol, dans des conditions ressuyées, à 3 cm maximum de profondeur, afin de favoriser une levée dynamique et atteindre rapidement le stade 4 feuilles.
Lire aussi :
www.talkag.com
Date et densité de semis
Semer le lupin entre le 10 et le 30 septembre. Dans le Sud-Ouest, les semis peuvent être retardés jusqu’à la mi-octobre. Semer dans de bonnes conditions de ressuyage afin de favoriser la mise en place d’un système racinaire solide. Ne semer ni trop dense (risque maladie) ni trop profond : semer 25-30 graines/m², à 2-3cm de profondeur – objectif 20 à 25 plantes par m² en sortie d’hiver.
Désherbage Lire :
www.talkag.com
Ravageurs Lire :
www.talkag.com
#Lupin_d_hiver