Les Bacillariophyta (diatomées) sont des micro-algues unicellulaires que l’on peut retrouver dans tous les milieux aquatiques de la planète (ci-contre sur l’image un « bloom » — efflorescence algale — de diatomées) et qui représentent une des constituantes les plus importantes du phytoplancton (phytoplancton qui génère les deux tiers de l’oxygène de notre planète et est à la base d’une grande majorité de chaînes alimentaires océaniques). Ces micro-algues sont les seuls êtres unicellulaires de la planète qui possèdent un « squelette » extérieur. Cette structure extérieure, aussi appelée « frustule », est en silice et est tellement fine qu’elle est transparente et ainsi comparable à du verre. La plupart des 100 000 espèces de diatomées décrites pour l’instant sont quasiment toutes photosynthétiques (si elles l’étaient toutes ce serait trop facile…). Afin de maximiser leur capacité à tirer profit de la photosynthèse, les diatomées ont développé un squelette externe particulièrement élaboré et efficace afin de laisser passer la lumière à travers de nombreux pores judicieusement répartis. La complexité de ce squelette est telle qu’elle fait l’objet de recherches en nanotechnologie avec une application probable en matière de photovoltaïque. On est là dans le biomimétisme pur et dur. Accumulées par sédimentation au fond des lacs et des océans, les diatomées (leur frustule pour être plus précis) sont aujourd’hui récupérées dans des carrières pour être utilisées, après raffinage mécanique, de toutes les façons qu’on lui connaît et devenant ainsi la « terre de diatomées »