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Bonnet Aurélien

Projet Carbocage

VALORISATION DES SERVICES ENVIRONNEMENTAUX



Le projet Carbocage raisonne cette approche à l’échelle d’un pays, pour un marché de proximité, qui traduit un soutien agri-environnemental de la part des acteurs locaux. « Les collectivités locales peuvent aussi acheter du carbone pour compenser leurs émissions, explique Bertille Thareau. Nous avons cherché à savoir si elles seraient prêtes à le faire et pour quel budget ». Elles le sont à large majorité, certes dans des territoires ciblés pour leur engagement énergétique. Les entreprises sont plus frileuses mais intéressées par des projets sur leur territoire. Pour l’instant, les entreprises enquêtées ne compensent que 6 % de leurs émissions. Le marché potentiel est donc de taille.Pour mettre en place ces marchés, il est nécessaire que les acteurs s’engagent sur 15 ans, temps nécessaire pour la bonne gestion des haies. Les agriculteurs devront faire la différence, par leurs pratiques et prouver que ce carbone est issu d’une gestion durable des haies. Et en termes de prix ? « Cela reste à construire, estiment les chercheurs. Il faut tenir compte à la fois du marché et des coûts d’entretien ». Les agriculteurs trouvent raisonnables la somme de 56 €/tonne équivalent CO2, soit 400 €/km de haie. Or, sur les marchés internationaux, la tonne équivalent CO2 s’échange entre 1 et 30 €/tonne, avec une moyenne à 5 €. Pour que le carbone stocké dans les haies obtienne sa pleine reconnaissance, les agriculteurs auront donc besoin d’un réel soutien financier de leurs collectivités.

#Agro-écologie

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