Les achats de poulets entiers baissent inexorablement. Les Français leur préfèrent désormais, comme leurs voisins européens, les découpes et les élaborés. En 20 ans, les achats des ménages sont passés de 52 % de poulets entiers à 25 %, tandis que les découpes grimpaient de 33 à 47 % et les élaborés de 15 à 28 %. Cela n’est pas sans conséquence pour la filière. Car si un quart des volailles françaises sont produites sous signes de qualité, cela concerne essentiellement les volailles vendues entières. La valorisation des volailles de qualité est plus compliquée dans des nuggets, où le goût de la volaille est partiellement masqué par celui des autres ingrédients. Les filières qualité ont donc un véritable défi devant elles pour ne pas perdre progressivement des parts de marché au profit de la volaille standard qui de son côté poursuit un objectif de montée en gamme sur plusieurs aspects.