Erik Habers, chef de la coopération au développement dans la délégation de l’UE en Éthiopie a raison quand au fait que, presque tout est importé, même le café, qui est l’un des principaux produits d’exportation du pays lorsque la graine est encore verte et pure. Nous avons besoin de plus d’investissement dans la transformation. En cela, Carlos Lopes, le haut représentant de l’Union africaine sur les négociations du nouvel accord de Cotonou, estime que l’accord de libre-échange continental africain (ACFTA) permettra plus d’intégration dans les chaines de valeur africaine, ce qui consolidera l’industrie et permettra à l’agriculture africaine d’alimenter des marchés de masse; mais cela nécessite toutefois une hausse rapide des investissements, tant publics que privés dans l’industrie agricole africaine. Le manque d’usines de transformation africaine signifie que les pays du continent se retrouvent souvent à exporter des matières premières puis à importer le produit fini.