Adopté pour lutter contre les attaques de ravageurs, la nouvelle variété de coton introduite en 2009 dans les champs a en fait porté un coup sévère à la réputation du coton burkinabè.
En 1998, toute la filière coton en Afrique de l’Ouest était confrontée aux aléas d’un ravageur, la mouche blanche, qui détruisait les récoltes. Devant le désarroi général, le gouvernement a dû recourir à la science, pour faire face. Les scientifiques burkinabè ont recommandé les services de la multinationale américaine, Monsanto, pour faire pièce aux attaques récurrentes des ravageurs. Mais le coton OGM présentait un inconvénient : au fil des ans, il provoque une réduction progressive de la taille de la fibre. Face au fiasco, depuis 2016, la culture du coton Bt a été suspendue par l’Agence interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB). Pour les pro Bt, les mauvaises performances du Burkina dans la production de coton sont dues à l’abandon de la culture du coton OGM. La crise cotonnière a un important impact sur la production au niveau de la zone SOFITEX, contrôlée par la Société burkinabè des fibres textiles. Le deuxième producteur d’or blanc en Afrique a enregistré une production prévisionnelle de 603.090 tonnes de coton, soit une baisse de 28,57% par rapport à la campagne précédente, selon les responsables du ministère de l’agriculture. Ces derniers assurent que des initiatives sont prises pour régler la crise.
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SOURCE:
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