La puissance du système racinaire du sorgho; un facteur de résistance à la sécheresse.
Le sorgho se caractérise par un système racinaire puissant qui explique en grande partie sa capacité à supporter des aléas importants en matière d'alimentation en eau.Schématiquement, on reconnaît des racines adventives qui prennent naissance au niveau du collet et s'enfoncent profondément dans la terre (jusqu'à 2 m); les ramifications qu'elles émettent donnent les racines latérales qui assurent l'exploration du sol dans toutes les directions.
Le système racinaire du sorgho à la germination, se limite à une racine séminale qui s’enfonce dans le sol en produisant un grand nombre de ramifications secondaires. Par la suite, les racines nodales se mettent en place de façon séquentielle. Elles prennent le relais de la racine séminale qui finit par disparaître. Le premier nœud embryonnaire souterrain à émettre des racines nodales produit seulement une ou deux racines nodales; les nœuds suivants, qui sont toujours souterrains, présentent un nombre croissant de racines nodales en fonction de leur rang. Lorsque les racines nodales sont émises au niveau des premiers nœuds aériens, leur insertion est nettement verticillée. Chaque racine nodale est constituée d’un axe primaire inséré à son nœud d’origine. C’est la puissance du système racinaire du sorgho qui explique en grande partie sa résistance à la sécheresse. Tout travail agronomique avant semis qui favorise la pénétration du système racinaire du sorgho renforce son aptitude à bien exploiter les réserves hydriques du sol.