Désherbage: L'utilisation des herbicides sur sorgho en milieu traditionnel
L'utilisation des herbicides sur sorgho est peu répandue en Afrique de l'Ouest, en particulier en milieu traditionnel. Pourtant les résultats obtenus montrent qu'il est possible de retarder le premier sarclage de trois à quatre semaines et donc d'économiser un ou deux sarclages manuels ou sarclobinages mécaniques.
Excepté l’application de glyphosate pour lutter contre les plantes adventices annuelles et pérennes présentes avant le semis de la culture, l’utilisation des herbicides chimiques sur sorgho reste très marginale en Afrique de l’Ouest, surtout depuis le retrait du marché de l’atrazine. Le traitement herbicide suivi d'un buttage à trois ou quatre semaines peut même permettre de supprimer toute intervention ultérieure. Les études concernant les herbicides sont en constante évolution car de nouvelles formulations apparaissent sur le marché. Il est possible d'intervenir avec des herbicides à deux périodes: Soit au moment de la préparation du sol ; en utilisant l'Alachlore qui a une bonne efficacité sur les graminées mais il contrôle mal les cypéracées et les dicotylédones ou en utilisant l'Atrazine a une efficacité moyenne à bonne sur les graminées et les dicotylédones. Soit en post semis prélevée: C'est l'époque la plus favorable. Le mélange suivant révèle une bonne efficacité et dans la plupart des cas une absence totale de toxicité; Alachlore (Produit commercial LASSO 480 g/l de m.a. concentré émulsionnable) + Atrazine (Produit commercial GESAPRIME 500 FW formulation liquide à 500 g m.a./l). Le coût des traitements herbicides reste élevé pour de petites exploitations paysannes dans le contexte d'une culture vivrière peu commercialisée. Ils sont intéressants pour de grandes exploitations motorisées, en particulier pour les fermes semencières.