Implanter de l’orge de printemps à l’automne n’est pas sans risque
C’est une pratique à réserver aux situations les plus adaptées et à ne surtout pas généraliser, ne serait-ce que pour ne pas déstabiliser l’équilibre entre les marchés 6 rangs d'hiver brassicoles et 2 rangs printemps brassicoles et éviter un effet de ciseau sur les prix.
Initialement l’«esprit» de cette pratique était de prendre le moins de risque vis-à-vis du risque de gel. En clair : semences de ferme non-traitées ou « light » et pas d’herbicides ; « On tentait le coup/coût ». Mais il est toujours tentant d’optimiser la conduite pour aller chercher un bon rendement et une meilleure qualité. Ainsi pour mettre toutes les chances de son côté : Sur les zones où les résultats d’orge de printemps (semis classique de printemps) sont régulièrement bons, une telle pratique ne garantit pas à coup sûr une augmentation de la marge de la culture. Semer à partir de début novembre et surtout pas avant sous peine de subir un gel d’épis, montés trop précocement en cours d’hiver. Sur une parcelle à faible pression graminées (peu de solutions à l’automne et risque de résistance pour les produits de sortie d’hiver). Sur une parcelle indemne de mosaïques Y1 et Y2, rester vigilant côté pucerons si le début d’hiver est doux, surveiller attentivement l’arrivée de la rhynchosporiose en fin d’hiver et si nécessaire appliquer un fongicide efficace contre cette maladie.