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Traore Phénix Mensah

La zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) impactera t-elle l'agriculture en Afrique ?



Afin de stimuler le commerce intra-africain; l’institution de la ZLECAf, permettra, selon les prévisions, d’augmenter la valeur du commerce intra-africain de 15%(soit 50 milliards de dollars US) à 25%(soit 70 milliards de dollars US) en 2040. Selon les mérites vantés, le secteur agricole sortira grand gagnant de cette initiative.



Rappelons pour commencer qu’il a fallu quatre ans de pourparlers, pour que le mécanisme de l'accord portant création d’une Zone de libre échange continentale soit disponible et il devrait être pleinement opérationnel d'ici 2030. Il a été signé le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda par 44 pays membres de l'Union africaine (UA); à la date du 27 mars 2019, 51 des 55 pays de l’UA avaient déjà signé. La Gambie a été le 22 pays à le ratifier, mardi 2 avril 2019. Comme convenu dans le traité, c’est le seuil minimum requis pour l’entrée en vigueur du marché africain. Si les droits de douane sur les marchandises uniquement sont éliminés, la part du commerce intra-africain devrait augmenter, de 40% environ à plus de 50% entre le début de la mise en œuvre de la réforme et 2040, en fonction de l’ambition réelle de la libéralisation. Le commerce intra-africain des produits agricoles devrait augmenter d’environ 5% et 11%,etc. Pour le directeur du commerce extérieur du Sénégal, Fallou Mbow Fall, les règles d’origines (RO) établies dans la ZLECAf sont une véritable aubaine pour le développement industriel et agricole des pays membres. Il y a des analystes qui trouve que la ZLECAf seule n’aura aucun effet si elle n’est pas accompagnée d’autres mesures, comme l’accès au crédit, le développement du secteur bancaire ou la lutte contre la corruption, s’accordent à dire les économistes.



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