À cause de l’incendie de l’usine chimique Lubrizol survenu à Rouen, le cahier des charges du plus vieux fromage normand a été assoupli.
Suite à l'incendie de l’usine Lubrizol, à Rouen le 26 septembre 2019 qui a libéré un panache de fumée traversant six départements (Seine-Maritime, Oise, Somme, Nord, Pas-de-Calais et Aisne), occasionnant ainsi deux jours de restriction à la commercialisation des produits agricoles dans 216 communes, un arrêté ministériel du 24 décembre (publié le 17 janvier) a assoupli le cahier des charges du plus vieux fromage normand : les vaches laitières pâturent au moins cinq mois pour l’année 2019 (au lieu de six mois) et, pendant cette période, le pâturage représente plus de 40 % (au lieu de 50 %) de la ration de base exprimée sur la matière sèche. La modification prévoit aussi une diminution du pourcentage, exprimé en matière sèche, des fourrages destinés aux vaches laitières en provenance de l’exploitation. Cette valeur passe de 80 % à 70 % pour l’année 2019. Reste que les ventes de neufchâtel AOP, essentiellement au lait cru (70 % des volumes), n’auraient pas trop souffert de l’épisode Lubrizol. Environ 400 fermes laitières seraient concernées (indemnisation). Les dossiers d’indemnisation, dont la date limite de déclaration a été reportée du 15 décembre 2019 au 15 janvier 2020, sont normalement clos. Les 50 millions d’euros d’indemnisation, montant initialement avancé, ne seront pas atteints. Les 1 300 demandes de réparation sont également revues à la baisse.
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