Le 29 janvier, à Chenu (Sarthe), lors du congrès des producteurs de fruits, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, a durci le ton vis-à-vis du gouvernement sur les zones de non-traitement.
Pour cela, la présidente de la FNSEA a annoncé pour la période du 10 au 17 Février une semains d’actions.Le syndicat majoritaire appelle les agriculteurs à ne plus accepter les épandages de boues issues des stations d’épuration des communes et à refuser tout projet d’artificialisation des terres. Les pesticides enveniment les relations, jusqu’alors plutôt constructives entre l’Élysée et le puissant syndicat. Le lien entre l’exposition aux pesticides et la survenue de cancers est scientifiquement établi par de nombreuses études, dont l’étude AgriCan basée sur le suivi d’une population agricole de 182 000 personnes. De plus, les ZNT décidées par le gouvernement ne tombent pas du ciel mais s’appuient sur l’expertise scientifique de l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Enfin, l’augmentation de 25 %, entre 2018 et 2019, des volumes de produits phytosanitaires achetés tombent comme un pavé dans la mare. Christiane Lambert accuse les médias, d’avoir présenté de façon biaisée les résultats du plan Ecophyto. Elle fait ressortir que les achats des produits les plus dangereux, classés cancérigènes mutagènes et toxiques pour la reproduction (CMR1) ont reculé de 15 %, et que la hausse des achats de produits phytosanitaires est imputable, en grande partie, à l’augmentation des achats de soufre et de cuivre, produits beaucoup plus pondéreux, appliqués en kg à l’hectare et autorisés en agriculture biologique, dont les surfaces progressent. Pour autant, la présidente de la FNSEA ne balaie pas d’un revers de main les attentes des citoyens.
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