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Traore Phénix Mensah

Agriculture et croissance ouest-africaine: Cas du Sénégal



Selon le rapport du FMI consacré aux perspectives économiques régionales pour l’Afrique Subsaharienne, le taux de croissance du PIB réel était projeté à 6,9 % en 2019 et devrait passer à 7,5 % en 2020.



La croissance du PIB réel s’est maintenue au-dessus de 6 % depuis 2015 sous l’impulsion du Plan Sénégal émergent 2014–2018. La croissance, de 6,7% en 2018, a glissé à 6% en 2019. Les investissements publics dans les infrastructures, l’agriculture et l’énergie ont maintenu le déficit budgétaire à 3,8 % du PIB en 2018 et 2019, au-delà du seuil de convergence de l’UEMOA qui est de 3 %. Dans le secteur agricole, une stratégie de pôle de développement a été adoptée pour la création de zones de transformation agricoles au nord, centre et sud du pays. L’agriculture qui emploie 60% de la population est encore très dépendante des productions pluviales, qui demeurent vulnérables aux aléas climatiques. En dépit, des interventions de l’Etat et des partenaires techniques et financiers dont la banque, les contraintes demeurent. A cet égard, la sécurité alimentaire reste assurément un défi. , l’agriculture souffre de l’accès au foncier, de l’insuffisance des intrants de qualité (engrais et semences notamment). Il s’y ajoute la faible structuration des chaînes de valeurs et l’absence de synergie entre l’agriculture familiale et l’agro-industrie. Parmi les contraintes on note aussi l’insuffisance de la maîtrise des eaux de surface, la maîtrise de l’eau à multi-usage y compris l’eau potable, la détérioration des écosystèmes et la faible valorisation des produits agricoles, qui ne permet pas de garantir une 8 bonne rémunération des acteurs de la chaîne des valeurs. En 2019, l’Etat du Sénégal et le Groupe de la Banque Islamique de Développement dont la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), avaient signé, un contrat de financement pour un montant de 45 millions d'euros, soit 30 milliards de FCFA, dans le cadre de la campagne agricole 2019-2020 avec la SONACOS comme agence d'exécution. Le pays présente un climat favorable à la production de fruits et légumes frais tout au long de l’année et une proximité relative avec les principaux marchés d’exportations. Sur le potentiel irrigable (350 000 hectares), seuls 4% des superficies sont irriguées dont 2% se trouvent dans la vallée du Fleuve Sénégal. Dans la frange jeune, près de 80% ont exprimé leur désir d’acquérir une compétence ou d’apprendre un métier propre ou connexe à l’agriculture. Le développement de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire constitue l’un des moteurs de la croissance.

#Agriculture #Croissance #Sénégal



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SOURCE: www.commodafrica.com


          Agriculture et croissance ouest-africaine: Cas du Sénégal