Intérêt écologique des poissons pêchés en France métropolitaine
L'Ifremer dresse le bilan 2019 de l'état écologique des poissons pêchés dans les eaux de France métropolitaine : c'est beaucoup mieux qu'avant même si la surpêche concerne encore plus d'un quart des populations de poissons.
49 % des volumes de poissons pêchés en France sont issus de populations exploitées durablement, contre 15 % il y a 20 ans. Mais la surpêche touche encore 26 % des populations, et 2 % sont considérées comme « effondrées » parmi lesquelles le cabillaud en mer Celtique. En Méditerranée, la situation reste préoccupante, malgré la reconstitution de la population du thon rouge. A l'échelle européenne, la pression de pêche a fortement diminué dans les années 2000-2010, grâce à la volonté des gestionnaires et aux efforts des professionnels de la pêche, et elle diminue encore ; la biomasse des reproducteurs a augmenté de près de 40 % dans le même temps. La science a contribué à cette évolution favorable des populations. La progression des connaissances a permis d'éclairer les gestionnaires et d'appuyer leurs décisions. Les évaluations concernent maintenant plus de 160 populations de poissons pour la France métropolitaine contre 80 en 2000. La part des espèces non évaluées dans les débarquements français a baissé de 23 % en 2000 à 17 % en 2019.