Le but est de protéger cette retenue d'eau illégale et empêcher une éventuelle intervention des forces de l'ordre.
Un dossier qui date de l’an dernier et qui semblait être calmé en juin quand la Chambre d'agriculture du département avait accepté d'arrêter la mise en eau du lac, de faire réaliser une étude de sécurité de l'ouvrage et de présenter une nouvelle demande d'autorisation de creusement à la préfecture a volé en éclat fin février. Dans un courrier du 26 février adressé à tous les élus, la préfète du Lot-et-Garonne Béatrice Lagarde explique que depuis les fortes pluies de novembre, le niveau de la retenue d'eau n'a cessé de progresser, jusqu'à atteindre 5 mètres, alors que durant cette période de concertation, les autorités avaient demandé que les vannes de vidange restent ouvertes. Dans le même temps, écrit-elle, le cabinet Antea, chargé de l'étude de sécurité, a rendu son rapport qui conclut que l'ouvrage "n'a pas été réalisé dans les règles de l'art et le risque de rupture est avéré". En conséquence, elle annonce sa décision "d'engager une procédure à l'encontre de la chambre d'agriculture visant à accomplir les travaux d'office afin d'effectuer la vidange de la retenue". Elle donne huit jours de procédure contradictoire, soit a priori jusqu'au 5 mars. "Passé ce délai, des travaux d'office sont susceptibles d'être engagés sur site sous ma responsabilité, pour le compte et aux frais de la chambre d'agriculture". La Coordination rurale du département a répliqué mardi en promettant dans un communiqué de mettre en place "des barrages filtrants (...) afin de prévenir toute intervention par la force ordonnée par Paris".
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