Plus de 80% de la population active travaille dans l'agriculture ou l'élevage. L'agriculture est essentiellement pluviale; même lorsque la saison des pluies est bonne, plus de la moitié de la population n'a pas assez à manger, car la base de ressources naturelles du pays est pauvre et les rendements en céréales extrêmement faibles et quand viennent s’ajouter le changement climatique et la crise sécuritaire, la situation alimentaire s'enlise.
Selon l'USAID, au Niger, l’ampleur des déplacements de populations s’est accrue suite une situation sécuritaire qui s’est significativement dégradée depuis le début de cette année. Plus de 11 000 personnes sont les nouveaux déplacés internes estimés dans les régions de Tillabéry, Tahoua, Diffa et Maradi en janvier-février 2020. Les effets des aléas climatiques ont provoqué des déficits agricoles dans certaines zones mais on note de bonnes productions dans les cultures de rente (arachide, sésame et niébé) et dans les produits horticoles. L'offre de produits est suffisante car la demande est faible, constituée principalement par les achats des consommateurs locaux et des éleveurs. Les prix ont augmenté modérément surtout pour les produits importants (maïs et sorgho) à cause des perturbations des flux consécutives à la fermeture de la frontière et de l’insécurité aux frontières. Dans plusieurs zones pastorales, les disponibilités se limitent à de faibles pâturages insuffisants pour l’alimentation du bétail. Le déficit fourrager estimé à plus de 11 millions de tonnes de matières sèches. Les dépenses pour les aliments destinés au bétail en plus des dépenses alimentaires des ménages vont occasionner des ventes d’animaux plus importantes que d’habitude.
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