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Traore Phénix Mensah

La Chronique des matières premières agricoles: Le sucre au 12 mars 2020



Le marché du sucre chute. Le vendredi 06 mars dernier, il avait touché son plus bas depuis le mois de janvier à $ 369,50 et L'Organisation internationale du sucre (OIS) estimait en début de mois de mars le déficit à 9,44 Mt sur l'actuelle saison 2019/20.



Le sucre roux a terminé le 12 mars au soir à New York à 11,62 cents la livre (c/lb) contre 13,02 c/lb en fin de semaine du 06 mars sur le marché à terme de New York. Le sucre blanc à Londres a suivi les mêmes vicissitudes, clôturant à $ 354,10 la tonne contre $ 370,30. Au Brésil, le jeudi denier, Petrobas, la société pétrolière étatique, a réduit de près de 10% le prix de l'essence, sa première coupe depuis la chute des cours du pétrole la semaine passée. Une décision qui allait inciter les raffineries à consacrer davantage de canne à la fabrication de sucre que d'éthanol. Par rapport à 2019/20, le Brésil pourrait augmenter sa production de sucre de 4 à 5 Mt, ce qui propulserait le marché mondial en situation d'équilibre. Une annonce qui a fait chuter de plus de 5% le prix du sucre à New York. Selon l'analyste du marché du sucre chez S&P Global Platts, Claudiu Covrig, la consommation d'éthanol en 2020 au Brésil baisserait de 2,4% ; ainsi 40% de la canne irait à la production de sucre. Ceci dit, la situation en Thaïlande demeure problématique et c'est autant de sucre qui n'arrivera pas sur le marché. Quant à l'Indonésie, le gouvernement a émis des permis d'importation pour 1,44 Mt de sucre roux alors qu'en décembre on s'attendait à importer 3,2 Mt. En Inde, les raffineries auraient déjà signé des contrats pour exporter 3,5 Mt de sucre sur la campagne 2019/20, notamment vers l'Iran, la Malaisie, la somalie et le Sri Lanka. Ceci lui permettra d'alléger ses stocks et de maintenir ses prix sur le marché local. Côté entreprise, Tereos, n°3 mondial, a demandé à ses fournisseurs réguliers des réductions de 7% et de 10% sur les prix pour pouvoir faire face à la dégringolade des cours. Comme ses confrères européens, le français se trouve coincé entre des cours mondiaux qui rechutent et des approvisionnements plus abondants, essentiellement le fruit de l'élimination par l'Union européenne (UE) des quotas de production.

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SOURCE: www.commodafrica.com


          La Chronique des matières premières agricoles: Le sucre au 12 mars 2020