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Traore Phénix Mensah

Femme et agriculture: L’avenir des femmes dans l’agrotechnologie, l’exemple de la plateforme VALUE4HERConnect



L’activité agricole occupe une place importante pour les femmes, mais les agricultrices n’ont qu’un accès relativement limité aux ressources productives et aux services nécessaires aux exploitants agricoles. Dans ce contexte la création de VALUE4HERConnect la première plateforme numérique africaine consacrée aux agro-entreprises dirigées par des femmes est salutaire



L’Afrique, ce n’est pas seulement une femme avec $50. C’est aussi des femmes qui ont décidé de vendre leur surplus et des jeunes femmes qui veulent faire de l’agriculture un business. Il faut alors les préparer à entrer dans ce monde de l’agrobusiness. C’est la raison d’être VALUE4HERConnect qui est une plateforme développée par le CTA et ses partenaires qui mérite d’être louée. Elle plateforme permet de créer un réseau de femmes avec lesquelles il est possible d’entrer en contact et de discuter des enjeux et des débouchés commerciaux. Il s’agit d’un outil essentiel pour encourager la participation des femmes dans le secteur agroalimentaire en Afrique et dans le monde. La plateforme a déjà 1 200 femmes et plus inscrites et les initiatrices espèrent connecter au moins 15 millions de femmes et de jeunes Africains. C’est faisable. La plateforme est accessible à toutes. Mais pour s’inscrire il faut remplir un certain nombre de critères : avoir une société, être enregistré, disposer d’un chiffre d’affaires de 20 000 et plus. Une fois inscrite, les membres doivent s’acquitter d’une cotisation de $100. Rien n’est gratuit car les membres sont des femmes d’affaires. L’accent est mis sur les jeunes. Car aujourd’hui la moyenne d’âge dans l’agriculture est de 55 ans. La plateforme offre des formations sur l’accès au marché local et régional (c’est la première étape). Ensuite, on peut s’engager dans l’exportation. Le marché local est très important car lorsque l’on regarde le marché du tourisme – les hôtels, les restaurants, les compagnies aériennes – mais aussi la classe moyenne qui demande de plus en plus des produits alimentaires traçables, biologiques, c’est très important. Selon les responsables, la zone de libre échange continentale (Zlec) va changer l’agriculture en Afrique. En pouvant exporter dans tous les pays d’Afrique, nous ne serons plus soumis aux législations très discriminantes. En Afrique subsaharienne, les femmes produisent jusqu’à 80% des denrées alimentaires destinées à la consommation des ménages et à la vente sur les marchés locaux, selon un rapport de la Banque mondiale et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Dans le cas de cultures comme le riz, le blé et le maïs, qui représentent environ 90% de la nourriture consommée par les habitants des zones rurales, ce sont essentiellement les femmes qui plantent les graines, s’occupent du désherbage, cultivent et récoltent les produits agricoles et en vendent les excédents. Quant aux cultures secondaires (légumineuses et légumes, par exemple) la FAO indique que «La contribution des femmes... est encore plus importante». La FAO ajoute qu’on a l’impression que seules les femmes s’occupent de produire ces cultures. En outre, ce sont elles qui cultivent et entretiennent les jardins qui assurent le bien-être nutritionnel et économique indispensable.



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SOURCE: www.cta.int




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