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Traore Phénix Mensah

Prendre l’exemple du programme d'assurance-bétail innovant au Kenya: L’assurance-bétail indicielle (Projet IBLI)



L'assurance est particulièrement importante car le changement climatique met les systèmes d'élevage pastoral de l'Afrique dans un risque croissant de sécheresse. L’assurance-bétail indicielle (Index-Based Lifestock Insurance, IBLI), qui est considérée comme la plus importante assurance pour les éleveurs africains, a permis aux femmes d’assurer leur bétail contre le risque de sécheresse.



Selon Rupsha Banerjee, en charge du projet IBLI à l’Institut international de recherche sur l'élevage (ILRI), dans les régions pastorales, les femmes ont toujours difficilement accès aux moyens d’existence mais les TIC peuvent contribuer à relever ce défi. L’ILRI et la Banque mondiale ont consenti d’énormes efforts pour mettre en œuvre un programme pilote d'assurance du bétail pour les éleveurs vulnérables. Ce programme, appelé Index-Based Livestock Insurance (IBLI), a été étendu ces dernières années par un programme gouvernemental d'assurance-bétail du Kenya (KLIP), qui couvre les vastes comtés arides et semi-arides du nord du Kenya. ILRI fournit à KLIP une assistance technique. Ces régimes d'assurance «indexés» réduisent les impacts des pertes de bétail dues aux périodes de sécheresse sévères en indemnisant les éleveurs lorsque le fourrage dans une zone devient épuisé par la sécheresse. Cela aide les éleveurs qui souscrivent à l’assurance de se remettre plus rapidement et mieux de la sécheresse. Les paiements sont liés aux mesures des conditions fourragères effectuées via des données satellites sur le couvert végétal afin de dériver un indice de disponibilité / rareté saisonnière du fourrage. Les paiements aux éleveurs assurés ne sont pas effectués lorsque leurs animaux meurent, mais plutôt lorsque le fourrage dans leur région se révèle inférieur à un certain seuil de production. Selon Rupsha Banerjee, en charge du projet IBLI à l’ILRI, des données empiriques montrent que les femmes qui ont accès au micro-crédit sont plus enclines à souscrire à cette assurance. Les femmes sont nombreuses à élever des petits ruminants et à les assurer.

Dans une étude menée à l’ouest du Kenya, SIANI a constaté que les ménages dirigés par des femmes avaient des rendements agricoles inférieurs de 23% à ceux des ménages dirigés par des hommes. SIANI a attribué cet écart à l’accès moins sécurisé des femmes à la terre et à la faiblesse de leurs niveaux d’instruction. Un agriculteur zambien a confié à SIANI que «parfois lorsque les hommes meurent en laissant leurs femmes et leurs enfants, leurs exploitations continuent de fonctionner - parfois encore mieux que de leur vivant. Ceci est dû au fait que les femmes participent à la planification et à la prise de décisions».

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SOURCE: www.cta.int


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