La bactérie responsable de la nodulation du soya tolère mal le froid. Certains composés permettent de la mettre quand même au travail.
On sait que si le soya ne requiert pas de fertilisation azotée, c’est grâce à une bactérie (Bradyrhizobium japonicum) qui vit en symbiose avec la plante et qui fixe l’azote atmosphérique. Le hic, c’est que cette bactérie n’apprécie pas le froid. Originaire de zones subtropicales et même tropicales, le soya a un métabolisme adapté à des températures relativement chaudes. La température optimale pour sa nodulation se situe entre 25 0C et 30 0C. À des températures plus basses, la nodulation ralentit ou retarde. D’où cette pâleur que le plant affiche parfois dans les semaines suivant sa levée. Le Dr. Smith a cherché l’explication métabolique de ce ralentissement. Il a constaté que celui-ci est causé par une perturbation des signaux que la plante envoie à la bactérie à la première étape de la nodulation. Bien que la technique développée par le Dr. Smith ait fait l’objet d’une commercialisation, elle comporte deux limitations sérieuses. D’une part, la génistéine est extrêmement coûteuse (jusqu’à 1000 $ par milligramme). D’autre part, sous certaines conditions, celle-ci peut endommager la cellule bactérienne.