Voir plus de contenu
ou




Traore Phénix Mensah

La récolte de l’igname: choisir les bonnes méthodes de conservation

En Afrique, l'igname (Dioscorea spp) est majoritairement cultivée dans la région occidentale. Au Nigéria par exemple, la petite récolte pour certaines variétés a déjà commencé. Généralement pour les producteurs de cette tubercule, il se pose très souvent un soucis de stockage dans le processus de conservation. Alors, comment éviter les pertes post-récolte ?







Des astuces à savoir pour éviter les pertes post-récolte



Dioscorea spp peut subir au cours du stockage et/ou de la conservation des pertes économiques importantes. Il convient de connaître les conduite à tenir pour minimiser les pertes. Ainsi, la température est l’un des facteur à contrôler. Plus elle est élevée moins les tubercules se garde longtemps. Il est conseillé de les mettre dans un endroit sombre, frais, sec et bien aéré. Eviter de récolter les ignames pendant les moments les plus chauds de la journée. Éviter de les mettre dans un sac plastique afin de défavoriser la moisissure. Avant le stockage, il faut si possible traiter les tubercules au ‘’curing’’. Les tubercules entreposés doivent être de temps en temps dégermés pour réduire leur vitesse de dégradation.







Les méthodes de conservation de l’igname







-La conservation en buttes des tubercules



Considérant les variétés, une fois à maturité, les tubercules gardés dans les buttes pendant 1 à 3 mois. Cette option permet de récolter au besoin.

Bien qu'avantageuse sur le plan économique (elle n'entraîne pas de frais de construction), cette méthode comporte un risque. En effet, les tubercules sont exposés aux ravageurs et au vole.



-La conservation des tubercules en tas au sol sous arbre à feuilles persistantes



À même le sol ou sous un tapis de lianes sèches de Dioscorea spp sous un arbre à feuilles persistantes, les tubercules sont stockés ; recouverts d'une couche de lianes.

Aussi économique cette méthode ; tout de même les tubercules manquent d'aération. L’autre inconvénient est que le contact avec le sol favorise l'attaque des parasites et la contamination d'un tubercule par un autre.





-La conservation dans un abri conique à chaume de sorgho



Cet abri est constitué en général de branches disposées autour d'un tronc d'arbre à feuilles persistantes que l'on recouvre avec les tiges de sorgho de façon à obtenir un cône. Le grenier est constitué d'un abri de forme conique à la pointe dirigée vers le haut, bien qu'il puisse être également de forme oblongue. Les tubercules sont stockés les uns sur les autres sous le toit. Grâce à l'ombre qu'il dispense, l'arbre atténue les variations de température survenant en cours de journée, tandis que le léger toit de protection offre une aération suffisante.

Économique ; cette méthode est elle aussi exposé à plusieurs aléas.





-Stockage des tubercules d'igname dans des cabanes d'argile



Pour cette méthode, le grenier a des murs. Construits selon les techniques traditionnelles utilisant l'argile. Le toit est constitué d'herbe ou d'autres matériaux végétaux. Les tubercules sont entassés dans la cabane les uns sur les autres.

Bien que la structure offre une protection contre la pluie et l'exposition directe au soleil ; le soucis se pose au niveau de l’aération et l’entassement des tubercules. Aussi, la réalisation de la structure est relativement onéreuse.



-Conservation des tubercules sur tresse verticale



C’est la méthode la plus répandue dans la culture traditionnelle de dioscorea spp en Afrique occidentale. Les tresses verticales sont érigées en plein air. Il est important qu'elles soient suffisamment ombragées. On utilise par exemple pour cela un toit en feuilles de palmier ou des arbres à feuilles persistantes qui fournissent un ombrage naturel.

Ce système de stockage ne pose aucun problème durant la saison sèche ; mais en présence des pluies, en revanche, les tubercules pourrissent rapidement en raison de l'humidité. Aussi, il est à la fois onéreux ; demande beaucoup de travail et exposé aux ravageurs et voleurs.











Il est à noter que toutes ces méthodes présentent des limites et ne permettent pas une bonne conservation post-récolte des tubercules. Tout de même la tresse verticale donne les meilleurs résultats et est donc améliorable. Dans l'intérêt d'un stockage prolongé efficace, il est impératif d'éviter au maximum les risques de blessures des tubercules. Rappelons aussi que la fertilisation chimique influence sur l’aptitude de la conservation des ignames. Est-il vraiment nécessaire de fertiliser?



#Récolte #Igname #Conservation


          La récolte de l’igname:  choisir les bonnes méthodes de conservation