De la récolte au stockage du voandzou ; celui-ci peut subir des attaques biotiques (Lire l’article talkag : Connaître les ennemies du voandzou). En effet, même si la culture se pratique à petit échelle et destinée généralement à l'autoconsommation ; cela ne change pas le fait qu’une partie des récoltes soit conservée. Alors la réussite de la conservation va du traitement après les récoltes au choix du mode de stockage.
TRAITEMENT AVANT LE STOCKAGE DU VOANDZOU
Une fois le Vigna subterranea arrivé à maturité puis récolté ; s'ensuit une série de traitement que subit les graines. Ceci doit se faire dans le strict respect des recommandations. En effet, après égoussage, la recommandation est de sécher les gousses au soleil jusqu’à une teneur en eau de 12%. Est-il que les graines doivent être bien sèches avant leur stockage.
Généralement les récoltes se font en saison sèche. Une situation qui favorise l’opération de séchage. Tout de même, il n’est pas exclu que des récoltes coïncident avec le début des pluies. Ce, du fait des décalages réguliers des saison qui se constate ces dernières années.
Rappelons qu’à la récolte, les gousses immatures se distinguent par une coloration blanchâtre. Après la période de séchage, elles présentent un aspect étiolé et ne contiennent qu’une ébauche de graine.
Les gousses du pois bambara ont l’avantage d’avoir des cosses relativement dure. Ainsi pour la conservation il est préférable de stocker sans écosser.
LES MODES DE STOCKAGE DU VOANDZOU
Les producteurs utilisent plusieurs modes pour la conservation du voandzou. En effet, au Burkina Faso par exemple, après l'égoussage du voandzou, les graines se conservent dans des bidons hermétiquement fermés (32,35%). Dans 30,15% des cas, les producteurs mélangent les graines de voandzou avec de la cendre qu’ils conservent dans des sacs, canaris, jarres, bidons ou greniers. Une faible proportion (0,74%) des producteurs associent un produit chimique (phostoxin) dans la conservation. D’autres techniques de conservation plus modernes sont utilisées. Il s’agit notamment du triple ensachage observé chez 8,09% des producteurs.
Ceci dit, il faut rappeler que par endroit, le besoin de conserver est faible. Ceci, dû au fait qu’une partie de la récolte se vend frais et une autre se conserve pour l’autoconsommation. Aussi, la nature familiale de cette culture dans la plupart des cas ; justifie la faible quantité des récoltes. N’exigeant pas alors de grandes stratégies pour la conservation.
Revers de l’utilisation des produits chimiques
Pour limiter les pertes au cours du stockage, les producteurs font de plus en plus recours aux produits chimiques. Or, le risque d’intoxication dû à l’utilisation des pesticides chimiques dangereux est réel. Il y a donc une nécessité à développer et à disséminer des formulations insecticides à bases des plantes locales surtout des plantes à épices. Ainsi, les fruits des espèces telles que Piper nigrum Linée. et de Syzygium aromaticum (L.) Merr. et L. M. Perry., s'utilisent aussi pour le stockage des grains. En effet, les arômes qu’ils libèrent, éloignent les insectes ravageurs qui viennent. Par la même occasion, ils tuent ceux qui restent dans les structures de stockage et empêchent de nouvelles infestations.
Le Margousier communément connu sous le nom de neem, est aussi un biopesticides puissant pouvant intervenir dans le stockage. Précisons qu'il est efficace sur plus de 400 espèces d’insectes, parasites, ravageurs et champignons des cultures agricoles et forestières .
Conservation des semences
La grande partie des semences utilisées par les agriculteurs pour le semis proviennent très souvent de leurs stocks. Les semences des précédentes récoltes leur servent de semences pour la campagne suivante. En cela, il importe de mentionner que l'on remarque une réduction du pouvoir germinatif des graines à partir de 12 mois de stockage, voire un manque total de germination au bout de 2 ans . Alors, il est souhaitable que les graines destinées à la conservation et pour les semis se stockent à court terme entre et 5°C. C’est ainsi, qu’à l'Institut international d’agriculture tropicale (IITA), les graines se conservent à long terme dans des chambres froides à -20°C.
La méthode traditionnelle elle, consiste à mettre de petites quantités de semences dans des pots en terre cuite et en les mélangeant avec de la cendre.
Somme toute, la culture du voandzou se dynamise à mesure que les années passent. Il convient donc que les recherches s’intéressent de plus en plus à cette culture. Car, les informations émanant de l’environnement de production de la culture du voandzou selon la perception des producteurs sont quasi inexistantes. En ce qui concerne la promotion de ces essences condimenteuses et autres pour la conservation ; elle peut se faire par une maîtrise de leur utilisation et par leur vulgarisation comme le fait Talkag. Etant donné que cette recherche des méthodes alternatives de protection, propose des solutions avantageuses financièrement, qui respectent l’homme et l’environnement.
#Talkag #Voandzou #Stockag #Conservation