Comme grand nombre d’autres cultures ; le soja est sujet à divers attaques de maladies à l’instar du rhizoctone du soja. Ce dernier est une gangrène racinaire due à un champignon du sol : le rhizoctonia solani. Talkag, comme toujours, veut par cet article faire un bref aperçu sur cet ennemie des cultures. Même si la sensibilité des plants au rhizoctone diminue avec la maturité des plants, celui-ci demeure un frein potentiel du rendement.













GÉNÉRALITÉ SUR LE RHIZOCTONE DU SOJA



Le rhizoctonia solani, l'agent causal du rhizoctone du soja ; est aussi responsable d’un grand nombre de maladies des plantes. Il attaque en général les graines de plantes semées. Il peut aussi infecter les gousses, les racines, les feuilles et les tiges.



La maladie se manifeste généralement vers la fin de l’été ; Ainsi les attaques sont susceptible de commencer en Avril et étendent leurs actions jusqu’en septembre.

Sous une forme de sclérotes, rhizoctonia solani peut survivre dans le sol pendant de nombreuses années.



Le rhizoctonia solani colonise la plante hôte par des stimuli chimiques que celle-ci libère dans son processus de croissance et / ou des résidus végétaux en décomposition.



Aussi, il faut préciser que ; la maladie se manifeste spécifiquement sur les organes qui sont en contact avec le sol humide et dans une ambiance thermique donnée (15 à 32°c). Mais disons que la compaction du sol et la température du sol jouent un rôle plus important que l’humidité dans la fructification de la maladie. Une fois colonisé, le sol demeure infecté permanemment. Les symptômes apparaissent en rangée ou en foyer.



L’éparpillement du rhizoctonia solani se fait par le vent, l’eau (pluie, éclaboussure et irrigation), les particules de sol contaminées et la machinerie agricole.



L'identification mal faite, l’agriculteur peut confondre les symptôme du rhizoctone du soja à une carence en Azote.















SYMPTOMATOLOGIE DE RHIZOCTONE DU SOJA





De nature, les genres de champignon dont il est question ici ; produisent diverses enzymes leur permettant de dégénérer la cellulose et la lignine des tissus végétaux. C'est comme ça que se développe la pourriture. En fait, l’attaque survient soit, au niveau des plantules, des Feuilles, des tiges, des collets, des racines





symptômes de la maladie au niveau de la racine



Ainsi, au niveau des racines, les tissus infestés sont brun tendant vers le noir. Avec le temps, les lésions et les fentes apparaissent et entrent profondément dans les tissus. Les racines sont attaquable à plusieurs endroits. Il est facile de distinguer les tissus sains de ceux affectés. Ces derniers se remarquent par une ligne brun foncé à noire.





symptômes de la maladie au niveau du collet



Quand c’est le collet qui est attaqué ; des tâches ou lésions, profondes, rouges à brun foncé à noires se remarquent au collet et/ou dans la partie supérieure de la racine. Et si c’est une plante mature qui est attaquées, celle-ci montre des chancres rougeâtres à brunâtres.





Symptômes de la maladie au niveau de la tige



Pour ce organe de la plante, l’on pourra remarquer au niveau de la partie près du sol ; une coloration rouge tendant vers le brun. Quand c’est un plant mature qui est attaqué, l’on remarquera des chancres ou des bandes rougeâtres à brunâtres. Ou souvent un mycélium brun ou de petits sclérotes bruns ou noirs sont visible.





Symptômes de la maladie au niveau des feuilles



Le feuillage jaunit, des tissus nécrotiques apparaissent sur les pétioles extérieurs près du collet. Une rosette de feuilles mortes se forment au collet, due aux pétioles affectés. Les feuilles externes sont symptomatique de la sénescence et meurent de façon prématuré.





Symptômes de la maladie au niveau des plantules



A cette étape de développement de la plante, l’on peut être en présence d’une fonte des semis en pré émergence. En post émergence, les plantules montrent une zone translucide encerclant la tige près de la surface du sol. Les plantules flétrissent et s’affaissent.













LEVIERS DE LUTTE CONTRE LE RHIZOCTONE DU SOJA



Leviers culturaux de lutte



Premièrement, la pratique de la rotation des culture est l’une des mesures pouvant faire front au Rhizoctone. Ainsi une rotation supérieure à 3 ans, avec des plantes non-hôtes comme les céréales à paille est un bon début de lutte. Mais, Les sous-groupes de l’espèce Rhizoctonia solani capable d'attaquer le maïs sont les groupes d'anastomose 2-2 IIIB et 4.



Ensuite, pour diminuer le risque contamination, il est bien de privilégier les cultivars résistants. Aussi, l’utilisation de semences saines, sur des sols bien aérés et drainés s'impose. En effet, une bonne circulation d’air entre les plants ; abaissera l’humidité. Eviter de semer à forte densité est donc une bonne option.



Aussi lors de la gestion des adventices, il faut minimiser les blessures sur les plants. En cas de culture irriguée, le contrôle de l’irrigation et de la température est de mise. Soigner la structure du sol et la gestion des résidus de culture après la récolte. Ainsi, l'apport de matières organiques limite aussi les attaques ; mais il faut tout de même garder à l’esprit que la tourbe favorise le développement du champignon.



Dans la mesure du possible, éviter le binage car il peut projeter du sol potentiellement contaminé sur les collets, ce qui facilite la propagation du champignon.







Leviers biologiques



D’un côté des microorganismes antagonistes homologués peuvent aussi lutter contre Rhizoctonia. En effet, c’est le cas de Bacillus amyloliquefaciens, Bacillus subtilis, Gliocladium catenulatum, Streptomyces lydicus et Trichoderma harzianum. Ceux-ci peuvent entrer en compétition avec le rhizoctonia solani.



D’un autre côté, il est fait cas de l’utilisation des extraits et des huiles essentielles qui peuvent participer au contrôle du champignon. En effet des extraits végétaux d’ails, d’oignons et de curcuma, diminueraient l’évolution du champignon. Aussi, les huiles essentielles de citronnelle, de menthe poivrée, de menthe verte, de géranium et de palmarosa lit-on ; auront la capacité de contenir le rhizoctonia solani.















Disons pour finir que la gravité du Rhizoctonia solani est limitable; mais son contrôle complet serait pour le moment impossible. Ainsi, la bonne combinaison des recommandation sus évoquées, fera la réussite de la lutte. Talkag rappelle aussi que, le choix des cultivars résistants, réduit les risques d’attaque, mais pourra ne pas donner un rendement optimal comparativement aux variétés standards.





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