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Traore Phénix Mensah

LES OPÉRATIONS CULTURALES POST-RÉCOLTES DE LA FILIÈRE ARACHIDE

L’une des grandes problématiques de l’Agriculture en Afrique est la gestion post-récolte des produits. Les pertes durant cette étape de la chaîne de production est considérable. Pour TalkAg, en ce qui concerne la filière arachide ; connaître déjà les différentes composantes et exigences des opérations culturales post-récoltes ; constitue une prémisse pour un bon achèvement des activités de la chaîne de production. Ainsi nous évoquerons la récolte et ses trois phases.













LA RÉCOLTE UNE COMPOSANTE DES OPÉRATIONS CULTURALES POST-RÉCOLTES



Dans la filière arachide, la récolte sous entend l’arrachage, le séchage et le battage. Mais avant tout ; déterminer la période de récolte est aussi un point fondamental.







EXÉCUTION EN AMONT DES OPÉRATIONS CULTURALES POST-RÉCOLTES



Savoir déterminer la période de récolte des gousses d’arachide mature







Ce n’est qu’après la maturité des gousses que l’agriculteur peut programmer l’arrachage des plants d’arachide. Mais une contrainte demeure : comment déterminer la période de maturité des gousses ?



En effet l’on constate le plus souvent qu’il n’y a presque pas de symptôme phénologique caractérisant la maturité des gousses. Mais cela peut dépendre aussi des cultivars. C’est ainsi que pour certaines variétés, l’on pourra avoir comme indicateurs : la couleur des feuilles qui passe du vert au jaune pâle ; les feuilles qui se sèchent et tombent souvent.



L’agriculteur peut à partir de la date de maturité théorique, procéder à un échantillonnage de quelques pieds qui seront analysés. De toutes façon, la récolte peut commencer dès que 70-80 % des gousses sont mûres.



Quand les gousses sont immatures, leur partie interne est spongieuse, très humide avec des grains de couleur blanche. Par contre, les gousses mature sont lisses dans un état presque sec ; avec des grains rouges ou bruns foncés (selon les cultivars).





L’arrachage des plants





Encore appelé soulèvement des plants ; l’opération d’arrachage des plants d’arachide peut se faire de deux manières : l’arrachage manuel ; ou à l’aide d’outils. Dans le deuxième cas, l’objet utilisé pour le soulèvement passe sous le plant à des profondeurs de 8 à 12 cm sous terre, sans sectionner les gousses. La plante est ensuite soulevée puis laissée à sécher sur le sol. À cette étape, la teneur en eau dans les gousses varie entre 40 à 50% .





Risques inhérents à l’exécution de la récolte



Récolter précocement cause des pertes énorme dans la chaîne de production et influence sur la qualité des grains (la teneur en huile, en protéines et sur la viabilité de la semence).

Si le sol est humide, le maintien des variétés non dormantes au champ au delà de la durée moyenne du cycle occasionne un niveau élevé de la germination des graines. Ce retard de récolte expose les gousses aux attaques des parasites et augmente l’acidité des graines et leur teneur en aflatoxine entraînant la détérioration de la qualité des semences.









EXÉCUTION EN AVAL DES OPÉRATIONS CULTURALES POST-RÉCOLTES





Le séchage



Le séchage est fondamentale ; il doit être optimal ; car il conditionne la bonne conservation des récoltes et empêche le développement des moisissures toxiques et l'attaque des insectes. Il peut être naturel ou artificiel. Concrètement, le séchage vise à réduire la teneur en eau des gousses. Il est un élément sensible des opérations culturales post-récolte ; c'est pourquoi, lorsque la teneur en eau n’est pas à un niveau inférieure à 10% ; sa durée se prolonge.

L’arachide reste dispersée sur le champ 2 à 7 jours après arrachage. Elle est ensuite rassemblée en petits tas en moyettes durant 2 à 3 semaines avant d’être réunie en meules. Celles-ci resteront au champ pendant trois semaines au cours desquelles divers insectes peuvent les attaquer. le bénéfice de ce procédé de séchage est qu’il permette d’éviter la fructification des moisissures sur les gousses et empêche la dispersion des gousses d’arachide lors du battage

En outre, des précautions reste à prendre lors de cette opération. Ainsi, il est important d'éviter : d’arracher et de mettre dans l'immédiat en tas les plantes encore vertes ; d'entasser les plantes mouillées par la pluie ; de laisser les plantes en tas après une forte pluie ; d’arracher et laisser en plein soleil pendant plusieurs jours.

Après soulevage et andainage en culture mécanisée, les moissonneuses batteuses s’exécutent généralement en une seule opération. Les gousses doivent être immédiatement séchées artificiellement.







L'égoussage ou le battage



Deux à six semaines après l’arrachage, lorsque le séchage aura déshydrater les gousse jusqu’à un taux d’humidité d’environ 10% environ ; le battage peut intervenir soit manuellement, soit avec un bâton. Il consiste à séparer les fanes des gousses. Après le battage, les gousses d’arachide sont conservées soit dans des greniers (en paille ou en banco) ; soit dans des greniers hermétiques pour en faire ultérieurement des semences ou pour la commercialisation.



Dans certaines régions en Afrique, l’égoussage manuel est le plus pratiqué. Il consiste à séparer une à une les gousses des fanes. Le séchage dans ce cas est très efficace. En effet, les gousses peuvent se stabiliser à 6-8 % de taux humidité. L’on obtient un produit de parfaite qualité. Les gousses et les fanes sont intégralement préservées ; contrairement au cas où est utilisé bâtons ou fléaux. Avec cette technique, l’endommagement des gousses et l'attaque de l'Aspergillus flavus s'amoindrit. Elle s'emploie généralement en production d’arachide de bouche.



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Aussi, divers types de moissonneuses-batteuses mécaniques sont employés. Ils possèdent la capacité de battre les meules dont la teneur en eau est tombée aux alentours de 10 %.


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