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Traore Phénix Mensah

ÉTAPES DE LA PRODUCTION DE L’IGNAME APRÈS LE SEMIS : LES ACTIVITÉS D'ENTRETIEN

Une fois terminé le stade de la préparation du sol et de la plantation des semenceaux ; quand toutes les conditions pédoclimatiques réunies ; alors le rendement s'assujettit aussi à l'entretien de la plantation. Ceci dit, l’entretien est donc l’une des étapes de la production de l’igname importante. Elle comporte trois activités à l’instar du désherbage, du tuteurage et de la fertilisation. Pour la plateforme de partage agricole Talkag ; négliger cette étape revient à être responsable des pertes éventuelles.







ACTIVITÉS DE L'ENTRETIEN DANS LES ÉTAPES DE LA PRODUCTION DE L’IGNAME







Le désherbage



D’entrée, notons que l'igname est extrêmement sensible à la concurrence des mauvaises herbes pendant les trois premiers mois de sa croissance. En effet, le développement des adventices tropicales est très rapide et la concurrence s'exerce déjà significativement au bout d'un mois.

L’opération est quasiment manuel ( exigeante en main d'œuvre) ; car la mécanisation présente quelques risques (blessure des racines…). Le désherbage chimique quant à lui s'utilise peu. Concrètement donc, le sarclage s'effectue à l'aide d'une daba de buttage usée, dont le fer est devenu plus large que long, est en fait un sarclo-binage. Le travail consiste à enlever les mauvaises herbes et gratter systématiquement le sol entre les buttes sur une profondeur de 1 à 2 cm. À propos, un sarclage trop profond pourrait défavoriser la plante.

Cultiver l'igname derrière une longue jachère ; derrière une culture nettoyante ; ou utiliser des variétés compétitives vis à vis des mauvaises herbes (Florido et surtout Brazo fuerte) ; ou encore utiliser le Diuron (2 kg par hectare) en pré-levée ; constitue entre autres des moyens de lutte contre les mauvaises herbes.







Le tuteurage une activité importante dans étapes de la production de l’igname



Dans la culture de l’igname, le tuteurage est une opération qui consiste à fixer un support solide à côté de la butte autour duquel s’enroule la tige de l’igname. Cette pratique a pour but d’intensifier la photosynthèse ; un phénomène important pour la qualité de la tubérisation. En effet lorsque la tige colonise le support ; ceci permet l’exposition d’un grand nombre de feuilles à la lumière. Alors, le tuteurage est très bénéfique à l'igname ; surtout pour les variétés à double récolte comme Dioscorea rotundata.

Selon un constat fait, le rendement des ignames à foufou augmente de 50 à 60 % avec le tuteurage.

Pour la réalisation de cette pratique, au cas où il y a présence notable d’arbres ou d'arbustes sur la parcelle ; ceux-ci sont tués sur pied pour servir de tuteur. Ce procédé est économique ; mais très nuisible à l’environnement, du fait de la déforestation quoique mineure engendrée. En absence d’arbre ou d'arbuste ; des tuteurs sont amenés sur le champ. Les tiges des céréales, de la culture précédente, ou de la culture associée servent également de tuteurs. Le tuteurage est de plus en plus limité en raison du coût de son installation. En effet, le surplus de rendement occasionné par le tuteurage ne compense pas toujours les dépenses engagées pour la réalisation de celui-ci.







La fertilisation



En principe, une fois que la parcelle est choisie après analyse du sol et que le système de rotation a été bien appliqué sur ladite parcelle ; il n’y a point besoin de fertiliser la culture. Néanmoins l'on peut apporter des corrections au sol. Ainsi, il est possible de fertiliser 200 kg par hectare de NPK (10.18.1 ou (8.4.20.4 MgO) et 100 kg par hectare d’urée en cours de végétation. Lorsque le sol est fatigué ; en plus de la fertilisation standard, apporter 300 kg par hectare de dolomie ou de chaux magnésienne comme amendement.

Tout de même, notons que selon une étude, l'igname répond positivement aux fumures azotée, potassique et organique. Par contre, les effets du phosphore sur le rendement des ignames sont faibles et mitigés.

En ce qui concerne le dosage ; il est difficile de donner une jauge exacte ; ceci parce que, en plus des différences spécifiques et variétales, les études ont montré que les effets des éléments minéraux tels que N, P et K sont relatifs aux conditions écologiques et pédologiques, aux précédents culturaux, aux conditions d’application et des méthodes culturales.

Au sujet des dates d’application des éléments minéraux ; elles dépendent du type d’engrais, de la variété et du sol. Il est bien de faire un apport fractionné de l’azote. Une seconde application se fait normalement 7 à 11 semaines après la première (faite à la plantation), en fonction de la durée du cycle de la variété.











Au finish, de toutes les activités ; c’est celle afférente à la fertilisation qui est pressenti avoir un impacte défavorable sur la suite de la chaîne de production en l'occurrence sur le stockage. En effet, la fertilisation chimique aurait un effet négatif sur la conservation des tubercules d’igname, surtout chez Dioscorea cayenensis du fait d’une accumulation importante d’eau dans les tubercules. En outre, Talkag attire l’attention des agriculteurs sur les autres contraintes qui pourraient perturber l’aboutissement à un rendement optimal.







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