En Afrique de l’ouest, le maïs est l’une des denrées alimentaires les plus importantes. Une culture qui n’est pas épargnée par les pertes pré- et post-récoltes. Au rang des causes de ces pertes, l’on note l’action désastreuse des Aspergillus flavus(champignon). En dépit des diverses technologies élaborées pour diminuer lesdites pertes ; leur efficacité à réduire la contamination du maïs par l’aflatoxine reste à la traîne. C’est pourquoi, Talkag, le site d’information agricole souhaite mettre en relief cette problématique agricole persistante.
ANALYSE DES RISQUES DE CONTAMINATION DU MAÏS PAR L’AFLATOXINE
Le maïs constitue un hôte où incube les aflatoxines ; aussi bien avant qu’après la récolte. Un sujet qui reste largement méconnue de la population. Ainsi, est-il important d’informer celle-ci sur d’abord l’existence de ce vecteur de désastre qu’est l’aflatoxine ; tout en présentant le danger qu’il incarne ; ensuite il convient de s'appesantir sur les conditions permettant la dissémination rapide de ces champignons néfastes. Enfin, il faudrait présenter des pistes de prévention.
Danger que représente les aflatoxines
L’aflatoxine (une toxines membres de la famille des mycotoxines), contamine facilement le maïs ; elle fait l’objet d’une réglementation dans le monde entier. Rappelons que cette toxine a un effet synergique avec les virus de l’hépatite B et C, lequel aggrave le risque de contracter lesdites maladies. L’efficacité du système immunitaire face à l’invasion de ces substances est réduite
Aussi, le champignon altère la croissance chez les enfants et cause des cirrhoses infantiles. Concernant les volailles et le bétail, l’aflatoxine entraînerait un manque d’appétit, une perte de poids, une réduction de la production d’œufs et la contamination de produits tels que le lait et d’autres produits alimentaires.
En raison de la dépendance des populations à cette céréale, la contamination constitue donc un sérieux problème multisectoriel.
Conditions génératrices des risques de contamination du maïs par l’aflatoxine
Deux facteurs fondamentaux conditionnent la fructification des champignons ( Aspergillus flavus) sources de l’aflatoxine.
Premièrement, il s’agit de la chaleur. En effet, ledit champignon se développent dans une ambiance thermique variante d'environ 25 à 34°C. Une marge de température rencontrée dans la sous-région ouest africaine.
Deuxièmement, les champignon ont besoin d’humidité pour leur fructification. Ainsi, ceux-ci commencent à incuber lorsque la teneur en humidité du maïs est supérieure à 7% ; soit à 10% lorsque l'espace dans lequel il est stocké est bien ventilé. Une fois que le niveau d'humidité dépasse 12% ; le risque de contamination est très élevé. Eu égard à l’humidité tout au long de l'année dans la grande partie de l'Afrique occidentale ; ceci rend la région hautement favorable aux aflatoxines. Alors, il faut des efforts optimaux dans le contrôle de la teneur en humidité ; dans le but de maintenir la contamination sous contrôle.
Prévenir la contamination du maïs par l’aflatoxine
En ce qui concerne la période pré-récolte ; la planification préalable de la récolte est essentielle à la qualité future de la culture. Les activités préventives requises sont à respecter avec rigueur. Ainsi, le maïs ne doit pas être récolté pendant la saison des pluies ; car cela laisse le maïs littéralement humide et exposé à la contamination. Une recommandation qui interpelle par ricochet sur la date de semis.
Comme évoqué dans notre article précédent (Adopter les bonnes pratiques pré- et post-récoltes pour réduire la contamination de l’arachide par l’aflatoxine) ; les maladies et les insectes peuvent être des facteurs favorisant l’installation des Aspergillus flavus. Il s’avère donc contraignant, de lutter contre ces menaces. En effet, disons que le maïs est particulièrement vulnérable à la contamination lorsqu'il est stressé. Les principaux vecteurs de dommages, autres que les mauvaises méthodes agricoles sont alors les insectes.
Tout ce qui précède assigne une mission d’inspection de la plantation à l'agriculteur.
Une étude au Bénin révèle que dans le maïs où les insectes se sont attaqués à plus de 70% aux épis ; plus de 30% contenaient vont contenir des aflatoxines. Tandis que dans le maïs non-attaqués par les insectes, aucun épi ne contenait d'aflatoxines.
Concernant la période post-récolte, elle est la plus propice à l’Aflatoxine. En effet, à cette étape, les points d'infection potentiels sont à la fois plus nombreux et plus difficiles à gérer. Les principales causes d’inquiétudes sont les fonctions de préparation, de stockage et de traitement. Rappelons que, le séchage, le tri et le lavage constituent les principales activités. Tout de même, le séchage est l'élément le plus important
Pour conclure, notons que l’aflatoxine n’est pas la seule toxine susceptible d’être présente dans le maïs. En effet, les autres mycotoxines que l’on pourrait retrouver sont la zéaralénone, un ou plusieurs trichothécènes et les fumonisines. Le maïs est hôte à plus d’une mycotoxine et en contient parfois jusqu’à cinq ou six en même temps. Pour Talkag, le facteur auxiliaire le plus dommageable est le manque généralisé de connaissance sur les aflatoxines tout le long de la chaîne de valeur.
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