Cultiver la terre et/ou élever des animaux sont des activités humaines antiques. Celles-ci confèrent à leurs exécutants des noms variés (agriculteur, exploitant agricole, producteur agricole, cultivateur ou paysan…). Le métier d'agriculteur est de plus en plus influencé par d’un côté les transformations endogènes du secteur agricole ; d’un autre côté par l’introduction des innovations technologiques et aussi par le rôle social et économique sans cesse grandissant de l’agriculture. Il convient alors que tout agriculteur s’adapte au changement ; particulièrement en Afrique où la professionnalisation du secteur agricole constitue une autre manche de la problématique.
LES EXIGENCES DU MÉTIER D'AGRICULTEUR
Les agricultures africaines sont en général focalisées sur la famille. Ainsi, les productions sont d’abord mobilisées pour assurer les besoins des ménages. Ceci ne permet pas toujours de réaliser les investissements nécessaires à l’amélioration des systèmes de production.
La majorité des agriculteurs en Afrique embrassent le métier sur la base des connaissances tirées d'après l'héritage familial. Une conception qui peut maladroitement porter à croire que ce métier est acquis. Alors, il au vu de la nouvelle donne aujourd’hui, une formation basique en agriculture est un réel atout ; qui permettra aux paysans d'actualiser leur définition de l’agriculture et de s'engager en tant qu’acteurs absolus.
Concrètement donc, l’agriculteur africain doit conjuguer formation et perspicacité. En effet, Le choix de sa production par exemple doit se faire en fonction du marché pour un débouché facile, mais il faut aussi tenir compte de son champ d'activité pour un certain équilibre environnemental et écologique. Ceci dit, nous pouvons ajouter qu'une connaissance des ressources naturelles est indispensable pour l’agriculteur.
En outre, eu égard aux mutations techniques actuelles dans le secteur agricole ; la polyvalence est de rigueur afin de minimiser la sollicitation d’autres compétences. Encore faut-il rappeler que la motorisation et la digitalisation ont un poids important dans lesdites mutations. Bref, l'agriculteur doit être professionnel.
L’AGRICULTEUR ET LE PROFESSIONNALISME
Qui parle d’agriculteur professionnel, touche la professionnalisation de l’agriculture elle-même. A cet effet, il convient de mentionner que l’agriculture africaine peine à se professionnaliser, quoique la promotion de la constitution d’organisations paysannes est un bon début. L’aboutissement de cette volonté de transformer le secteur de l’agriculture africain est une alternative qui favorise le développement agricole durable.
Rappelons qu’un agriculteur professionnel, c’est celui qui tire l’essentiel de ses revenus de son activité. Ainsi ledit professionnel doit se perfectionner en permanence grâce à des échanges (Raison d'être de Talkag).
Relativement au professionnalisme recherché ; l’agriculteur ne doit pas se limiter qu’à la culture et à l'élevage. Ainsi, étant indépendant, il doit assumer le rôle d'entrepreneur et de gestionnaire dans la tenue des comptes, dans la relation clientèle, dans les négociations auprès des fournisseurs… Force est de constater que, ce point de vue sur les exigences du métier d’agriculteur s’éloigne un peu de la réalité du secteur agricole africain.
ALTERNATIVE AU PROFESSIONNALISME DU MÉTIER D’AGRICULTEUR EN AFRIQUE : LA CONSTITUTION D’ORGANISATIONS PAYSANNES
La quête du professionnalisme sus évoqué, associe aussi la restructuration de l’agriculture familiale. Cette dernière se trouve être fondamentale dans le paysage agricole africain.
Ainsi il est nécessaire de créer des organisations d'agriculteurs fortes, représentatives et bien structurées, capables de défendre les intérêts de cette agriculture familiale.
Il faut dès lors, œuvrer à ce que ces organisations soient à même d'offrir des services professionnels à leurs membres. Alors, les agriculteurs seront plus considérés comme des parties prenantes à part entière ; créant une véritable convergence face aux multiples mutations. Il faut reconnaître que les organisations paysannes ont toujours été au centre des politiques de développement de l'agriculture.
La multiplication des groupements agricoles en zone rurale africaine
Le besoin d’avoir une structuration organisée du milieu rural a favorisé la mise en place de plus en plus d’organisations paysannes adaptées. Ainsi, on observe la multiplication des groupements, souvent de petite taille, et qui se structurent en dehors des coopératives (en difficulté dans certains pays) ; ou qui coexistent avec des coopératives qui se sont autonomisées et dont certaines ont su s’adapter au nouveau contexte.
Disons pour conclure que le paysan prend peu à peu conscience de son poids politique et de la nécessité de mieux s’organiser pour instaurer une base solide de l’agriculture durable.
#Agriculteur
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