Désherber en sortie d’hiver est nécessaire pour lever au plus tôt la concurrence des adventices. C’est également important pour mettre au point la fertilisation des cultures. Pour ce faire, il faut privilégier des passages précoces. Une culture non désherbée sur laquelle on apporte de l’azote en bénéficie autant que les adventices.
Quand désherber en sortie d’hiver ?
Il est essentiel, voire indispensable, de désherber avant, ou dans les jours suivants le premier apport d'azote afin de préserver le rendement de la culture et maximiser l’efficacité des herbicides. A cette étape, les adventices étant plus jeunes et non stimulés par la fertilisation, résisteront moins au désherbage. Ce dernier serait alors efficace. En tout état de cause, plus de deux semaines ne doivent pas être laissées entre les deux opérations, surtout si à l'automne aucun désherbage n'a été réalisé.
Quand réaliser le premier apport azoté ?
Le reliquat sortie hiver des essais mis en place par Arvalis-Institut réalisés mi-janvier étaient de 30 unités. Les spécialités étudiées étaient à la fois foliaires et racinaires. Il en ressort qu’elles réagissent donc un peu avec l’humidité du sol. Les niveaux d’efficacité sont globalement bons à très bons. Le niveau de fertilisation n’a aucune influence sur l’efficacité finale. En revanche, il faut retenir que la date de désherbage est essentielle à la bonne efficacité. Ainsi, les désherbages précoces au premier apport sont les plus efficaces.
Pénalisées par le type de produit employé et de possibles relevées, les modalités désherbées à l’automne ont des efficacités inférieures, comprises entre 90 et 93 %. Ces efficacités restent cependant supérieures de plus d’une dizaine de points aux applications réalisées après le premier apport. Par ailleurs, il est intéressant de noter que par une levée précoce de la concurrence, ces applications d’automne préservent le rendement de la culture.
Ainsi, sachez que les pratiques courantes en matière de désherbage et de fertilisation, pénalisent de 13 q/ha le rendement, par rapport à une situation de désherbage avant ou au moment du premier apport.
Outre le facteur fertilisation, ce qu’il faut retenir est que les désherbages précoces sur les flores classiques sont techniquement les plus favorables pour préserver le potentiel d’une culture. Il faut néanmoins faire attention tout de même aux adventices atypiques. Ils peuvent germer plus tardivement et nécessiteront une intervention spécifique.
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