GESTION DES RISQUES EN AGRICULTURE : LA PROGRESSION DE L’ASSURANCE AGRICOLES POUR UNE RÉSILIENCE AUX CATASTROPHES
Aujourd’hui, la place qu’occupe l’agriculture en Afrique est d’une importance capitale. Mais, de plus en plus, l’exercice des activités agricoles rencontre plusieurs contraintes ; dont l’une des plus croissantes et impactantes est la péjoration climatique. Le producteur, déjà fragilisé par le système agraire, le devient davantage. L’assurance agricole dans ce décor, permet donc de protéger le producteur des risques de sinistres et de litiges éventuels. Ainsi distingue t-on le système assurantiel indicielle et celui classique.
RAISON D’ÊTRE DES ASSURANCES AGRICOLES
L'agriculture est la pierre angulaire des économies africaines, c’est une évidence. En effet, plus d’un demi-milliard d’africains dépendent des petites exploitations pour leur subsistance et leurs revenus. L’agriculture représente 21 % du PIB en moyenne et 50 % de la valeur totale des exportations. Mais le changement climatique est source de nombreuses catastrophes naturelles ; impactant les petits agriculteurs de cette région du globe.
Effectivement, le manque d'accès aux intrants, aux services, au crédit et aux marchés rend les petits producteurs très vulnérables aux risques ; lesquels ont augmenté en raison, d'une part, de phénomènes météorologiques extrêmes (sécheresse, stress thermique, inondations). D’autre part s’ajoute, la récurrente invasion acridienne plus menaçantes ; les maladies d’animaux ; les fortes fluctuations des prix des matières premières et des produits finis ; une instabilité sociale croissante en raison de la forte pression démographique et enfin la les crises sanitaires. Conséquence, les agriculteurs assistent avec impuissance à une réduction considérable des rendements et de la productivité des cultures et du bétail. Pour boucler, tout ceci crée une instabilité des revenus des producteurs.
Ainsi, dans l’optique d'alléger le poids des impacts éventuels ; l'assurance agricole se veut être un outil efficace de gestion des risques naturels dont notre agriculture est exposée. Elle vient dans ce paysage s’ajouter aux mécanismes financiers de gestion de risque (institutions de microfinance, crédit-bail, mécanismes de garanties, le warrantage, secteur bancaire) ; aux solutions technologiques (pour une agriculture de précision) ; aux techniques culturales pour la gestion des extrêmes climatiques (aménagement et la gestion des sols, pratiques d’adaptation en agroforesterie, pratiques en gestion de l’eau) ; aux différents mécanismes proposés dans le but d’accroître les taux d’accès des populations rurales aux systèmes financiers.
Rappelons que l’introduction de l’assurance agricole en Afrique subsaharienne est plus récente qu’au Maghreb. Généralement on peut distinguer deux catégories de système d’assurance : l’un classique et l’autre indiciel.
LES CATÉGORIES D’ASSURANCE AGRICOLE
L’ASSURANCE AGRICOLE CLASSIQUE
L’assurance classique ou traditionnelle constitue l’essentiel de l’offre assurantielle dans le monde agricole. Elle se fonde sur un principe d’indemnisation reposant sur l’estimation des dommages subis par l’assuré.
Dans cette catégorie, l’indemnité est versée par l’assureur à l’assuré sur la base d’un dommage réel constaté par ce dernier ; suscitant une vérification de la part de l’assureur par voie d’expert. Elle est susceptible de déclencher une contre-expertise de la part de l’assuré et ouvrir la voie à un cycle de contestations.
Notons que les délais d’indemnisation peuvent être longs. En termes de coût de conception ; les produits de l’assurance traditionnelle sont très souvent standardisés ou déployés massivement et sont alors générateurs d’économies d’échelle.
Les coûts d’évaluation des sinistres dans le cadre des assurances classiques peuvent être très élevés du fait notamment de la lenteur du processus et de risques de contestation impliquant notamment l’intervention d’experts.
Par ailleurs, les mécanismes d’indemnisation des produits de l’assurance classique sont facilement compréhensibles pour les assurés potentiels.
L’ASSURANCE AGRICOLE INDICIELLE
L’assurance indicielle est le système assurantiel qui offrirait de nouvelles opportunités au monde agricole. En effet, elle est un domaine particulier de l'assurance agricole dont l'indemnité est basée sur un indice. Par exemple, un contrat d’assurance peut prévoir qu’un niveau de pluie inférieur à 150 millimètres dans une région sur un horizon de temps limité donnera automatiquement lieu à une indemnisation. En résumé, l'assurance indicielle permet une gestion des sinistres en se basant sur des indices climatiques ou rendements sans se déplacer dans les champs, avec des seuils à partir desquels les producteurs rencontrent des difficultés. Elle a donc la spécificité de ne pas nécessiter un constat des sinistres sur le terrain.
Sur le plan de la gestion du risque agricole, on pourrait classifier les assurances indicielles en trois catégories : l’assurance indicielle climatique ; l’assurance indicielle satellitaire ; l’assurance indicielle basée sur un rendement moyen par zone.
En terme de constatation de dégâts et de processus d'indemnisation ; disons que cette dernière n’est pas liée à une constatation des dégâts, mais à une variation d’un indice indifféremment de la réalisation d’un sinistre. Concernant les délais ils sont relatifs aux indices.
Les assurances indicielles peuvent s’avérer très onéreuses car nécessitant des études et expertises coûteuses et pouvant requérir des moyens technologiques importants et des données statistiques précises couvrant une longue période de temps.
Enfin, disons que, la mise en œuvre de ce système assurantiel peut rencontrer des difficultés.
L’agriculture est l'une des activités de production les plus exposées aux aléas naturels ; or en Afrique, cette activité est un secteur névralgique des économies. Le développement des systèmes assurantiels, vient à point nommé à un moment où la modernisation des systèmes agricoles s'impose face aux risques climatiques et autres. Finalement, retenons que l'exposition de l'agriculture auxdits risques peut compromettre en qualité et en quantité la production, et cela a pour conséquence majeure une baisse du niveau de revenu des agriculteurs, susceptible d'entraîner un empêchement sur le remboursement du crédit de campagne ou même un abandon de l'activité agricole.
#Assurance_agricole
RAISON D’ÊTRE DES ASSURANCES AGRICOLES
L'agriculture est la pierre angulaire des économies africaines, c’est une évidence. En effet, plus d’un demi-milliard d’africains dépendent des petites exploitations pour leur subsistance et leurs revenus. L’agriculture représente 21 % du PIB en moyenne et 50 % de la valeur totale des exportations. Mais le changement climatique est source de nombreuses catastrophes naturelles ; impactant les petits agriculteurs de cette région du globe.
Effectivement, le manque d'accès aux intrants, aux services, au crédit et aux marchés rend les petits producteurs très vulnérables aux risques ; lesquels ont augmenté en raison, d'une part, de phénomènes météorologiques extrêmes (sécheresse, stress thermique, inondations). D’autre part s’ajoute, la récurrente invasion acridienne plus menaçantes ; les maladies d’animaux ; les fortes fluctuations des prix des matières premières et des produits finis ; une instabilité sociale croissante en raison de la forte pression démographique et enfin la les crises sanitaires. Conséquence, les agriculteurs assistent avec impuissance à une réduction considérable des rendements et de la productivité des cultures et du bétail. Pour boucler, tout ceci crée une instabilité des revenus des producteurs.
Ainsi, dans l’optique d'alléger le poids des impacts éventuels ; l'assurance agricole se veut être un outil efficace de gestion des risques naturels dont notre agriculture est exposée. Elle vient dans ce paysage s’ajouter aux mécanismes financiers de gestion de risque (institutions de microfinance, crédit-bail, mécanismes de garanties, le warrantage, secteur bancaire) ; aux solutions technologiques (pour une agriculture de précision) ; aux techniques culturales pour la gestion des extrêmes climatiques (aménagement et la gestion des sols, pratiques d’adaptation en agroforesterie, pratiques en gestion de l’eau) ; aux différents mécanismes proposés dans le but d’accroître les taux d’accès des populations rurales aux systèmes financiers.
Rappelons que l’introduction de l’assurance agricole en Afrique subsaharienne est plus récente qu’au Maghreb. Généralement on peut distinguer deux catégories de système d’assurance : l’un classique et l’autre indiciel.
LES CATÉGORIES D’ASSURANCE AGRICOLE
L’ASSURANCE AGRICOLE CLASSIQUE
L’assurance classique ou traditionnelle constitue l’essentiel de l’offre assurantielle dans le monde agricole. Elle se fonde sur un principe d’indemnisation reposant sur l’estimation des dommages subis par l’assuré.
Dans cette catégorie, l’indemnité est versée par l’assureur à l’assuré sur la base d’un dommage réel constaté par ce dernier ; suscitant une vérification de la part de l’assureur par voie d’expert. Elle est susceptible de déclencher une contre-expertise de la part de l’assuré et ouvrir la voie à un cycle de contestations.
Notons que les délais d’indemnisation peuvent être longs. En termes de coût de conception ; les produits de l’assurance traditionnelle sont très souvent standardisés ou déployés massivement et sont alors générateurs d’économies d’échelle.
Les coûts d’évaluation des sinistres dans le cadre des assurances classiques peuvent être très élevés du fait notamment de la lenteur du processus et de risques de contestation impliquant notamment l’intervention d’experts.
Par ailleurs, les mécanismes d’indemnisation des produits de l’assurance classique sont facilement compréhensibles pour les assurés potentiels.
L’ASSURANCE AGRICOLE INDICIELLE
L’assurance indicielle est le système assurantiel qui offrirait de nouvelles opportunités au monde agricole. En effet, elle est un domaine particulier de l'assurance agricole dont l'indemnité est basée sur un indice. Par exemple, un contrat d’assurance peut prévoir qu’un niveau de pluie inférieur à 150 millimètres dans une région sur un horizon de temps limité donnera automatiquement lieu à une indemnisation. En résumé, l'assurance indicielle permet une gestion des sinistres en se basant sur des indices climatiques ou rendements sans se déplacer dans les champs, avec des seuils à partir desquels les producteurs rencontrent des difficultés. Elle a donc la spécificité de ne pas nécessiter un constat des sinistres sur le terrain.
Sur le plan de la gestion du risque agricole, on pourrait classifier les assurances indicielles en trois catégories : l’assurance indicielle climatique ; l’assurance indicielle satellitaire ; l’assurance indicielle basée sur un rendement moyen par zone.
En terme de constatation de dégâts et de processus d'indemnisation ; disons que cette dernière n’est pas liée à une constatation des dégâts, mais à une variation d’un indice indifféremment de la réalisation d’un sinistre. Concernant les délais ils sont relatifs aux indices.
Les assurances indicielles peuvent s’avérer très onéreuses car nécessitant des études et expertises coûteuses et pouvant requérir des moyens technologiques importants et des données statistiques précises couvrant une longue période de temps.
Enfin, disons que, la mise en œuvre de ce système assurantiel peut rencontrer des difficultés.
L’agriculture est l'une des activités de production les plus exposées aux aléas naturels ; or en Afrique, cette activité est un secteur névralgique des économies. Le développement des systèmes assurantiels, vient à point nommé à un moment où la modernisation des systèmes agricoles s'impose face aux risques climatiques et autres. Finalement, retenons que l'exposition de l'agriculture auxdits risques peut compromettre en qualité et en quantité la production, et cela a pour conséquence majeure une baisse du niveau de revenu des agriculteurs, susceptible d'entraîner un empêchement sur le remboursement du crédit de campagne ou même un abandon de l'activité agricole.
#Assurance_agricole