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Bonnet Aurélien

QUE FAIRE EN PRÉSENCE DE GRIPPE INTESTINALE DANS LE TROUPEAU ?

La grippe fait partie des maladies qui arrivent sans prévenir dans les élevages. Généralement, on la reconnaît par quelques signes caractéristiques. L’adage « prévenir c’est guérir » s’applique particulièrement pour cette pathologie. Elle est due à un virus et survient en période hivernale lorsque les animaux sont en bâtiment. C’est également un virus très contagieux. Il fait généralement le tour des animaux en 7 à 10 jours et finalement la quasi-totalité du lot ou du troupeau est concernée. Que faire ?





Comment reconnaître une grippe intestinale bovine ?



La grippe intestinale, également appelée dysenterie d’hiver, est une maladie infectieuse causée par un Coronavirus et caractérisée par une diarrhée importante, aiguë, parfois hémorragique, rapidement contagieuse, qui atteint les bovins adultes pendant la saison froide. En élevage laitier, son importance économique est due à la baisse de la production laitière du troupeau : 5 à 10 % pendant 10 à 15 jours lors de cas bénins ; jusqu’à 30 % pendant 4 à 5 semaines dans les cas les plus graves. Quels en sont les symptômes ?



Après une incubation de 3 à 5 jours, la grippe intestinale se manifeste par : une diarrhée, d’odeur nauséabonde et parfois hémorragique ; une fièvre (39,5°-40,5°) qui se manifeste avant l’apparition de la diarrhée ; une baisse de la production laitière (de 10 à 30 %). A ces différents symptômes peuvent parfois s’ajouter des signes respiratoires : toux légère, écoulements nasaux et oculaires. Généralement, ces symptômes se manifestent sur plusieurs vaches en quelques jours. La maladie est rarement mortelle.





Traitement de cette pathologie



Dans les cas les moins graves, la guérison survient sans traitement en quelques jours. Toutefois, dans la plupart des cas, un traitement palliatif sera nécessaire pour limiter les symptômes et favoriser une meilleure récupération des vaches. Le recours systématique aux antibiotiques n’est pas nécessaire, la maladie étant provoquée par un virus. Ils ne seront utilisés que lors de surinfection bactérienne sur recommandation d’un vétérinaire. Une quarantaine rapide des premiers animaux atteints permet de limiter la diffusion dans un lot.



Le traitement de la grippe intestinale passe par l’utilisation de pansements digestifs qui ont la propriété d’absorber le surplus d’eau dans les intestins pour limiter la diarrhée et de couvrir et protéger les parois du tube digestif. Le traitement est distribué à tout le troupeau pour limiter la propagation de la maladie. En cas de perte de production laitière du troupeau, un apport en vitamine C favorisera les défenses immunitaires et donc la reprise de la production. Dans les cas plus graves, l’expertise et les soins de votre vétérinaire traitant seront impératifs. Ces cas sévères surviennent préférentiellement sur des vaches n’ayant jamais eu aucun contact avec le virus.





Prévenir la grippe intestinale



La propagation du virus est favorisée par les courants d’air, l’humidité ambiante, un hygiène non optimale du logement, les déplacements d’animaux et de vecteurs humains entre les élevages. Pour prévenir la grippe intestinale, il faut un logement à hygiène renforcée. Limiter donc les contaminations par les bouses des fourrages, des silos,... ; renforcer l’hygiène des aires paillées et ébouser matin et soir la zone arrière des logettes. L’air dans le bâtiment doit être renouvelé et efficace afin d’évacuer l’humidité ambiante. Les déplacements d’animaux entre différents cheptels ou différents lots au sein du même cheptel seront limités. L’accès à l’exploitation des visiteurs extérieurs doit être limité. Un pédiluve doit être disponible à l’entrée de l’élevage pour une désinfection des bottes. Il faut également renforcer la gestion des vêtements souillés entre les différents ateliers.



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