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Matières premières agricoles: Écho du café au 24 juin 2021

L’Arabica poursuit sa progression, clôturant hier soir à $ 1,534 la livre (lb) contre $ 1,5195 vendredi dernier. Pour sa part, la tonne de Robusta à Londres est passée de $ 1 616 à $ 1 650.



Au Brésil, les planteurs auraient déjà récolté environ 40% de la production au 22 juin soit légèrement mois qu’à pareille époque l’année dernière (41%) et surtout bien en-deçà des 44% de la moyenne des cinq dernières années. A noter que la part des Robusta récoltés est supérieure, de l’ordre de 63% contre 27% pour les Arabica, selon le consultant Safras & Mercado. Celui-ci estime que la production sera de 56,5 Ms cette année ce qui signifierait, calcule Reuters, que 22,86 Mt auraient déjà été récoltées. Le Brésil où les perspectives s’améliorent avec les récentes pluies tombées.



En Colombie, les flux d’Arabica à l’export ont tout à fait repris maintenant, après leur arrêt suite aux mouvements sociaux de contestations.



Sur les marchés asiatiques cette semaine, la prime sur l’échéance septembre à Londres a baissé de $ 50 la tonne contre $ 60 la semaine dernière pour le Robusta d’Indonésie car on est en pleine récolte et le café abonde. Toutefois, sur l’échéance août, un autre trader sur pace en Indonésie a obtenu une prime de $ 80 à $ 90, inchangée par rapport à la semaine dernière. Quant au Vietnam, l’activité est quasiment inexistante, quelques lots étant achetés à 35 600 dongs le kilo aux quelques rares planteurs qui en détiennent encore dans les Central Highlands ; un niveau de prix inchangé par rapport à la semaine dernière. Les traders ont vendu du Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec une décote de $ 50 à $ 60 sur septembre contre une décote de seulement $ 30 la semaine dernière.



Face à cette tendance haussière des prix, les entreprises réagissent différemment. Pour sa part, Alfonso Gonzales Loeschen, directeur général de Nespresso Amérique du Nord a déclaré mercredi ne pas modifier ses prix des capsules malgré la forte hausse du prix des Arabica et se laisser un peu de temps pour voir si cette tendance se confirme vraiment. En effet, Alfonso Gonzales Loeschen, qui a pris ses fonctions début 2020, juste avant le déferlement de la pandémie, a indiqué qu’aux Etats-Unis les ventes directes aux consommateurs avaient bondi de 20% durant cette période, obligeant la multinationale à s’ajuster face à ces demandes d’achats en ligne beaucoup plus fortes et, par conséquent, des exigences logistiques accrues. Actuellement, tous les coffee shops ont réouvert mais les ventes dans ces points de consommation hors domicile n’ont pas retrouvé leurs niveaux d’avant. Il semblerait que seulement 20% des salariés soient retournés au bureau et beaucoup de personnes continueront à travailler de façon hybride. Il a fait remarquer que certaines entreprises livraient à domicile leurs salariés en produits Nespresso, ce qui serait un nouveau segment pour la multinationale suisse.



De son côté, le Département américain de l’Agriculture (USDA) voit une consommation mondiale de café en hausse de 1,8 million de sacs de 60 kg (Ms) sur la prochaine campagne 2021/22, à 165 Ms, alors que la production baisserait de 11 Ms à 164,8 Ms, du fait du temps très sec au Brésil. Ainsi, les stocks mondiaux de fin de campagne baisseraient à 32 Ms, leur volume le plus faible depuis 2017.



Pour le seul Brésil, l’USDA estime sa récolte 2021/22 à 56,3 Ms contre 69,9 Ms la campagne précédente, avec une consommation nationale qui toucherait le record de 23,7 Ms, réduisant de 9 Ms les exportations qui seraient ramenées à 32 Ms. Les stocks de fin de campagne au Brésil ne seraient plus que de 1,5 Ms.



Quant au Vietnam, n°1 mondial du Robusta et n°2 toutes variétés confondues, sa production augmenterait de 1,8 Ms à 30,8 Ms en 2021/22, tandis que le n°3, la Colombie, accuserait une légère baisse de 200 000 sacs à 14,1 Ms.





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