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Emart Gilbert

LE BIOCONTRÔLE, L’UNE DES ALTERNATIVES DANS LA LUTTE CONTRE LES PRODUITS PHYTOSANITAIRES

La France définit le biocontrôle comme étant l’ensemble des méthodes de protection des végétaux qui utilisent des mécanismes naturels. Il vise à la protection des plantes en privilégiant l’utilisation de mécanismes et d’interactions qui régissent les relations entre espèces dans le milieu naturel.



Le biocontrôle se place comme un sous ensemble de la protection biologique intégrée qui recouvre également la lutte intégrée et la lutte biologique. La mise en œuvre du biocontrôle doit se faire selon les principes de la protection intégrée (privilégier l’emploi de moyens de protection vivants ou issus du vivant). Cela entraîne successivement différentes actions peu dissociables comme la priorité aux moyens d’action biologiques qui existent déjà dans l’agroécosystème, le choix des cultures et des variétés tolérantes ou résistantes qui minimisent la pression des organismes nuisibles, l'utilisation des agents de lutte vivants. Les agents du biocontrôle se classent en 4 catégories : Le macro organismes (invertébrés), les micro organismes (virus, bactéries), les médiateurs chimiques (phéromones), les substances allélochimiques (allomones et kairomones) et les phyto hormones, les substances naturelles d'origine animale, végétale ou minérale. Ces outils de biocontrôle peuvent être utilisés pour la lutte par conservation (sédentariser la population des agents endémiques déjà en place); la lutte par augmentation, la lutte par importation (introduire et on acclimater des ennemis naturels des ravageurs), la lutte par perturbation ( perturber le cycle du ravageur par la compétition trophique ou spatiale, le parasitisme, la limitation du cycle reproduction par des phéromones de confusion sexuelle ou des lâchers de ravageurs mâles stériles).









Les alternatives naturelles pour le biocontrôle



Face aux lois anti phyto qui voient le jour (interdiction du glyphosate), le biocontrôle apparaît comme une alternative non négligeable. Parmi les solutions proposées, les substances naturelles figurent en tête de liste.



Les substances naturelles sont le plus souvent des composés d’origines végétales, animales ou minérales qui sont présents naturellement dans les plantes. Ils sont utilisés sous forme de produits phytopharmaceutiques et nécessitent une certification AMM (autorisation de mise sur le marché). Ils peuvent être utilisés en tant que désherbant, insecticide et même pour lutter contre les maladies fongiques, bactériennes et virales des cultures. Elles présentent en effet dans la plupart des cas, un avantage en matière de durée de vie assez courte, ce qui limite les résidus dans les denrées alimentaires et leur persistance dans l’environnement. Leur utilisation est de plus intéressante dans le cadre de la gestion des résistances car leurs modes d’action sont généralement différents de ceux des pesticides de synthèse. Il est cependant souvent conseillé de les utiliser en combinaison avec d’autres méthodes alternatives (préventives ou curatives). En exemple de substances d’origine végétale, on peut citer les pyrèthres, l’huile essentielle d’orange douce, la laminarine, l’extrait de fenugrec, l’acide pélargonique, l’huile de colza. En exemple de substances d’origine minérale on peut citer le bicarbonate de potassium, le kaolin, le phosphate ferrique, le cuivre et le soufre. Le spinosad est un exemple de substance d’origine animale.





#Biopesticide


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