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Bonnet Aurélien

LE MILDIOU ATTAQUE LE VIGNOBLE DEPUIS LE DÉBUT DE L'ÉTÉ : RISQUES ET SOLUTIONS

Des attaques inédites de mildiou, un champignon qui attaque le vignoble, ont été observées après les nombreuses pluies de début d’été, a indiqué mardi 27 juillet le Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC), qui estime déjà “entre 20 et 25 %” les pertes à l’échelle des 34 000 hectares du vignoble champenois. Qu’est ce que le mildiou de la vigne ? Comment lutter contre cette maladie ?





Description et symptômes



Le mildiou, de son nom scientifique Plasmopara viticola, est un champignon parasite spécifique de la vigne, importé des Etats-Unis au au XIXe siècle. Il se développe à la faveur des printemps pluvieux et doux. Contaminant les organes herbacés de la vigne, il peut entraîner d’importantes pertes de récoltes, ainsi que des problèmes de qualité des vins et d'affaiblissement des ceps. « Si tout le vignoble est concerné, il existe une grande hétérogénéité des situations avec des pertes pouvant aller de quelques pourcentages à plus de 50 % », précise le CIVC, qui ajoute à ces pertes « 30 % dus au gel du printemps ». À l’échelle des 34 000 hectares du vignoble champenois, les pertes oscillent « entre 20 et 25 % », précise le comité.





Le mildiou attaque tous les organes verts et jeunes de la vigne : Feuilles, inflorescences, grappes, vrilles et rameaux.



Sur feuilles des plages légèrement décolorées puis progressivement jaunes à contours estompés apparaissent. Elles sont appelées « taches d'huile ». Par temps humide, les tâches sur la face inférieure des feuilles se couvrent d'un duvet blanc constitué par les conidiophores et les conidies du parasite. En arrière saison, les taches sont petites, nombreuses et d'aspect polyglonal, limitées aux petites nervures et de différentes couleurs ; c'est le mildiou mosaïque.



Sur inflorescences et jeunes grappes, les inflorescences atteintes présentent des déformations en forme de « s » , la rafle prend une coloration rouge brunâtre et se déforme en crosse. En conditions humides, les jeunes grains se couvrent de fructifications blanches.



Sur grappes, des attaques plus tardives produisent le faciès rot brun. Les baies présentent des marbrures brunes ou violacées, partant du pédicelle, ainsi qu'une zone déprimée. La grappe reste sensible jusqu'à la véraison.



Sur les rameaux, les symptômes sont généralement observés tôt en saison. La zone atteinte est de couleur rougeâtre puis brune. En conditions humides, elle se couvre de fructifications. Les symptômes les plus graves sont l'apparition de crevasses longitudinales, voire le dessèchement des rameaux.





Comment lutter contre le mildiou de la vigne ?



Le volume de récolte peut être considérablement réduit à la suite des attaques de mildiou sur inflorescence ou sur grappe. Le premier traitement doit être réalisé en préventif pour empêcher les contaminations secondaires et non pour rattraper les contaminations primaires : c’est donc l’effet préventif des spécialités qui est important. Au moment de la floraison de la vigne, les conditions climatiques sont souvent réunies pour que les contaminations se développent. Les actions à mettre en place pour prévenir l'humidité : Aérer la zone fructifère ; Maîtriser la vigueur des ceps en pilotant la fertilisation azotée et en installant un couvert végétal ; Empêcher la formation des mouillères dues à un excès d’eau dans la parcelle.

La lutte doit être préventive. Pendant toute la croissance de la vigne, il faudra réaliser un certain nombre de traitements, en fonction de la vitesse de croissance des rameaux et des feuilles, de la fréquence des pluies, de la température, de la pression parasitaire. Un raisonnement de la lutte est possible grâce au suivi de la maturation des œufs d’hiver, à la lecture des Bulletins de Santé du Végétal (BSV), au développement des outils d’aide à la décision. Des modèles tels que Potentiel Système permettent de définir la date optimale pour les traitements.



« Le mildiou a une incidence sur le potentiel de la récolte mais pas sur la qualité. Un beau millésime est encore possible », insiste le président du SGV. Mais pour que cela soit effectif, il faut dès maintenant penser à la riposte.



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