Lorsqu’il s’est intéressé à la technique du semis direct, en 95, elle était peu connue. Il a alors rejoint un groupe d’exploitants dans l’Aveyron qui la pratiquaient et échangeaient sur leurs expériences. « La meilleure méthode pour se former, c’est d’avoir le témoignage d’un autre agriculteur. Il faut aller sur son exploitation, étudier sa manière de travailler, comprendre pourquoi ça marche », assure Philippe. Un peu philosophe, il conclut : « Il ne faut pas avoir peur d’essayer, quitte à se tromper. On apprend plus de ses échecs que de ses réussites. L’essentiel est de comprendre pourquoi ça n’a pas fonctionné. C’est une faculté que l’on a quand on est jeune : on n’a pas peur de se tromper. Il faut garder cet esprit-là longtemps. »