Vulpin sur céréales, colza, pois, féverole et betterave
Leviers agronomiques
Les problèmes de résistance du vulpin aux herbicides sont apparus dans les rotations courtes avec des situations d’impasse sévères. Pour préserver le potentiel de production des parcelles, les stratégies de désherbage mécanique et les pratiques agronomiques sont associées à un programme de traitements, pensé sur le moyen terme, fondé sur l’alternance des familles chimiques. Ces interventions sont programmées sur la rotation. L’objectif est d’abaisser progressivement le stock de graines de vulpin dans le sol en limitant les levées. Le travail du sol est essentiel. Un labour programmé tous les trois ou quatre ans enfouit les graines profondément dans le sol et empêche leur germination. La profondeur de germination est de 1,5 cm et la graine perd au bout d’un an son pouvoir de germination à plus de 80 %. La pratique d’un faux-semis permet de déclencher les levées des vulpins afin de les détruire avant l’installation de la culture de blé ou de colza. L’introduction d’une culture de printemps comme un maïs, entre deux blés ou après un blé et un colza, est un bon moyen de casser le cycle du vulpin. Néanmoins, le vulpin lève dans les betteraves mais ce ne sont pas les mêmes familles chimiques utilisées. Enfin, en reportant de trois semaines la date de semis du blé, la levée concomitante des vulpins avec la culture est bouleversée. Le climat n’est plus favorable à la germination de la mauvaise herbe.