La fertilisation des cacaoyers : chimique et biologique
Les petits producteurs connaissent leur métier et leurs priorités.
Les planteurs et commerçants s’organisent et mettent en place des réseaux de distribution de fiente de poulets, depuis les élevages de volailles jusqu’aux plantations de cacao. En complément aux engrais chimiques, ils savent mieux que les chocolatiers que le salut de leur exploitation passe par différentes formes de fertilisation, y compris biologique. Des dépôts de fumier de poulet se mettent ainsi peu à peu en place à l’entrée des villages, en bordure de route ou piste. Les planteurs innovent aussi en commençant à récupérer du fumier de mouton, des résidus agricoles tels que le son de riz.Il faut rappeler que c’est grâce au dynamisme de l’agriculture familiale en Côte d’Ivoire et à sa capacité d’innovation comme l’utilisation de l’engrais cacao, initiée il y a une vingtaine d’années par des planteurs baoulé, avec des techniques d’application inventées par eux, que le déclin du cacao a pu être évité dans la boucle du cacao du pays, d’après François Ruf.