Interdire les importations de cacao issus du travail des enfants
Chaque enfant a le droit de bénéficier d’une protection et de s’instruire.
Plus d’un million d’enfants travaillent dans les plantations de cacao de Côte d’Ivoire au moment de la récolte. Exposés aux pesticides, aux piqûres d’insectes et aux morsures des serpents, ces enfants se blessent en utilisant des machettes et souffrent de maux de dos. Le travail les empêche d’aller à l’école et contribue à perpétuer la pauvreté. C’est contre ces pratiques que s’insurgent les sénateurs démocrates Ron Wyden de l’Oregon et Sherrod Brown de l’Ohio dans leur lettre envoyé le 16 juillet dernier au département de Sécurité intérieurs américaine (DHS) afin de faire appliquer les lois interdisant les importations de cacao issus du travail des enfants et invitent la Douane et à la protection des frontières (CBP) à bloquer les importations de cacao faisant l’objet de travaux forcés et, le cas échéant, de mener une enquête pénale. La Côte d’Ivoire est particulièrement visée relatant que le travail forcé est très enraciné dans l’industrie ivoirienne, tellement qu’il est impossible de distinguer le travail de enfants des autres agriculteurs lors de l’importation de cacao. Wyden et Brown n’en sont pas à leurs premiers coups d’essai. En 2015, Ils ont obtenu un amendement au paquet commercial qui permettait aux États-Unis d'importer des produits fabriqués avec du travail forcé, y compris le travail forcé des enfants, si l'offre n'était pas suffisante pour satisfaire la demande intérieure.