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Traore Phénix Mensah

La culture de décrue: Exemple de la culture des sorghos au Cameroun.

Les sorghos de décrue en Afrique de l'Ouest et du Centre permettent le plus souvent d'assurer une production essentielle à la subsistance de populations dans des zones agricoles marginales où la possibilité de faire d'autres cultures est limitée.



Au nord du Cameroun et dans les autres Etats du bassin du lac Tchad entre les 10e et le 13e degrés de latitude nord, les cultivateurs disposent de sorghos fort appréciés au plan de l'alimentation humaine et occupant dans le temps et dans l'espace une situation très particulière. On distingue, dans la partie septentrionale du Cameroun, deux grands groupes de sorghos repiqués, les «babouri» et les «muskwari» (appelés «berbéré» au Tchad). Les premiers sont repiqués sur des sols à tendance hydromorphique avant la fin des pluies. Les seconds sont repiqués sur des vertisols à la fin des pluies. Les semis ont lieu en pépinières vers le 15 août pour la région de Mora, vers le 15 septembre, plus au sud, à Maroua. Le semis des pépinières est effectué à la volée et à plat sur un terrain ameubli à la houe. Afin de disposer de plants en état d'être repiqués, les paysans jouent sur l'hétérogénéité des pépinières qui module la précocité et éventuellement se procurent des plants chez des voisins ou des cultivateurs habitant d'autres zones. La préparation du sol consiste à couper à ras toute la végétation, arbustive ou herbacée, qui est présente sur le «karal» et à la brûler ensuite. Quelquefois le labour est pratiqué sur les vertisols drainant bien. Le repiquage est effectué 30 à 40 jours après le semis. Un ou deux désherbages sont effectués: le premier est particulièrement soigné. Le rendement en culture traditionnelle avoisinerait les 700 kg/ha.

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SOURCE: www.nzdl.org


           La culture de décrue: Exemple de la culture des sorghos au Cameroun.