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Traore Phénix Mensah

25ème Salon du chocolat à Paris: Révolution en cours dans la filière cacao mondiale



Selon Sylvie Douce, fondatrice et organisatrice du salon, l'événement permettra à mettre l'accent sur l'importance des pays producteurs de cacao. C’est aussi une occasion de montrer que les pays producteurs veulent exister et il est temps de montrer leur importance.



Le Salon du chocolat a contribué à consacrer une génération de maîtres-chocolatiers et pâtissiers stars. La place que les organisateurs du Salon du Chocolat ont voulu donner aux pays producteurs souligne la révolution en cours en Afrique de l'Ouest depuis le dernier salon il y a un an, et l'écho que cela a sur les autres pays producteurs à travers le monde. Aujourd'hui, les responsables de la manifestation entendent servir de trait d'union entre les consommateurs occidentaux et les petits planteurs, dont beaucoup vivent sous le seuil de pauvreté de 1,20 dollar par jour, selon les chiffres de la Banque Mondiale. Alors que la transformation de la matière première, opération très rentable, est rarement assurée dans les pays producteurs. A titre d'exemple, la Côte d'Ivoire, qui produit 2 millions de tonnes à l'année, en transforme moins de 25%. Aujourd'hui, ces Etats ne l'entendent plus de cette oreille. Le glas est sonné, les événements se succèdent et font montre d’un réel désir de changement. L’on se rappelle encore qu’en juin, Côte d'Ivoire et Ghana ont suspendu pendant plusieurs semaines la vente des récoltes 2020-2021. Le moyen d'imposer aux marchés et aux multinationales un prix minimum plus rémunérateur et moins lié à la volatilité des cours, qui ne soit pas en-deçà de 2600 dollars la tonne. Après des semaines de pression, de nombreux géants du secteur, dont les groupes suisse Barry Callebaut et Nestlé, ont accepté de payer un "différentiel de revenu décent" (DRD, nom donné à un mécanisme de soutien aux planteurs). Et ce à la suite d'annonces faites lors d'une réunion de la Fondation mondiale du cacao (forum qui réunit les multinationales) à Berlin les 23 et 24 octobre 2019. Le "différentiel de revenu décent" s'élève "à 400 dollars par tonne", auquel s'ajoute "un prix plancher de 2600 dollars la tonne", explique Jeune Afrique. Quoiqu'il en soit, le monde des producteurs de cacao est attentif à ce qui se passe en Afrique de l'Ouest. "Ce qui est en train de se passer est très intéressant, et constitue un moment important, car il s'agit d'une tentative de rééquilibrage du pouvoir dans la filière" cacao mondiale, explique à l'AFP Abel Fernandez, producteur de cacao en République Dominicaine et dirigeant d'une coopérative en commerce équitable Fair Trade-Max Havelaar.

#Cacao

www.talkag.com

SOURCE: www.commodafrica.com


          25ème Salon du chocolat à Paris: Révolution en cours dans la filière cacao mondiale