Ravageurs du caféier: Chenilles mineuses (Perileucoptera)
Perileucoptera coffeela (Leaf miner, Minador de la hoja, Traça dos cafeeiros) adulte est un minuscule papillon de 4 à 5 mm de long de teinte blanc argenté. Ces papillons pondent leurs oeufs à la partie supérieure de la feuille et les chenilles néonates s'enfoncent entre les deux épidermes constituant une mine qui se traduit par des taches brun clair à brun foncé de forme irrégulière.
Morphologiquement semblables à la chenilles queue de rat (biologie et dégâts de même nature). Les chenilles mineuses sont probablement celles, qui, à l'échelle mondiale, occasionnent les pertes les plus considérables. Les feuilles gravement attaquées se détachent de l'arbre et la défoliation est souvent grave. L. coffeella a été décrite pour la première fois aux Antilles par Guérin MENEVILLE et pendant longtemps on lui a rattaché toutes les espèces rencontrées dans le monde, alors que sa distribution géographique se limite au Nouveau Monde. La gravité des pullulations est différente selon les localisations géographiques. Par exemple les leucoptères existent en Côte d'Ivoire mais jusqu'à ce jour leurs dégâts sont tout à fait négligeables. Leur incidence a augmenté dans la dernière décennie en RCA et Cameroun peut-être en relation avec la généralisation des traitements insecticides contre d'autres déprédateurs. Par contre depuis plus d'un siècle il s'agit d'une calamité pour le groupe Antilles Amérique latine. Ces populations sont sous la dépendance d'un équilibre biologique plus ou moins satisfaisant et plus ou moins perturbé par les interventions chimiques. Parmi les entomophages les plus intéressants on doit citer Mirax insularis , qui a fait l'objet d'acclimatation plus ou moins réussie. Malheureusement l'action des entomophages est le plus souvent insuffisante et la lutte par insecticides est fréquemment nécessaire. Cependant des cas de résistance aux organophosphorés ont été notés (Tanzanie) et les pyréthrinoïdes provoquent des pullulations d'acariens.