L’eau en production agricole: Yacouba Sawadogo a arrêté l’avancé du désert dans son village
Pour permettre leur croissance végétative et leur développement, les plantes ont besoin d’eau appropriée en qualité et en quantité, à portée de leurs racines et au bon moment. Dans cette perspective, Yacouba Sawadogo un paysan né au Burkina Faso, dans la région semi-désertique du Sahel a pu arrêter l’avancé du désert et fait pérenniser la production agricole.
Après avoir été commerçant, il repart dans la région de Yatenga, au village de Gourga, au début des années 1980, où il décide de stopper l'avancée du désert. Il adapte et améliore une méthode ancestrale de culture, le zaï. Malgré le scepticisme des habitants de la région, il persiste et des années plus tard une forêt d’une quinzaine d’hectares fait rempart à l'avancée du désert. Les habitants qui avaient fui sont revenus cultiver leurs champs. Les résultats qu'il obtient font des émules et les méthodes d'agriculture qu'il dispense lors des jours de marché se développent. Deux fois par an lors des biennales « Les journées du Marché » qu'il organise sur son terrain proche du village de Gourga il transmet ses techniques, principalement les trous Zaï. Des centaines de fermiers viennent des environs et des échanges de graines et techniques sont effectués. Il reçoit le 23 novembre 2018 à Stockholm, le Right Livelihood Award 2018, plus connu sous le nom de prix Nobel alternatif, pour son combat contre l'avancée du désert. La plus grande partie de l’eau absorbée par une plante sert à transporter les nutriments dissous du sol jusqu’aux organes aériens des plantes, d’où elle est libérée dans l’atmosphère par transpiration: l’utilisation de l’eau en agriculture est intrinsèquement consommatrice. Chaque culture a des besoins en eau particuliers, qui varient selon les conditions climatiques locales. A titre indicatif, la production d’un kilogramme de blé nécessite environ 1 000 litres d’eau qui retournent dans l’atmosphère, alors que le riz peut en exiger deux fois plus. La production de viande requiert entre six et vingt fois plus d’eau que celle des céréales, selon le facteur de conversion aliments/viande applicable. Le tableau 3 donne la valeur de l’équivalent en eau propre à divers produits alimentaires. Il est possible, à partir de ces valeurs, de déduire très approximativement le volume d’eau nécessaire à la ration alimentaire humaine, en fonction de la taille et de la composition des repas